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Bidonville

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mijondolo/Township en Afrique du Sud, Karyane au Maroc, Bairro de Lata au Portugal, Lušnynai en Lituanie ou encore Kartonsko naselje en Serbie. Dans les pays hispanophones, on trouve Barrio en République dominicaine, Ranchos au Venezuela, Asentamientos au Guatemala, Cantegriles en Uruguay, Ciudades perdidas ou Colonias au Mexique,Invasiones en Équateur et Colombie, Poblaciones Callampas, Poblas ou Campamentos au Chili, Chacarita au Paraguay, Chabolas en Espagne, Pueblos jóvenes ou Barriadas au Pérou, Villas miseriaen Argentine ou Precario/Tugurio au Costa Rica.

Villes sans bidonvilles au Maroc

Au Maroc, le phénomène de l’habitat insalubre prend chaque année plus d’ampleur. Le gouvernement marocain a décidé de lutter contre l'extension des "cités de la joie". Afin de pallier la carence en terrains réglementaires, il a élaboré un projet d’aménagements de terrains (voirie, eau et électricité) destiné à 70 000 personnes, dont 25 000 issues des bidonvilles.

Depuis les années 1960, le Maroc connaît un fort exode rural. Comme dans bien d'autres pays en transition économique avancée, la part de la population urbaine a fortement augmenté, passant de 29% en 1960 à 41% en 1980, pour atteindre les 57% en 2002. A ce rythme, la population urbaine double tous les 17 ans. Cette évolution a été trop rapide pour être parfaitement maîtrisée, dans un pays où le revenu par tête n'était encore que de 960 euros par an en 2002. Les logements insalubres, l'habitat clandestin et les bidonvilles ont fleuri dans les grandes villes.

Chaque année, près de 240 000 personnes migrent des campagnes vers les villes. Une partie importante de cette population, attirée par la croissance des centres urbains, s’installe provisoirement, espère-t-elle, dans des logements insalubres, qui représentent près de 30% des logements urbains.

Le phénomène de l’habitat insalubre prend chaque année plus d’ampleur. La demande de logements augmente en effet de manière continue, tandis que la pénurie en terrain viables et abordables financièrement ne cesse de s’aggraver : pour répondre aux besoins de la population, 170 000 logements devraient être construits chaque année d’ici 2012. La production actuelle de logements réglementaires, c'est-à-dire bâtis sur des terrains viabilisés, avec un plan, un titre foncier, une autorisation de construire, couvre moins de 60% des besoins marocains.

L’habitat clandestin, sans système d’assainissement, parfois sans desserte en eau ni en électricité, concerne environ 2 millions de personnes, dont 1,3 million dans les bidonvilles. Les constructions très précaires, baraques en tôles et autres matériaux de récupération, se sont multipliées dans des conditions d’extrême précarité.

Alors que la population des bidonvilles semblait diminuer dans la première moitié des années 1990, les grandes sécheresses qui ont frappé le Maroc en 1994 et 1995, puis en 1999 et 2000, ont provoqué un nouvel exode rural, drainant par milliers les familles les plus fragilisées vers les villes. Les bidonvilles existants ont gonflé en même temps qu'apparaissaient de nouvelles implantations. Ces zones de grande misère se situent principalement dans les grandes agglomérations, Casablanca, Agadir ou Marrakech, alors que les villes du nord et de l'est sont moins touchées.

Le gouvernement marocain a décidé de lutter contre l'extension des "cités de la joie". Afin de pallier la carence en terrains réglementaires, il a élaboré un projet englobant 13 opérations prioritaires d’aménagements de terrains sur 10 communes au total. Cette opération s’adresse à 70 000 personnes, dont 25 000 issues des bidonvilles.

Le projet a été confié à l’Agence nationale de lutte contre l’habitat insalubre (ANHI), organisme qui fournit aux populations défavorisées des terrains destinés à la construction de logements économiques.

L’objectif de l’opération est de viabiliser les terrains par des travaux de voirie, d’assainissement et de réseaux (eau et électricité), puis de les vendre aux plus défavorisés afin qu’ils puissent y construire leurs nouvelles habitations.

Compte tenu de l’ampleur des opérations prévues et de la faiblesse de ses ressources, il est rapidement apparu que l’ANHI avait besoin de recourir à des financements extérieurs. Séduite par le projet, l’Agence Française de Développement (AFD) a alors proposé, dès 1999, de participer à un programme d’aménagement urbain. L'AFD a accordé un prêt concessionnel (à taux très réduit) de 15 millions d'euros qui a permis de financer près de 70% des opérations d’aménagement.

La moitié des opérations du projet mené par l’ANHI a pour objectif la réinstallation d’habitants de bidonvilles. Les lots viabilisés sont remis aux «bidonvillois» pour un prix très modeste, représentant un tiers du coût de revient et avec des règlements fortement échelonnés. Une seule condition est fixée : le terrain auparavant occupé en zone irrégulière doit être restitué.

Dans son second volet, le projet de l’ANHI permet d'anticiper et de prévenir la constitution de nouveaux bidonvilles en rendant de nouveaux terrains viables et constructibles. Une partie des lots est alors réservée aux familles modestes, pour leur offrir une alternative abordable

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