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La Couverture Des Risques De Change

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nregistrer une perte de change ; la couverture est alors nécessaire ;

- soit renoncer au marché envisagé.

II/ La clause de change contractuelle

Si l'exportateur n'a pas réussi à imposer une facturation en euros, il peut négocier avec son client l'insertion d'une clause de change dans le contrat. Il existe deux types de clauses de change : "fixe" et "à seuil".

La clause fixe revient à introduire une parité immuable entre la monnaie de facturation retenue et l'euro (dans le présent contrat, le dollar américain est pris sur la base de ... euros). Là aussi, elle transfère le risque de change sur l'acheteur. Celui-ci n'ayant aucun intérêt à l'accepter, sauf en cas de rapport de forces lui étant très défavorable, la clause fixe tombe aujourd'hui en désuétude.

La clause "à seuil" permet de limiter l'amplitude des variations monétaires en partageant le risque de change entre l'acheteur et le vendeur. Les variations du taux de change en dessous d'un certain seuil restent à la charge du vendeur, alors que celles le dépassant sont (au moins en partie) transférées à la charge de l'acheteur. Cette clause, de plus en plus difficile à négocier, ne peut s'appliquer qu'à des ventes réalisables dans un court délai ou libellées dans des devises relativement stables, compte tenu des grandes amplitudes de variation des taux de change.

Ex. : "les prix sont basés sur la parité du dollar par rapport à l'euro, existante au moment de la signature du contrat. Chaque variation du taux de change qui dépasse de 3 % en plus ou en moins cette parité donnera lieu à une diminution ou à une majoration automatique et proportionnelle des prix."

III/ La couverture de change à terme

Quand le paiement a lieu, et si l'exportateur ne s'est pas couvert, les devises sont transformées en euros à un cours au comptant différent de celui qui existait au moment de l'établissement du coût de revient et de la signature du contrat commercial ou de l'établissement du tarif. L'entreprise enregistre donc une perte ou un gain de change (perte ou gain d'opportunité).

A- Principes

La couverture de change à terme consiste, pour un exportateur, à vendre sa créance en devises à terme, c'est-à-dire à vendre aujourd'hui des devises qui ne lui seront livrées qu'à l'échéance fixée par le contrat.

La vente à terme de devises est un contrat par lequel la banque de l'exportateur s'engage à lui payer à un cours fixé initialement les devises que lui livre l'exportateur lors de ses encaissements.

L'exportateur peut ainsi s'assurer que le cours appliqué au moment de l'encaissement effectif de la créance est bien celui qui a été pris en compte à l'origine, lors de l'établissement des prix.

L'exportateur interroge alors son banquier, lui fournit le montant et l'échéance de sa créance et lui demande le taux de change applicable. Le banquier va lui proposer un taux de change à terme, différent du taux de change au comptant. En plus du contrat commercial, l'exportateur va donc signer un contrat de change avec son banquier pour la cession des devises relatives au contrat commercial contre euros, à un cours dit "à terme", parfaitement défini et livrable après l'encaissement effectif du paiement du client ("à terme"). Par ce contrat, le banquier s'engage à livrer une somme convenue en euros contre le montant de la créance en devises.

A l'échéance, au moment de l'encaissement effectif des devises par l'exportateur, le banquier reçoit les devises que lui cède l'exportateur, et le crédite de leur contre-valeur en euros résultant du contrat de change.

B- Détermination du cours à terme

La détermination de ce cours à terme a pour origine les opérations effectuées par le banquier pour qu'il se couvre, lui aussi, contre le risque de change que l'exportateur vient de lui transmettre.

Tout d'abord, il va emprunter le montant en devises de la créance qu'il vient d'acquérir, remboursable au moment de l'encaissement des devises qu'il recevra de l'exportateur. Le coût de cet emprunt est égal au produit de la somme empruntée et du taux d'intérêt correspondant à la devise empruntée et à l'échéance existante.

Le banquier va ensuite vendre au comptant, contre euros, sur le marché des changes, les devises empruntées dont il vient d'entrer en possession. Ces euros seront ensuite placés jusqu'à l'échéance de la créance de l'exportateur, et rapporteront un intérêt.

Si le taux d'intérêt sur la devise est plus élevé que le taux sur l'euro, ces opérations vont coûter de l'argent à la banque. Elle va répercuter ce coût sur son client, l'exportateur français, et convertir les devises livrées à échéance à un taux de change à terme supérieur au taux de change au comptant. La banque va donc créditer son client du montant de sa créance, converti au taux de change à terme (représentant le taux de change au comptant, diminué de sa perte sur intérêts, et de sa rémunération).

On dit alors qu'il y a déport sur la devise, ou que la devise cote un déport par rapport à l'euro.

Inversement, si le taux d'intérêt sur la devise est inférieur au taux sur l'euro, ces opérations vont procurer un gain à la banque. Elle va en faire profiter son client, en le créditant du montant de sa créance, converti au taux de change au comptant, minoré de ce gain d'opportunité, et majoré de sa rémunération.

On dit alors qu'il y a report sur la devise, ou que la devise cote un report par rapport à l'euro.

IV/ L’avance en devises ou emprunt en devises

L'avance en devises est un prêt en devises accordé par une banque à un exportateur pour financer ses créances commerciales à court terme sur l'étranger.

Cette technique de financement répond à deux attentes importantes de la part de l'exportateur :

- améliorer l'état de sa trésorerie, en récupérant le montant de ses ventes le plus rapidement possible, tout en faisant bénéficier ses clients d'un délai de paiement commercialement suffisant ;

- éviter le risque de change.

La procédure consiste pour la banque à prêter des devises à son client, puis à les lui racheter immédiatement au comptant. Le compte du client est alors crédité du montant de la contre-valeur de la cession. L'exportateur a reconstitué sa trésorerie en euros.

Le risque de change n'existe que si l'avance s'est faite dans une autre devise que celle faisant l'objet de la facturation. Dans ce cas, le risque de change peut être éliminé par une couverture à terme.

Cette situation peut être intéressante :

- lorsque le taux d'intérêt de l'avance en devises est inférieur à celui de la devise de facturation ;

- lorsque l'exportateur s'attend à une appréciation du taux de change de la monnaie de facturation par rapport à la devise faisant l'objet de l'avance.

V/ Les garanties COFACE

A- L’assurance change négociation

L’assurance Change Négociation est destinée à toutes les entreprises françaises qui remettent des offres en devises à leurs acheteurs étrangers et qui sont en concurrence commerciale avérée.

Elle se décline en 2 versions :

- L’assurance Change Négociation avec cours non révisable ;

- L’assurance Change Négociation avec Intéressement qui permet, en outre, de bénéficier de 50 % ou 70 % de la hausse pendant la négociation commerciale. Le taux d’intéressement est fixé dès la souscription de la garantie.

L’assurance Change Négociation permet :

- de conserver la maîtrise du risque de change ;

- de ne pas être engagé si l'offre n’est pas retenue ;

- de profiter d’une évolution favorable de la devise.

Ce produit accompagne les exportateurs dès la remise de l’offre en protégeant les échéances de paiement contre la baisse de la devise si le contrat est conclu et entré en vigueur.

Les devises couvertes sont : Dollar des Etats-Unis - Dollar canadien – Yen - Livre sterling - Franc suisse - Couronne danoise - Couronne suédoise - Couronne norvégienne - Dollar de Singapour - Dollar de Hong Kong.

Au cas par cas : Dollar australien - Zloty polonais - Forint hongrois - Couronne tchèque.

La

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