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La Socialisation Politique

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socialisation politique par l’école intervient autour de l’âge de 10 ans, lorsqu’on est capable de penser notre environnement politique. Effectivement, l’école va prodiguer un enseignement civique qui est très important pour les enfants issus de milieux défavorisés. Elle leur permet de développer une meilleure connaissance formelles des « institutions et mécanismes politiques ». L’école peut être aussi présentée comme un lieu d’apprentissage de la démocratie. On y apprend des mécanismes semblables à certaines pratiques proches de la vie politique (élection de délégués, participation en classe, etc…). Néanmoins, cela peut-être le moteur d’une contre-socialisation scolaire. Effectivement, les enfants, selon leur milieu social d’appartenance, ne perçoivent pas de la même façon le domaine politique à l’école. Les enfants issus des milieux défavorisés voyant cela comme un système qui les relègue et les enfants issus de milieux privilégiés comme l’acquisition d’une compétence savante, par exemple.

B – La socialisation par les familles

Les groupes familiaux revêtent une grande importance, on pourrait presque parler d’une dimension affective dans la socialisation politique primaire de l’enfant. Ainsi, l’existence d’un environnement social homogène du point de vue des préférences politiques accroit encore plus cette influence idéologique des parents sur les enfants. On pourrait même parler de « reproduction » des préférences idéologiques. D’un part, les enfants peuvent avoir connaissance des préférences idéologiques de leurs parents qui le leurs inculquent de façon explicite. Ou bien, les parents peuvent transmettre leurs préférences politiques via des prises de positions ou la transmission de certaines valeurs, cette socialisation implicite peut aussi bien toucher les enfants. Ainsi, ceux qui ont des parents qui s’intéressent à la politique ont une probabilité forte de s’y intéresser aussi et inversement. Ceux dont les parents ont des pratiques politiques intenses (s’informer des programmes des partis politiques, participation à des manifestations…) auront une probabilité plus forte d’en faire autant. Daniel Gaxie étaye cette relation en opposant deux femmes : l’une est capable d’appréhender le politique car ses parents étaient orientés politiquement, l’autre se sent exclu de l’univers politique car dans sa famille, « on ne discute jamais » de sujets politiques. En outre, on peut remarquer que les origines sociales de l’individu influent sur son investissement en politique. En effet, une personne issue d’une famille cultivée (comprenant des parents ayant un haut niveau de diplôme) se sentira davantage concernée par la politique qu’un individu issu d’un milieu modeste, ou le sentiment de relégation, par rapport à l’objet politique, est particulièrement fort.

II – Une socialisation active et permanente

A – Une socialisation qui se construit

Le processus de socialisation ne cesse pas à l’âge adulte. Les groupes d’appartenance, le lieu de travail, les média…. participent à ce constant renouvellement. Lorsque les croyances et comportements de ces groupes sont différents, la culture politique peut être aussi approuvée que remise en cause. La socialisation n’est plus abordée à partir de la seule période de l’enfance. La socialisation « primaire » puis « secondaire » (notamment dans le milieu professionnel) forment un mécanisme de renouvellement des croyances et pratiques précédemment intériorisées. L’identité d’un individu se formerait ainsi, tout au long de sa vie, grâce au processus de socialisation. Daniel Gaxie parle ainsi de « trajectoires biographiques ». Celles-ci sont le fruit des expériences individuels, des conditions sociales et économiques dans lesquelles vit l’individu et qui lui permettent de construire sa représentation du monde, dixit Anne Percheron. Ainsi, on peut dire que la personne socialisée devient un acteur de sa propre socialisation, notamment dans le domaine politique ou elle se construit une identité. Ensuite, la personne socialisée appartient à plusieurs groupes sociaux dont les croyances peuvent-être contradictoires. Ces groupes ne sont pas obligatoirement dotés d’une culture politique homogène. Enfin, la pluralité des milieux de socialisation doit donc être pris-en-compte. Il faut savoir que le contexte politique peut lui aussi avoir une influence

B – Le rôle des évènements historiques

L’adhésion à la politique est souvent directement liée à un évènement historique fort. Celle-ci peut résulter de différents mécanismes : le contact avec une dynamique collective, par l’influence des média ou bien des pairs. Bien souvent, les individus sont influencés par les expériences politiques qu’ils ont vécu et non par celles des générations antérieures. Cependant, la perception générationnelle n’est pas la même, tandis que les plus âgés appréhendent l’évènement historique en fonction de la place qu’ils occupaient à ce moment là, les plus jeunes contrastent ce qu’ils ont vécu avec des expériences antérieures. La socialisation politique ne se construit pas par « incrémentalisme », par une succession d’évènements historiques, au contraire, elle fonctionne par bonds et revirements. Ainsi, la « condition » politique de l’individu n’est pas construire de façon rationnelle, elle ne se résume pas aux dispositions politiques qu’il avait acquis précédemment. Ainsi, la socialisation politique est en perpétuel « mutation », est « toujours en suspens » pour reprendre les mots d’Olivier Ihl. On pourrait prendre comme exemple l’accession de Jean-Marie Lepen au 2nd tour des présidentielles de 2002, cet évènement historique a suscité une « en entrée

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