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Voyage Au Bout De La Nuit , Celine

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s par rapport à ses fièvres hépatites. Il utilise une exclamative « si par hasard ils me tâtaient les foies ! » qui montre la stupéfaction face à l'examen peu banal.

● Bardamu explique d'ailleurs l'absurdité des exigences de cette visite médicale « ils semblaient l'air bien contents de trouver des moches et des infimes » → à l'époque avoir un handicape est une qualité.

b) Les véritables critères du recrutement.

● Manière très ironique pour Céline qui qualifie les propos du médecin de « rassurants ».

● Les valeurs sont inversées, l'imbécilité est la seule condition pour faire un bon ouvrier.

● Bardamu précise qu'il a de l'instruction , il met en avant ses études médicales et pourtant tout est réduit à « pour ce que vous ferez ici ».

● Le texte souligne que toute forme d'intelligence est dépressiée « pas besoin d'imaginatif », « ça ne vous servira à rien ici vos études » ou encore « vous n'êtes pas venu ici pour penser ».

● Les mises en garde sont de plus en plus menaçantes : « un conseil encore ne nous parlez plus jamais de votre intelligence ».

● Métaphore animale qui caricature la condition d'ouvrier « c'est de chimpanzés dont nous avons besoin ». L'ouvrier doit être docile , exécutant ses gestes stupidement n'ayant rien à comprendre et sous l'ordre d'un supérieur anonyme.

→ L'écriture de la scène souligne avec ironie l'absurdité du recrutement. Ce passage dénonce également les conditions abrutissantes du travail à la chaîne.

II] La satire des conditions de travail déshumanisantes.

a) La dépersonnalisation progressive.

● L'écriture passe du « je » au « on » : ce glissement s'explique par la volonté de Bardamu de témoigner au sein de la collectivité des ouvriers. Cela explique également la fonte dans la masse où chacun devient anonyme.

● L' Homme s'égraine ( métaphore) : « à mesure qu'on avançait on les perdait les compagnons » on remarque que la masse est entrain de s'étendre, les groupes d'ouvriers perdent leur cohésion au contact des machines « il en restait 3 ou 4 autour d'une machine » . Enfin les sentiments s'estompent pour laisser place à une légère angoisse « on leur faisait un léger petit sourire à cela en les quittant ».

b) La machine prédatrice.

● La mécanique des machines concrétise leur présence : « la ferraille » « mille roulettes » « le petit wagon tortillard » « les outils » « les boulons » ...

● Le bruit et les tremblements montrent la violence subit par l'ouvrier. La description initiale du bruit est assez longue : « tout tremblait dans l'édifice et sois-même des pieds aux oreilles possédait par le tremblement... » Bardamu fait l'expérience du vacarme dans l'usine et il le communique de manière hyperbolique.

● L' Homme est dépossédait de ses capacités « on ne pouvait plus ni se parler ni s'entendre ».

● Le texte mentionne une nouvelle souffrance avec l'odeur d'huile qui ajoutée au bruit brûle à la gorge.

● La violence évoquée par les machines rappelle que l'ouvrier est soumis, il est victime, on peut traduire cela par la torture.

● Les hommes craignent une menace venant de la machine, comme si celle-ci allait se rebeller « les ouvriers penchaient soucieux de faire tout le plaisir possible aux machines ».

c) L' Homme Machine.

● L'ouvrier est aliéné (= qui n'est plus humain ) il devient même un rouage de la machine « on tourne dedans... » on en devenait machine aussi sois-même à force. »

● Bardamu témoigne de sa dépossession physique et intellectuelle , le travail à la chaîne le prive de lucidité « tout ce dont on arrive à se souvenir encore un peu est raidi comme du fer ».

● Le narrateur est contraint à capituler « on s'aide

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