DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Analyse De La Pratique Soin De Nursing Ehpad

Compte Rendu : Analyse De La Pratique Soin De Nursing Ehpad. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 6

t. Elle a deux gants ainsi que deux serviettes de couleurs différentes : bleu pour le haut et vert pour le bas. Je l'aide à l'asseoir sur la chaise en lui indiquant que je vais commencer par la toilette du haut et qu'elle essaiera de faire ses dents et son visage seule en dernier. Je lui enlève donc sa chemise de nuit ainsi que son maillot de corps. Je prends son gant bleu pour laver son dos et quand j'ai fini je la sèche avec la serviette du haut en taponnant pour ne pas abimer sa peau fragile et laisse la serviette sur son dos pour qu'elle ait moins froid. Tout en effectuant ces gestes, je la questionne sur sa journée d'hier et j'engage la conversion sur l'animation à laquelle, pour une fois, elle a pris plaisir à participer. A mon grand regret, madame P. se montre peu coopérative avec moi. Elle ne veut pas répondre à mes questions, se plaint d'avoir froid, d'un manque de rapidité de ma part et de la température de l'eau. Je lui explique donc que c'est mon premier stage, que je suis en phase d'apprentissage et que je vais faire de mon mieux pour répondre à sa demande. Madame P. se met à pleurer en silence, ce qui me déstabilise un peu et me fait me remettre en question. Fais-je mal les différents gestes? Suis-je assez douce? La voyant dans cet état, je décide donc d'arrêter mon soin et d'appeler une aide soignante. Celle ci arrive dans la minute qui suit, et la voyant arriver, madame P. est tout de suite apaisée. Je n'ai donc pas continuer et l'aide soignante à pris le relai ce jour-ci. Me prenant à part, l'aide soignante m'a informé qu'elle faisait cette scène avec toutes les stagiaires qui s'occupait d'elle depuis son arrivée. Elle me rassure également sur les gestes que j'effectue avec madame P. et m'assure qu'ils sont parfaitement adaptés. Ne voulant pas baisser les bras et comprenant que ca n'allait pas être facile de me faire accepter par madame P. je décide d'aller la voir en fin de matinée. De plus, c'est une manière de lui montrer que je suis capable de bien m'occuper de la personne que l'on m'a confié. Étant stagiaire, les infirmières nous ont bien expliqué qu'on pouvait prendre le temps de discuter avec les résidents. Je profite donc d'un temps de répit après les soins d'hygiène, l'injection des insulines et les pansements que je réalise avec les infirmières, pour aller parler à madame P. de l'incident lors de la toilette ce matin. Arrivée devant sa porte, je frappe puis attendant quelques secondes sans réponse, je décide de rentrer. Madame P. regarde par la fenêtre, perdue dans ses pensées. Je l'appelle et lui demande gentillement si je peux m'asseoir à ses côtés : elle ne me répond pas. Je commence alors mon monologue en lui disant que je ne suis pas là pour l'embêter mais pour l'aider dans ses soins et lui apporter de la compagnie. J'ajoute également, pour la faire réagir, que je ne suis pas ici pour faire pleurer les gens et si vraiment elle ne veut pas de moi pour une bonne raison, je n'insisterais pas et je la laisserai tranquille. N'ayant aucune réponse de sa part, je décide donc de sortir de la chambre. Au moment où j'allais passer la porte, elle m'a soudain demandé comment je m'appelai, m'a expliqué que c'était dur de voir sans cesse de nouvelles élèves s'occuper d'elle pour seulement quelques semaines mais qu'elle avait apprécié ma détermination. Elle a fini par ajouter qu'elle allait faire des efforts. J'ai fini par la remercier avant de franchir la porte.

Le lendemain matin, j'ai pu réaliser entièrement la toilette de madame P. Celle ci était toujours un peu réticente mais a tout de même coopéré. J'ai donc pu cette fois réaliser sa toilette intime avec le gant et la serviette verte prévu à cet effet, tout en préservant bien son intimité et les règles de bonnes pratiques. Au fil des jours, c'était devenu un rituel, j'allais quasiment tous les jours dans sa chambre en fin de matinée et l'on parlait un peu, de tout et de rien. J'ai par la suite mieux compris sa nature dépressive. Elle m'a expliqué avoir été déplacé dans une chambre deux fois plus petite par manque de moyens, qu'elle avait perdu la moitié de ses meubles mais que ce qui l'avait le plus touché c'est le retrait de son animal de compagnie, une magnifique petite hirondelle que madame P. avait eu après la mort de son mari. Tous ces évènements l'ont, je pense, beaucoup marqué et madame P. s'est refermée sur elle-même. Elle a maintenant du mal à s'ouvrir aux autres. A ce moment même, nous étions toutes les deux émues : moi par son histoire de vie ainsi que de la satisfaction d'avoir réussi à instaurer une relation de confiance malgré la difficulté et elle était contente, il me semble,

...

Télécharger au format  txt (7.7 Kb)   pdf (79.9 Kb)   docx (7.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com