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Borges

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et, à l’âge de sept ans, avait déjà écrit en anglais un petit résumé de la mythologie grecque ; à l’âge de huit ans, son premier conte : ‘’La visière fatale’’, inspiré d'un épisode de ‘’Don Quichotte’’ ; à neuf ans une traduction du ‘’Prince heureux’’ d'Oscar Wilde (qui fut publiée dans le grand quotidien de Buenos Aires parce qu’il l’avait signée «Jorge Borges» et qu’on avait cru que c’était l’oeuvre de son père !). Il traduisit de nombreux autres ouvrages anglais.

Après la Première Guerre mondiale, la famille Borges habita trois ans à Lugano, puis à Genève où il étudia au collège Calvin (apprenant alors le français [il disait parler «un français un peu helvétique»] et l’allemand), Barcelone, Majorque, Séville et Madrid. En Europe, il acquit une culture cosmopolite. En Espagne, il fut membre d'un mouvement littéraire d'avant-garde, l’ultraïsme, qui prônait la «métaphore à outrance».

Il publia son premier poème :

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‘’Hymne à la mer’’

Poème

Commentaire

Il était écrit dans le style de Walt Whitman.

Il fut publié dans le magazine ‘’Grecia’’.

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En 1921, Borges revint à Buenos Aires et s'y engagea dans de multiples activités culturelles : il fit connaître l’ultraïsme, fonda la revue, ‘’Proa’’, traduisit notamment Kafka et Faulkner, publia des essais, des critiques littéraires et des poèmes où, petit-bourgeois à qui sa mauvaise conscience faisait croire que seule la culture populaire est légitime, il célébra les mythologies créoles, mêla provincialisme et nationalisme, déploya un lyrisme nostalgique et sentimental.

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‘’Martín Fierro’’

Essai

Borges célèbre le gaucho pauvre mais libre, qui parcourt la pampa, qui est illégalement engagé pour défendre une frontière contre les Indiens, qui finalement déserte et devient un brigand.

Commentaire

Martin Fierro avait été le héros d’un célèbre poème épique de José Hernández (1872, 1880) qui était considéré comme la source de la littérature argentine, comme sa ‘’Divine comédie’’ ou son ‘’Don Quchotte’’. Borges allait indiquer, dans le ‘’Prologue’’ d’’’Artifices’’, que c’est «un livre fameux dont j’ai été le premier à approfondir, ou du moins à éclairer le contenu.» Il fit de Martin Fierro le symbole de la sensibilité argentine, sans lien avec les valeurs européennes.

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‘’Fervor de Buenos Aires’’

(1923)

‘’Ferveur de Buenos Aires’’

Recueil de poèmes

On y lit : «Les rues de Buenos Aires

Sont déjà passées dans ma chair

Non pas les rues énergiques

agitées de hâte et de trafic

mais bien la douce rue du faubourg

attendrie d’arbres et de couchers de soleil.»

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De 1924 à 1926, Borges publia des chroniques dans ‘’Proa’’.

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‘’Luna de enfrente’’

(1925)

‘’Lunes d’en face’’

Recueil de poèmes

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‘’Inquisiciones’’

(1925)

‘’Enquêtes’’

Recueil d’essais

Commentaire

Borges y inaugura le genre de la nouvelle-essai, qui allait le rendre célèbre.

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‘’El tamano de mi esperanza’’

(1926)

‘’La dimension de mon espérance’’

Recueil de poèmes

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De 1926 à 1929, Borges publia des chroniques dans ‘’La Prensa’’.

Il publia aussi :

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‘’El idioma de los Argentinos’’

(1928)

‘’La langue des Argentins’’

Recueil de poèmes

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"La felicidad escrita"

Poème

Commentaire

Borges affirme que le bonheur est une expérience qui a encore à être adéquatement rapportée en poésie.

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‘’Cuarderno San Martin’’

(1929)

‘’Cahier San Martin’’

Recueil de poèmes

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‘’Evaristo Carriego’’

(1930)

Biographie

Le poète Evaristo Carriego, qui vivait à Palermo, quartier populaire de Buenos Aires, fut l’auteur d'un seul petit recueil de poèmes, mourut tuberculeux en 1912 à l'âge de vingt-neuf ans, et était alors quasi oublié.

Commentaire

Borges s'intéressa à Evaristo Carriego parce que c'était son voisin et surtout parce qu'il écrivait sur Palermo et la misère de Buenos-Aires. Il voulut sans doute aussi provoquer ses pairs et parents en affirmant ainsi s'extraire de la vogue moderniste du moment (qu’il connaissait bien par ses précédents et nombreux travaux, études et voyages parmi toutes les avant-gardes) avec un ouvrage consacré volontairement à un auteur mineur, dépassé et inconnu.

Mais le véritable objet de ce livre à la prolixité baroque, qui se révéla au fil de l'écriture puis des rééditions, est la création en spirale à travers la personne d'Evaristo Carriego d'une sorte d’alter ego. Il mêla fiction et réalité historique et passa au prisme de sa poésie la vie des bas quartiers de Buenos-Aires dominés par les «compadritos» (voyous, gouapes, petites frappes) que Borges présenta ainsi : «C'étaient des demi-dieux [...], des hommes extrêmement versés dans l'exercice du couteau, et qui avaient pour habitude de se provoquer à l'envi […] Le compadrito est toujours un homme du peuple, citadin, qui joue les raffinés ; ses autres caractéristiques sont le courage qui s'exhibe, l'invention ou la pratique du bon mot, l'emploi maladroit de mots ronflants. Quant à son vêtement, c'était celui de l'époque, avec l'ajout ou l'accentuation de certains détails : vers les années quatre-vingt dix, on le remarquait à son feutre noir à coiffe haute, raide, sa veste croisée, son pantalon à la française, galonné, à peine cassé sur le coup-de-pied, ses bottines noires à boutons ou élastique, aux talons hauts ; aujourd'hui il préfère le feutre gris rejeté en arrière, le large foulard, la chemise rose ou grenat, la veste ouverte, un doigt lourd de bagues, le pantalon droit, la bottine noire brillante à tige claire.» Dans ces bas quartiers se dansait le tango qui avait alors que peu de rapport avec ce qu'on connaît sous ce nom aujourd'hui : «Le tango était né dans les lupanars [...] ni très avant 1880 ni très

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