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Clacissime

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artistique à suivre. En effet nous pouvons vous dire, que classicus signifie en latin « premier ordre ».

* Les influences du classicisme.

Le modèle de l’antiquité gréco-latine est dominant :

• La Poétique d’Aristote contient les préceptes qui vont nourrir les règles du classicisme. La catharsis, purgation des passions, deviendra ainsi le modèle des tragédies de Corneille et de Racine.

• Les classiques reprennent trois types de sujets : les sujets bibliques (en poésie, en peinture) qui racontent la vie du Christ ; les sujets mythologiques (théâtre, peinture) puisés surtout dans Les Métamorphoses d’Ovide ; les sujets historiques inspirés des historiens grecs et romains (Hérodote, Thucydide, Tite-Live, Tacite). Les classiques s’inspirent notamment d’œuvres venues d’Italie :

• Les commentateurs italiens d’Aristote (Ludivico Castelvetro).

• L’idéal de l’honnête homme provient du Courtisan de Castiglione (1528).

• Les modèles littéraires : L’Arioste (1474-1533).

* Le contexte historique & culturel.

Le contexte politique. Au XVIIe siècle, deux forces dominantes au XVIe siècle déclinent : l’aristocratie et la religion protestante. Richelieu triomphe des protestants réfugiés à La Rochelle en 1628, et Louis XIV révoque l’édit de Nantes en 1685. De plus, Richelieu met en place une monarchie absolue, où le pouvoir central cherche à tout contrôler. L’Académie française est ainsi créée en 1634. L’absolutisme met en place une vaste propagande culturelle pour glorifier la monarchie.

Le contexte religieux. Le XVIIe siècle est empreint d’une profonde spiritualité catholique (Saint-Vincent-de-Paul, le cardinal de Bérulle, Pascal, Bossuet). Les jésuites s’opposent aux jansénistes (abbaye de Port-Royal) qui affirment que l’homme vit dans le péché, et que seule la grâce divine peut le sauver. Les querelles théologiques s’enveniment, et Louis XIV fait raser l’abbaye de Port-Royal en 1710.

* Les disciplines du classicisme.

Plusieurs disciplines et doctrines régissent l’esthétique classique.

• La rhétorique et la poétique enseignent l’art de bien composer les œuvres selon des normes universelles de la beauté et du bon goût.

• Plaire et instruire sont les règles d’or du classicisme ; il faut plaire pour pouvoir toucher le public, tout en le purifiant de ses passions.

• Les règles de la bienséance et de la vraisemblance : on ne doit pas mourir sur scène. L’artiste doit corriger la Nature, s’ il y a lieu ("le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable", Boileau).

• Les règles du merveilleux et du sublime : les théoriciens exigent que le poète concilie les deux exigences contradictoires, le merveilleux et la vraisemblance (le Deus ex machina au théâtre). Le sublime est caractérisé par le naturel, la simplicité, et devient ainsi une arme contre le style fleuri et pompeux de la préciosité.

• La règle des trois unités : temps, lieu, action.

Les grands genres du classicisme

• L’épopée qui met en scène l’héroïsme.

• La tragédie, genre par excellence du classicisme français (Pierre Corneille, Jean Racine).

• La comédie fait appel au jugement moral (Molière).

• La poésie officielle, composée pour fêter les grands événements du royaume (Malherbe), la poésie burlesque (Scarron), la poésie mondaine (Boileau), le portrait (La Bruyère), les maximes (La Rochefoucauld), la fable (La Fontaine), le roman (Mme de Scudéry).

Le classicisme prendra fin avec la Querelle des Anciens et des Modernes qui trône l’émancipation des modèles antiques.

III. La peinture classique Nicolas Poussin.

La notion de classicisme en peinture française du XVIIe siècle est essentiellement présente par un peintre qui fit l’essentiel de sa carrière non à Paris mais à Rome.

Nicolas POUSSIN est né en 1594 près des Andelys,en normandie. Son père notaire, sert dansl’armée d’Henri de Navarre et sa mère est fille d’échevin ; Poussin semble alors peu destiné à être peintre.

Etat civil

Nom : Nicolas Poussin

Dates : 1594-1665

Qualité : Peintre officiel de Louis XIII

Les années de formation

Nicolas Poussin naît en 1594 près des Andelys, en Normandie. Son père, issu d’une famille de notaires, sert dans l’armée d’Henri de Navarre et sa mère est fille d’échevin ; Poussinsemble alors peu destiné à une carrière de peintre. Son père le place chez un maître chargé de lui enseigner le latin, mais le jeune Nicolas n’est occupé qu’à dessiner. Sa rencontre, à l’âge de dix-sept ans, avec le peintre Quentin Varin, de passage aux Andelys pour exécuter une série de retables, détermine probablement sa vocation.

Après une formation initiée en Normandie, en 1612 Poussinentre dans l’atelier du nancéen Georges Lallemand, à Paris. Ayant alors accès à la Bibliothèque Royale, il étudie les reproductions gravées des œuvres de Raphaël et de Jules Romain, la statuaire, les reliefs antiques et les décors de la seconde école de Fontainebleau. Il fréquente alors des cercles humanistes. L’Italien Gian Battista Marino, le « cavalier Marin », poète attitré de Marie de Médicis, rencontré à Paris, lui commande une suite de dessins illustrant les Métamorphoses d’Ovide. C’est Marino qui introduira Poussin dès 1624 à Rome dans les milieux artistiques et érudits, et en particulier auprès de mécènes influents, dont la puissante famille Barberini.

Poussin, peintre philosophe

Après cette première formation de la Normandie à Paris,Poussin se rend à Rome en 1624. Il y demeurera l’essentiel de son existence. Très vite, Poussin obtient la protection du cardinal Barberini, le neveu du pape Urbain VIII, et de son secrétaire Cassiono Del Pozzo.

Le retable qu’il exécute pour Saint-Pierre de Rome lui vaut de nombreuses critiques. Il reçoit pour cet autel la commande duMartyre de Saint Erasme (1628 ; Vatican, Pinacothèque), évêque de Gaète.

Poussin choisit de représenter l’intransigeance du martyr, ce qui alors inconcevable pour l’Eglise. Avec une volonté d’indépendance et une profonde conscience – ce qui est exceptionnel à l’époque - de sa position d’artiste, Poussinprend la décision de limiter sa production à des tableaux de chevalet pour une clientèle d’amateurs, plus souple et prête à accepter son art.

« Peintre philosophe », Poussin est nourri par des textes poétiques qu’il illustre avec une sensibilité toute particulière. Il considère la peinture comme un art qui doit tout à la pensée. Il tire fréquemment ses thèmes des Métamorphoses d’Ovide. Sa vision du siècle d’or de l’humanité hante les rêves du peintre. Poussin ne prend pas en compte dans son œuvre des scènes de la vie quotidienne. Peintre d’histoire, il s’inspire des couleurs atmosphériques, légères et claires, et de la couleur dorée du Titien. L’influence de Titien se manifeste également dans l’intervention de la nature dans son œuvre à travers l’emploi de paysages et d’animaux (l’Acis et Galatée de Dublin).

Une peinture historique le rend tout à coup célèbre et le fait sortir d’un cercle d’initié : La mort de Germanicus (1628, Minneapolis, Institute of Art) réalisée pour le cardinal Francesco Barberini. Dans les peintures mythologiques, la lumière s’éclaircit (Echo et Narcisse, vers 1630, musée du Louvre). Il trouve son inspiration dans des sujets poétiques comme dans l’Inspiration du poète (vers 1630, Paris, Louvre). Cette oeuvre se présente à travers le modèle antique comme une vision idyllique du statut de l’artiste.

À partir de 1633, son art révèle l’influence importante de Raphaël dans des sujets souvent historiques ou bibliques.Poussin compose deux tableaux représentant Les bergers d’Arcadie. Dans la seconde version du Louvre, tableau emblématique de 1638, Poussin nous ouvre à la contemplation du monde. Le principal motif de la composition est le geste de réconfort de la femme qui pose sa main sur l’épaule du jeune berger. Le thème central dans l’œuvre dePoussin est effectivement l’humanisme. Il invite le spectateur à la méditation.

Premier peintre du roi

Appelé en 1640 à Paris par Richelieu, ministre de Louis XIII,Poussin quitte sans enthousiasme Rome. Il est alors nommé premier peintre du roi et se voit confier d’immenses chantiers de décors, dont celui de la Grande Galerie du Louvre. Toutefois, son séjour à Paris ne lui offre pas le rôle de peintre de cour, mais plutôt celui d’un peintre courtisan chargé de multiples tâches : lettrines pour l’imprimerie royale, direction de travaux d’églises…. En revanche, c’est pour lui l’occasion de renforcer ses liens avec les collectionneurs français pour lesquels il travaillera après

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