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Clonage

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du clonage reproductif, mais aucune interdiction explicite.

- le gouvernement s’oriente de plus en plus vers une autorisation du clonage « thérapeutique », accompagnée de certaines restrictions.

Le clonage thérapeutique permettrait de disposer d’une banque de cellules souches totipotentes disponibles pour développer des matériaux cellulaires en fonction des nécessités de greffes. Il s’agit de fabriquer un embryon cloné exactement comme pour le clonage reproductif. Une fois la fusion du noyau de la cellule somatique et de l’ovocyte réalisé, on laisse l’embryon se développer jusqu’à l’âge de 8 jours environ. On prélève alors la masse cellulaire interne de cet embryon, ce qui le détruit. Les cellules ainsi prélevées sont mises en culture afin d’obtenir des cellules souches embryonnaires, qui sont totipotentes. Comme les cellules du foie, du cœur ou de la peau seraient fabriquées à partir des cellules somatiques de la personne à greffer, le risque de rejet de la greffe n’existerait plus.

les enjeux

- Une interdiction seulement implicite du clonage reproductif risque de permettre un glissement vers un eugénisme positif, visant à sélectionner et produire un être conforme à des normes.

- les restrictions imposées à la pratique du clonage « thérapeutique » ne sont pas de nature à empêcher une dérive vers le clonage reproductif puisque le clonage thérapeutique une fois autorisé rend matériellement possible, malgré l’interdit implicite, le clonage dit reproductif . Un consortium privé regroupant des chercheurs de divers pays, dirigé par le Dr S. Antinori a d’ailleurs annoncé le 29 janvier 2001 son intention de tenter le clonage humain reproductif.

- les cellules utilisées pour le clonage thérapeutique présentent un risque important d’être anormales comme l’ont déjà souligné le généticien Axel Khan et le Groupe Européen d’Ethique.

- la technique de clonage thérapeutique nécessite énormément d’ovocytes pour réussir un clonage et risque de faire surgir un véritable « marché » avec des femmes transformées en productrices d’ovules.

- Le clonage thérapeutique pose une question éthique de création et d’utilisation de l’embryon comme matériel médical.

les solutions alternatives

- Il existe d’autres techniques permettant de répondre aux nécessités qui motivent l’acceptation du clonage thérapeutique : l’utilisation de cellules souches adultes, sans recourir à l’utilisation d’embryons, permettrait de développer les tissus nécessaires aux greffes. On peut ainsi fabriquer des cellules de peau à partir de cellules de peau prélevées sur le sujet à greffer, des cellules neuronales (qui permettraient par exemple de soigner la maladie de Parkinson) à partir de cellules nerveuses. Les experts de l’Académie des sciences se sont prononcés pour des recherches dans ce sens le 6 mars 2001. En outre, on sait désormais que le cordon ombilical est riche en cellules souches qui, après multiplication, pourraient être utilisées tout au long de la vie du donneur, pour des greffes par exemple. L’utilisation possible de cellules souches, évoquée précédemment (« la recherche sur l’embryon ») constituerait aussi une solution. Le dilemme éthique n’aurait ainsi plus lieu d’être puisque des cellules de l’individu à greffer peuvent être utilisées sans passer par le stade de la création ou de l’utilisation d’un embryon.

- Le risque d’eugénisme positif découlant de l’interdiction uniquement implicite du clonage reproductif disparaîtrait s’il était explicitement interdit.

- Comme pour la recherche sur l’embryon, le doute subsistant sur le statut de l’embryon et son identité juridique pourraient inciter à instaurer un principe de précaution quant à son utilisation comme matériel médical, comme l’a suggéré le Groupe Européen d’Ethique dans son avis du 14 novembre 2000.

http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/lois_bioethique/texte_science_po.htm

1ers arguments contre le clonage

* Copier l'homme, c'est attenter à sa dignité

Le clonage comme réalité fait tomber cette première objection, puisque si l'on peut copier l'ADN, on ne peut copier une personne. Comme l'avait dit Jean-François Mattei à l'occasion de la naissance de Dolly et des craintes qu'elle avait suscitées: " on ne clone pas une conscience ". De plus, on voit mal en quoi copier l'homme serait porter atteinte à la dignité humaine. Si le clone est un homme, il est égal en droit et en dignité à son cloneur (...). La question de la dignité du clone ne se poserait que si l'on intervenait par manipulation génétique pour créer délibérément des sous-hommes comme dans le roman de Huxley " Le meilleur des mondes ". A notre connaissance, ce n'est pas aujourd'hui le cas (...). On reste sceptique devant la revendication d'un droit à un génome unique pour fonder la dignité de la personne humaine (...). On peut même se demander si finalement ce ne sont pas ces raisonnements qui portent atteinte à la dignité de l'homme en sous-entendant que la " copie " a moins de valeur que l' "original " comme si l'homme était un produit sur le marché de l'art…

* L'être humain en danger d'instrumentalisation ?

(...) Il est courant aujourd'hui d'opposer mauvais clonage " reproductif " (note AT2V : celui qui donne une autre personne) et bon clonage " thérapeutique " (note AT2V : faire un embryon dont les cellules sont utilisées en médecine). Or c'est justement ce dernier qui considère l'embryon humain simplement comme un moyen. La technique du transfert de noyau est identique mais le but est de produire un " embryon-médicament ". On interrompt le développement de l'embryon au stade blastocyte pour recueillir des cellules souches embryonnaires qui (...), une fois greffées, auraient le pouvoir (...) de remplacer par exemple des neurones détruits par la maladie de Parkinson (...). Le généticien Axel Kahn remarque lui que "Quand on lit, dans les revues de référence comme Science et Nature, les récentes analyses qui sont faites des perspectives du clonage thérapeutique, on se rend compte qu'elles sont extraordinairement irréalistes. Aujourd'hui, en toute honnêteté, la seule justification à cette recherche sur les embryons de clones humains est cognitive : elle peut faire avancer la compréhension de phénomènes cellulaires fondamentaux. ".

Bien sûr, on peut décider a priori d'exclure l'embryon cloné du champ de l'humain, et supprimer le problème éthique par un jeu de langage en parlant de pseudo-embryon (note AT2V : c'est-à-dire que l'embryon n'est pas considéré comme un être humain). Mais dans ce cas on se prive de tout argument pour condamner le clonage reproductif comme instrumentalisation de l'être humain.

* Une technique aléatoire et dangereuse ?

Le bilan actuel du clonage chez les mammifères montre que la technique est loin d'être au point : le taux d'échec est énorme, de 95 à 97%. Un bon nombre des animaux clonés meurent peu après leur venue au monde ; une partie de ceux qui survivent (30 à 40%) sont handicapés ou affligés de difformités tellement graves qu'elles en font des monstres (...). Ces problèmes sont probablement dus à des erreurs dans la reprogrammation du noyau mais comme elles n'entraînent pas d'altération génétique ou chromosomique, elles sont indétectables. Voilà pourquoi il est scandaleux d'appliquer cette technique à l'être humain car même si un enfant ainsi " produit " paraissait normal à la naissance, il pourrait souffrir ou mourir par la suite d'une anomalie génétique. C'est faire naître un enfant avec un revolver sur la tempe (...).

Mais si on réussissait vraiment à améliorer la technique, l'objection morale ne tomberait-elle pas ? Ainsi Michel Revel, président du Comité de bioéthique de l'Académie

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