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Commentaire Maupassant

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ette " charmante maîtresse ".

D’autre part, la présence de Madeleine Forestier plane à travers le nom de l’église - Bel-Ami et Suzanne se marient à la Madeleine! C’est logique : n’est-ce pas elle qui a indirectement permis à Georges Duroy d’en arriver là?

Curieusement, il nous faut noter que la présence de Suzanne est complètement occultée dans cette dernière page; pauvre marionnette prise puis délaissée comme sa mère, son seul mérite est d’être ce bras qui accompagne Georges à la sortie de la messe : " Georges reprit le bras de Suzanne pour retraverser l’église. " Cela ne peut que nous laisser dubitatif sur l’importance de la jeune femme dans la vie amoureuse de son mari... D’ailleurs, s’il fallait une preuve à cela, nous n’avons qu’à observer la fin du texte : Duroy est toujours désigné par le pronom personnel " il ", à aucun moment il n’est pensé en terme de couple. On a presque l’impression que Suzanne disparaît sur le parvis et qu’il est seul à contempler le Palais Bourbon.

II. La réussite selon Georges Duroy

Avec ce mariage impossible, voilà Georges Duroy enfin parvenu à atteindre ce qu’il voulait. Mais que voulait-il? L’amour, certes, comme celui qu’il éprouve pour Clotilde, plus charnel que spirituel; mais, surtout, le regard des autres sur lui-même. En effet, nous constatons que ce qui plaît tout particulièrement à Duroy, c’est ce " fleuve " humain qui se presse pour assister à sa consécration - il est tant de monde dans cette église que l’on ne se donne même plus la peine de nommer les différents visages reconnus. Maupassant nous décrit juste brièvement la scène en utilisant le réseau lexical du nombre, avec des termes comme " foule ", " comme un fleuve ", " pleine de monde ", " foule ", " foule noire ", " peuple de Paris ". Or, ce qui comble particulièrement Duroy, ce sont ces regards d’envie qu’il suscite : il a réussi, puisqu’on l’envie!

De plus, la comparaison de la foule à un fleuve devient presque la métaphore des eaux de la Seine qui le sépare de son but ultime, la chambre des députés; or, c’est cette même foule qui est susceptible de lui offrir ce rêve puisque c’est elle qui votera ou non pour lui.

Enfin, dans cette apothéose sublime de la réussite, nous découvrons tout l’égoïsme forcené de Georges Duroy. De fait, il nous est dit une première fois qu’ " il ne voyait personne " puis, un peu plus loin, qu’" il ne [...] voyait pas " les spectateurs. Mais il ne voit pas plus ces femmes qu’il a séduites pour en arriver là, à savoir Madeleine, Virginie, et même Suzanne, celle qu’il oublie alors qu’il la tient dans ses bras!

Conclusion

Cette dernière page est le zénith de la carrière de Bel-Ami, à l’image de ce soleil aveuglant qui règne sur la scène, et nous le montre en pleine apothéose, sortant de l’église de la Madeleine avec Suzanne à son bras, adoré par la foule parisienne venue assister à son triomphe : aux autres d’être jaloux de lui. Mais Duroy reste fidèle à lui-même : toujours aller plus loin. C’est donc la députation qu’il vise - Suzanne n’est qu’une marche, un nom et une fortune, pour y accéder - et qu’il aura. Cette fin n’est pas sans évoquer la figure non moins

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