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Dissertation Cinna de Corneille

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Par   •  7 Février 2024  •  Dissertation  •  1 346 Mots (6 Pages)  •  121 Vues

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Cinna est une tragédie classique rédigée par Pierre Corneille et représentée en 1643. Corneille, dramaturge du XVIIème est considéré comme le maître de la tragédie à son époque. Composée d'alexandrins en rimes plates, Cinna se situe au cœur de l'histoire antique sous le règne de Auguste et exploite le caractère de cet empereur au débat de son pouvoir pour mettre en scène une conspiration qui aurait pu avoir lieu. En s’inspirant d’une histoire vraie Corneille se voir obliger de terminer sa tragédie par une fin heureuse ce qui peut étonner dans le genre. On peut alors se demander en quoi Cinna est une tragédie classique ? Afin de répondre à cette question, nous allons voir que la pièce respecte les caractéristiques du classicisme. Comme toute tragédie classique la pièce possède des héros qui sont admirables. Ceci nous mènera alors à constater qu’en réalité́ la pièce est une tragédie typique du modèle cornélien.

Cette pièce respecte les caractéristiques du classicisme. En effet l’œuvre respecte bien la règle des trois unités édictées par Boileau. Elle se déroule ainsi en un seul et même lieu : le palais d’Auguste, à Rome comme le démontre la didascalie liminaire « La scène est à Rome. ». A l’époque l’usages des didascalies est rare c’est donc celle-ci qui nous montre bien l’accentuation sur l’unité de lieu. Il n’y a qu’une seule action puisque toute l’intrigue est centrée sur le complot qui vise Auguste. Dans son monologue qui ouvre la pièce Émilie affirme « Impatients désirs d’un illustre vengeance » Dans cette citation Émilie nous montre la proximité avec le dénouement dès le début de la pièce avec l'insistance par la diérèse sur le mot « impatients » et avec l’utilisation du mot « vengeance » dès le premier vers de l’œuvre. Elle se déroule donc en un seul jour qui se situe près de l’assassinat d’Auguste et par la même occasion Maxime qui dénonce Cinna et Émilie

La bienséance est également au centre de la pièce. En effet, Émilie, lors de la scène d'exposition, raconte la mort de son père. Ainsi elle dresse un tableau vivant du meurtre de son père, commis par Auguste durant la guerre civil. Lors de ce monologue elle fait part aux spectateurs de sa haine et de son envie de vengeance contre Auguste. De plus la seule mort se déroulant durant la pièce est celle de Maxime. Néanmoins la mort de Maxime est une fausse mort. En effet, Maxime met scène sa propre mort avec l'aide de Euphorbe son conseillé. Cette machination a pour but de permettre à Maxime de conserver son honneur. Ainsi sa dernière scène est acte III scène 2 où il essaie de convaincre Cinna d'abandonner le complot contre Auguste. Sa mort est annoncée durant l'acte IV scène I, ainsi elle est dévoilé à Auguste et aux spectateurs par Euphorbe après que celui-ci ai mis au courant l'empereur de la conspiration en court. Donc la pièce respecte bien les principes de bienséance, car aucune mort n'est montrée directement sur scène.

Autre critère important de la tragédie classique c’est le problème de la vraisemblance d’une intrigue. En effet c'est une pièce qui commence in medias res et favorise une forme de vraisemblance. Dans le monologue initial d'Émilie, le spectateur est directement plongé dans l'histoire. Il est immédiatement dans l'action : il prend connaissance du dilemme auquel est confronté Émilie, c'est-à-dire celui de l'amour et de la vengeance. Ce dilemme est exposé lorsqu'Émilie dit " J'aime encor plus Cinna que je ne hais Auguste ". Ce parallélisme antithétique illustre bien le fait qu'elle est confrontée à un choix difficile, qui fait passer ses intérêts privés avant les intérêts publics. De plus, Corneille s'appuie sur des faits réels, ce qui donne le sentiment de vraisemblance. La clémence d'Auguste envers Cinna et Émilie, qui voulaient le tuer, est donc acceptable et le spectateur peut parvenir à y croire. Ainsi, par leur comportement, les personnages font ressentir des émotions aux spectateurs. Ces émotions sont liées à la dimension hors du commun des héros.

         Ainsi la pièce de Pierre Corneille, Cinna, est bien une tragédie classique puisqu’elle nous présente des héros admirables. 

En effet, progressivement, les intérêts publics deviennent plus importants que les intérêts privés.  C’est le cas du personnage d’Auguste. Suite à la découverte de la fomentation de Cinna envers Auguste, l’empereur, dans son monologue, fait d’abord passer ses intérêts privés en hésitant à assouvir son désir de vengeance ou par souffrance personnelle à mettre fin à ses jours. Cette hésitation, montre bien que, dans sa tête, il est encore Octave et non l’empereur Auguste, à cause de son dilemme égocentrique. Livie désapprouve cet acte qu’elle qualifie d’égoïste du point de vue publique. Grâce à elle, Auguste renonce à son envie de suicide. À la fin de la pièce, Livie lui dit de pardonner à Cinna sa conspiration. C’est selon elle le seul moyen pour devenir empereur de tous en rejetant son côté narcissique en renonçant au nom d’Octave. Celui-ci montre son côté héroïque en faisant alors passer les intérêts publics avant les intérêts privés puisqu’en pardonnant Cinna il évite une nouvelle guerre civile et donne une véritable stabilité à l’empire romain. Par clémence, Auguste devient un véritable modèle pour tous les spectateurs. En effet, dans l’acte 4 scène 2 lors de son monologue Auguste dit : 

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