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Dissertation Dom Juan

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épit de sa gêne : il n’ose pas demander directement ce qu’il souhaite et utilise des formes de politesse comme « Monsieur » et le vouvoie constamment : « Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône ? » (Réplique 4), « Ah ! Monsieur, voudriez-vous que je commisse un tel péché ? » (Réplique 16). On ajoute aussi qu’il utilise le conditionnel pour s’exprimer poliment, exprimer un souhait et même suggérer de lui donner l’aumône. Le héro apparait dans cette scène comme une personne autoritaire, condescendante, cruelle et méchante malgré la situation dans laquelle se trouve le misérable. On ressent la méchanceté de Dom Juan car il emploi l’ironie pour se moquer du pauvre : « Voilà qui est étrange, et tu es bien mal reconnu de tes soins. Ah ! Ah ! […]. » (Réplique 15). De même, il utilise l’impératif pour lui donner des ordres. Dom Juan le remercie tout de même avec beaucoup d’entrain lorsque le pauvre leur indique le chemin. On remarque que le héro se positionne supérieurement par rapport au pauvre en utilisant le tutoiement lorsqu’il l’interroge sur ses occupations mais également quand il le remercie : « Quelle est ton occupation parmi ces arbres ? » (Réplique 9), « Je te suis bien obligé, mon ami, et je rends grâce de tout mon cœur » (Réplique 3). Dans ses interrogations, on a l’impression que Dom Juan ne dit pas sa véritable idée et pousse le pauvre à la dire lui-même. Le tutoiement est également signe de familiarité or Dom Juan ne connait pas le pauvre. On ne connait pas le nom de ce misérable car l’identité de cet homme ne représente sûrement rien pour Dom Juan. Ainsi, nous avons observé comment sont établis les relations entre les personnages.

Dom Juan et le pauvre ont deux points de vue très différents sur la conception de la vie. En échange, celui-ci lui demande alors de le « secourir de quelque aumône » (Réplique 4) pour lui avoir indiqué le chemin. Dom Juan veut se racheter par l’aumône en échange d’un blasphème. Le pauvre étant pieux est choqué de cette proposition : « Ah ! Monsieur, voudriez-vous que je commisse un tel péché ? » (Réplique 16). Ses réponses étant des exclamations ou des interjections renforcent le fait que le pauvre soit outré : « Ah ! » (Réplique 16), « Monsieur ! » (Réplique 18). Le noble et son valet essaient tout de même de prendre le pauvre en faute en insistant d’avantage : « Va, va, jure un peu, il n’y a pas de mal » (Réplique 20), « Prends, le voilà ; prends, te dis-je, mais jure donc. » (Réplique 21). Dom Juan fait recours à la persuasion en répétant plusieurs fois « le louis d’or », « jure ». Il pousse le pauvre à la révolte et essaie de le corrompre en opposant ses croyances à l’argent. On voit là qu’il utilise des impératifs, ainsi le rythme de la pièce s’accélère. Mais il essuie un nouvel échec (comme avec les paysannes). Une ironie est établie vis-à-vis des croyances et de la foi du pauvre. On peut même penser que le héro se place au dessus de Dieu. De plus, Dom Juan argumente son jugement en disant que la religion, la croyance et la foi n’aide pas à survivre. Il apparait ici comme une personne matérialiste. On peut aussi penser que le héro perçoit Dieu comme un simple marchand : « Eh ! Prie-le qu’il te donne un habit, […]. » (Réplique 7). De plus, le champ lexical de la religion est très présent ; en effet les mots prier, « aumône », « péché », « louis d’or » et « Ciel » sont énoncés à plusieurs reprises. On voit qu’il y a une nette opposition entre les deux conceptions de vie qui sont exprimées dans cette scène. D’un côté Dom Juan se montre athée et matérialiste et de l’autre le pauvre est un personnage très pieux, chrétien et mystique. Tout au long de la scène, on a eut à faire à un débat philosophique ; Dom Juan a exprimé sa conception de la vie et la comparé avec celle du pauvre en utilisant du présent de vérité générale. Pour terminer, Dom Juan, beau joueur, admet qu’il a perdu. Il a fait le pari que le pauvre aurait juré pour un louis d’or. Le héro a voulu démontrer l’inaction de Dieu dans la vie du pauvre. Malheureusement pour lui, le misérable lui résiste mais il est convaincu de l’inexistence de Dieu par des paroles logiques. Il fait ce que Dieu n’est pas capable de faire. Le noble se montre pour une fois humaniste et finit par céder son louis d’or pour échapper à la situation : « Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité. […] » (Réplique 23). Ainsi dans cette deuxième partie nous avons pu voir la conception de la vie selon Dom Juan.

Enfin, on constate que la scène est très vivante de par la vitesse de succession des répliques. Ce sont des répliques longues et développées. Ce sont essentiellement des phrases simples et complexes. Il y a beaucoup de juxtaposition (« Va, va, […]. ». Ces stichomythies donnent une intensité particulière à l’affrontement avec le pauvre. Dom Juan est passionné dans son interpellation avec le misérable. Les phrases exclamatives prouvent que Dom Juan montre beaucoup d’énergie dans son intervention : « Ah ! Ah ! Ton avis est intéressé à ce que je vois » (Réplique 5), « Eh ! Prie-le qu’il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres. » (Réplique 7), « Voilà qui est étrange, et tu es bien mal reconnu des tes soins. Ah ! Ah ! Je m’en vais te donner un

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