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cément la même chose qu’une tonne de voiture.

Pour comparer ces deux entreprises, il faudra par conséquent utiliser la PRODUCTIVITE EN VALEUR. On ne va donc plus comparer en tonnes (volume) mais en euros par exemple. Ainsi, si un ouvrier de l’entreprise de chaussures produit l’équivalent de 100 euros de chaussures en une heure tandis que l’ouvrier de l’entreprise de voitures produit l’équivalent de 85 euros de voitures en une heure on pourra tout naturellement en conclure qu’un ouvrier dans l’entreprise de chaussures crée plus de richesses que celui de l’usine de voitures.

Il convient donc de distinguer les productivités en valeur des productivités en volume (pour ces dernières les valeurs sont exprimées à prix constants).

2) Productivité apparentes et effectives

Les mesures retenues jusqu’à présent ne prennent pas en compte des aspects essentiels traduisant l’intensité avec laquelle les facteurs sont utilisés. D’une part il peut exister des réserves de capacité de production (le travail et le capital disponible ne sont pas forcément employés pendant toute la durée de la production) et d’autre part ils peuvent être employés à des rythmes différents.

L’INSEE mesure les productivités des facteurs en tenant compte de l’utilisation effective de ces facteurs de manière à corriger les productivités apparentes. Deux corrections sont ainsi apportées : le degré d’utilisation et la durée d’utilisation. Elles permettent de mesurer les flux de services producteurs. Cette dernière notion est utilisée pour le calcul des productivités effectives des facteurs.

3) Productivités partielles et globales, productivité totale et progrès technique, facteurs de production

En calculant la productivité d’un facteur, on fait l’hypothèse irréaliste que ce facteur peut être isolé des autres. En réalité le travail et le capital sont combinés pour produire. Les productivités du travail et du capital, apparentes ou effectives sont des productivités partielles. Pour mesurer l’efficacité d’une combinaison productive il faut calculer la productivité globale des facteurs.

La production étant obtenue à partir d’une combinaison des deux facteurs, le travail et le capital, la productivité globale des facteurs doit avoir comme dénominateur une expression contenant cette combinaison.

Si on veut calculer la productivité globale effective il faudra retenir au dénominateur le flux des services producteurs des facteurs à partir de ceux du travail et du capital en tenant compte de la part respective du travail et du capital dans la production.

C’est ici que se trouve la principale difficulté : comment mesurer la part de la production qui revient au travail et celle qui revient au capital ? On ne règle pas ce problème en disant que la productivité globale est une moyenne de la productivité du travail et de celle du capital car c’est une moyenne qu’il faut pondérer. Comment calculer les coefficients de pondération ?

Pour mesurer les contributions respectives du travail et du capital, les économistes font une hypothèse sur la fonction de production, c’est-à-dire qu’ils établissent une relation mathématique entre quantité produite (volume de la production) et quantités respectives des deux facteurs.

La plupart des économistes considèrent qu’il existe une relation forte entre la contribution d’un facteur à la production et sa rémunération. Le calcul du producteur le conduit logiquement à partager la valeur produite (la valeur ajoutée) entre le travail et le capital à partir des raisonnements précédents

les travailleurs reçoivent une rémunération correspondante à leur contribution, et l’entreprise conserve le reste comme rémunération de la contribution du capital.

Si les salariés reçoivent 60% de la valeur ajoutée cela veut dire qu’ils ont contribué pour 60% à la création de cette valeur ajoutée et que le reste provient du capital si on suppose que toute la valeur ajoutée est distribuée seulement et en totalité, entre les deux facteurs.

Il y a donc un lien entre théorie de la répartition des revenus et théorie de la production et les économistes « remontent » des résultats observables de la répartition vers les résultats impossibles à obtenir directement pour la production.

ce résultat, soit, « 1 - a ») ; cela permet de calculer la productivité globale en utilisant comme pondération des contributions respectives du travail et du capital, les coefficients traduisant la répartition.

On montre que si les hypothèses précédentes sont acceptées

La part des salaires dans la valeur ajoutée notée « a », est mesurée dans les comptes nationaux, la part du capital est le complément à 100% de, la productivité globale effective des facteurs de production s’écrit :

valeur ajoutée (services producteurs du travail) + (services producteurs du capital)

Mais la méthode et ses conclusions reposent entièrement sur l’hypothèse que la répartition des revenus est bien l’expression du partage complet de la production entre travail et capital sur la base des productivités, ce qui est très discutable. En acceptant cette définition de la productivité globale des facteurs il devient possible de l’interpréter. La valeur ajoutée augmente dans trois circonstances :

-l’utilisation d’une plus grande quantité de capital

-l’utilisation d’une plus grande quantité de travail

-une meilleure efficacité de la combinaison productive.

Une meilleure efficacité de la combinaison productive c’est une croissance de la productivité globale des facteurs, et c’est aussi la part de l’augmentation de la production qui ne provient pas de l’augmentation des quantités de travail et de capital.

Dans la distinction entre « croissance extensive » et « croissance intensive » c’est la partie intensive. On dira que la croissance de la productivité globale est la conséquence ou la manifestation du progrès technique. Dans ces conditions le progrès technique susceptible d’expliquer le rythme de croissance de la production peut être traité comme un résidu statistique. Si la production augmente de 4%, et que les quantités respectives de travail et de capital n’augmentent pas, cela veut dire que la productivité globale des facteurs a augmenté de 4%, sous l’effet d’un progrès dans l’utilisation des facteurs, c’est-à-dire sous l’effet d’un progrès technique.

L’impact de la productivité sur l’emploi et sur la croissance

Répartition potentiel des gains de productivité

[pic]

Explications du schéma :

-L'entreprise peut utiliser les gains de productivité pour augmenter son bénéfice et donc son épargne afin d'investir.

-L'entreprise dans un contexte de forte concurrence peut chercher à utiliser ses gains de productivité pour baisser ses prix. Si on augmente la productivité, on baisse les coûts de production. Si on baisse les prix, cela peut profiter en terme de compétitivité. L'entreprise va pouvoir exporter et cela favorisera l'équilibre extérieur et augmentera l'emploi.

-Au niveau des salariés, les gains de productivité peuvent contribuer à une hausse du salaire qui entraîne une hausse du pouvoir d'achat (on peut imaginer que les salariés préfèrent à la hausse du salaire la baisse de la durée du travail).

-Les gains de productivité permettent à l'Etat une augmentation de ses recettes fiscales ce qui peut favoriser les dépenses publiques et donc l'investissement ou encore l'équilibre budgétaire et donc indirectement éviter la hausse des prélèvements futurs (on peut tenir le même raisonnement pour les comptes de la sécurité sociale).

Ce schéma nous permet de comprendre que la hausse de la productivité crée un surplus de main d’œuvre à court terme mais à long terme, les gains de productivité ont un effet positif sur l'emploi du fait des mécanismes économiques exposés ci dessus.

La croissance de la productivité affecte l'emploi sur le plan quantitatif mais également sur le plan qualitatif. On a donc un raisonnement qui pourrait se construire selon la matrice suivante :

|effets de la productivité sur l'emploi |à court terme |à long terme |

|Sur le volume de l'emploi |La croissance de la productivité a un effet négatif. On |La croissance de la productivité a un effet positif sur |

| |doit cependant nuancer le propos en tenant compte de la |l'emploi. On mentionnera ici l'effet de déversement |

| |relation de Fourastié. |(d'A. Sauvy). On pourrait évoquer également le rapport |

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