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Dom Juan Scene 2 acte 2

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l qui le connaît bien, m’a conduit tout exprès pour empêcher ce mariage ». Il se met en valeur en dépréciant Pierrot et la vie actuelle de la paysanne « un simple paysan », « ce misérable lieu » et en l’opposant à sa vie de noble « fortune », « justice »…Dom Juan utilise aussi un autre moyen pour convaincre la belle. Il monopolise la parole. Alors que Charlotte ne répond que par une phrase à chacune de ses répliques, Dom Juan utilise de longues tirades. Ainsi, la paysanne ne peut qu’acquiescer les propos du séducteur.Même si Charlotte reconnaît qu’elle est une victime facile (« tout ça est trop bien dit pour moi »), même si elle admet la possibilité du doute (« je ne sais si c’est pour vous railler de moi » ), elle cède à la puissance de son discours. Cette puissance fait toute la différence avec Pierrot, dont les paroles de séduction étaient bien plus tournées vers lui-même (voir la fantaisie du récit de sauvetage) que vers la jeune femme. Dom Juan en revanche est tout tourné vers Charlotte et ne parle de lui-même que pour l’assurer qu’il n’est pas « de ces gens-là ».Nous pouvons maintenant nous interroger sur la place du comique dans cette scène.

II-le comique de cette scène

Malgré un éloge assez réussi de la paysanne, cette scène est véritablement inscrite dans le registre comique et semble même être une parodie d’une scène de séduction.La longue énumération de Dom Juan sur les parties du corps de Charlotte (yeux, tête, dents, lèvres, mains) ressemble à l’éxamination d’un homme venant acheter un animal à l’abattoir « tournez-vous un peu », « haussez un peu la tête », « ouvrez vos yeux entièrement », « Que je voie un peu vos dents », « et ces lèvres ». Sganarelle est même prit comme témoin du collectionneur « Sganarelle, regarde un peu ses mains .La naïveté de Charlotte renforce l’impression de parodie qui émane du texte, notamment lorsqu’elle parle de ses mains « Fi ! Monsieur, elles sont noires comme je ne sais quoi ». Ainsi, on observe une progression dans l’attitude de Charlotte, elle cède progressivement.Après avoir douté fortement, « vous me rendez toute honteuse », « je ne sais pas si c’est pour vous railler de moi », la paysanne veut plaire au noble « je n’aurai pas manquer de les souiller avec du son ».

Conclusion :

Dom Juan accomplit ce dont il parle dans son portrait de l’acte I. Il décide de séduire Charlotte, une paysanne. Le lecteur a ici le sentiment que la femme est un objet évalué par un collectionneur qui se réfère de temps à autre à « Sganarelle » ! Mais très vite l’on se rend compte que cette scène est paradoxale : en effet, elle tourne souvent vers le registre comique et s’inscrit véritablement dans la comédie du XVIIème siècle. En ouverture, nous pourrions nous interroger sur l’aboutissement de cet éloge à Charlotte.

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