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Economie droit devoir 1 cned BTS

Dissertation : Economie droit devoir 1 cned BTS. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  3 Mai 2019  •  Dissertation  •  2 780 Mots (12 Pages)  •  1 629 Vues

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Première partie : Economie générale

Selon l’organisation internationale du cacao, la demande mondiale sera supérieure à l’offre au cours des cinq prochaines années, d’après une étude du Wall Street journal constate que le cours du cacao à progresser de près de 9 pourcents. De plus, en 2013, le monde a consommé plus de quatre millions de tonnes de cacao, 32 pourcents de plus qu’il y a 10 ans. Nous constatons également que le cours de la tonne de cacao à New-York en 2013 était de + 21,8 pourcents. Le prix du cacao a donc fortement progressé depuis le début des années 2000. Cette consommation s’explique notamment avec les pays européens qui assurent la moitié de la consommation mondiale. En effet, en Europe, la demande croit sur un rythme régulier de 1,5 pourcent en moyenne par an. Mais il faut également prendre en compte la demande de chocolat croissante avec l’arrivée massive de nouveaux consommateurs des pays émergents, comme la Chine et l’Inde avec des consommateurs qui s’enrichissent et sont pris de passion pour chocolat. Cela nous emmène donc vers une notion d’élasticité envers le marché du cacao.

Cependant, plusieurs problèmes apparaissent, les producteurs majoritairement installés en Afrique de l’ouest n’ont pas les capacités pour moderniser les installations et répondre à cette demande croissante. Pour les producteurs il devient trop couteux de poursuivre la récolte. De plus il est important de noter que le réchauffement climatique a un impact direct sur la production de cacao.

A terme, l’offre du cacao n’augmentera pas suffisamment et emmènera vers une conjonction de phénomènes pouvant aboutir à la pénurie de la précieuse matière première.

En résultant de cette situation une hausse de prix pouvant entrainer une hausse de l’offre, en effet, l’offre est une fonction croissante du prix (hausse du prix = hausse de l’offre), par la suite, le prix deviendra incitatif : les fermiers protègeront mieux leurs plantations et chercheront à augmenter leurs rendements et productivité. Ajoutons à cela l’émergence future de nouveaux pays producteurs notamment en Amérique centrale.

La conséquence de cette situation sera donc une forte augmentation des prix du cacao pour les prochaines années si la hausse du prix de la tonne de cacao se confirme à terme. L’offre augmentera, la demande poursuivant son ascension, le prix élevé du cacao deviendra la norme et le cacao deviendra donc intrinsèquement cher et à long terme un produit de luxe, nous ramenant donc bien à la notion d’élasticité de ce marché.

En ce qui concerne la situation du marché du cacao, celui-ci est loin d’être optimale, notamment au Cameroun.

Tout d’abord il faut prendre conscience que les cycles de production sont longs : il faut 8 ans à un plant de cacaoyer pour devenir mature et produire des cabosses. La récolte est effectuée par des fermiers indépendants basés en Afrique de l’ouest qui ont des exploitations de très petites tailles, de plus l’âge moyen de ces producteurs ne dépassent pas 50 ans, en effet les jeunes générations ne sont pas tentées de prendre la relève. S’ajoutent à ces difficultés le vieillissement des vergers et la baisse de fertilité des sols.

En ce qui concerne le marché, d’après le modèle théorique WALRAS, un marché optimal ce base sur le modèle HAMLET. Ce marché doit donc être homogène avec des produits comparables, faire preuve d’atomicité avec des offreurs et demandeurs nombreux, être mobile en faisant circuler les facteurs de production sans entrave, avoir un principe de Libre-Entrée dans le marché mais aussi faire preuve de transparence en communiquant loyalement et intégralement les informations dont il dispose. Si certaines conditions sont remplies dans le marché du cacao au Cameroun comme le principe de mobilité et de libre entrée, les autres facteurs ne sont eux, pas effectués.

Tout d’abord avec le manque d’homogénéité : Le manque d’encadrement des producteurs limite la diffusion des bonnes pratiques et la production de cacao de qualité. Les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 15 et 8 pourcents du prix international moyen pour chaque kg vendu ; L’écart de prix entre deux régions du même pays peut aller jusque 50 pourcents. Cet écart caractéristique du prix des produits de base dans la plupart des pays en développement, résulte de dysfonctionnements du marché.

En ce qui concerne l’atomicité : La culture du cacao est contraignante, les producteurs se tournent vers des cultures plus rentables. Les pays producteurs ne sont donc pas armés pour répondre rapidement, en quantité et qualité à une hausse de la demande ce qui entraine un marché avec bien plus de demandeurs que d’offreurs.

Enfin pour la transparence : Les producteurs n’ont pas accès aux informations requises pour négocier au mieux les conditions de vente de leurs produits. Les agriculteurs pauvres ont donc peu de chance d’obtenir un prix équitable pour leurs produits s’ils ne savent pas combien les marchés sont disposer à payer. En revanche les acheteurs et les exportateurs sont bien mieux informés notamment de la qualité requise par le marché et du cours international de référence. Ces asymétries dans l’accès aux informations essentielles sur les marchés des produits de base nuisent à l’efficacité des marchés et aggrave la situation des petits producteurs.

Le marché du cacao au Cameroun ne fonctionne donc pas de façon optimale, mais des moyens ont été mis en œuvre pour améliorer le fonctionnement de ce marché, en effet Internet créé des chances égales grâce notamment à INFOSHARE qui donne accès aux dernières nouvelles du marché aux producteurs vivant dans les régions les plus éloignés du Cameroun. Les producteurs n’ayant pas accès à internet seront en mesure d’obtenir ces informations deux fois par jour grâce aux émissions radiodiffusées et les utiliser pour fixer des prix qui soient à la fois équitables et réalistes.

Nous pouvons ajouter à cela pour ce marché, l’externalité qu’il comporte, en effet : Beaucoup de producteurs préfèrent se tourner vers d’autre cultures, comme celle de l’huile de palme ou de caoutchouc ce qui entrainent des répercussions écologiques. Même s’il existe encore des zones potentielles de nouvelles terres dans la forêt (au Nigeria et au Cameroun), les nouvelles conquêtes pourraient se heurter aux enjeux de préservation de l’environnement et de la biodiversité pour lesquels s’est accrue la sensibilité des décideurs politiques, de plus selon les experts, le réchauffement climatique aggraverait le risque de pénurie. En effet La culture du cacao a entrainé ces dernières années un vaste mouvement de déforestation en Afrique de l’ouest et l’essor récent de la demande de cacao risque d’aggraver ce phénomène. La déforestation participe au réchauffement climatique, or une hausse de 2 pourcents des températures serait responsable d’une forte baisse du rendement des cacaoyers.

La notion de défaillance du marché et du bien commun dans ce marché ne doit pas non plus être oubliée, il existe trois types de défaillance qui peuvent être mises en évidence ici :

La situation de monopole (comme vu au début de cette étude), l’existence d’externalités (mise en avant précédemment), l’existence de biens dont les caractéristiques empêchent le bon fonctionnement du marché parce que l’information sur ces biens est imparfaite (également vu précédemment). En ce qui concerne la notion de bien commun, plusieurs pays se sont engagés dans de vastes programmes pour lutter contre les dommages créés par la culture du cacao afin d’empêcher la surexploitation du bien commun que constitue la forêt.

Finalement, concernant l’Etat, une intervention devient obligatoire : en effet trois économistes classiques sont en accord avec l’idée que l’état se doit d’intervenir dans le marché : Smith, Keynes, et Musgrave , qui ont pour idées principales concernant la fonction de l’état à la favorisation de l’homogénéité des produits avec des création de normes, la favorisation de l’ouverture à la concurrence, le soutien aux entreprises en difficultés avec des subvention, la favorisation de la transparence de l’information avec l’obligation d’étiquetage corrigeant les externalités en favorisant les entreprises non polluantes.

Au niveau du marché du cacao, des politiques actives doivent être menées pour permettre un soutien durable de l’offre, il s’agit de lutter contre les ravageurs s’attaquant aux fruits, contre les maladies diminuant les quantités mais aussi les virus nécessitant l’arrachage de toute la surface plantée ; contre ces fléaux existent des moyens de lutte chimiques mais ces moyen ne sont pas toujours accessibles au producteurs du fait de leur cout et de leur niveau de technicité, une aide de l’Etat dois donc être mise en œuvre sur ce sujet.

Actuellement, l’union européenne a décidé d’imposer a partir de 2014 un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao, l’objectif étant d’assurer la sécurité sanitaire car ce métal lourd peux provoquer beaucoup de problèmes de santé (rénaux, osseux…) . La décision concerne également la contamination via les engrais et fertilisants chimiques. Cette directive vise à renforcer le contrôle déjà présent de la qualité du cacao importé (soumission à la norme maximale en teneur d’hydrocarbures aromatiques polycycliques des fèves de cacao). Il y à en effet grand intérêt à appliquer le principe de transparence quant à la qualité du cacao, les différences de qualité doivent pouvoir s’afficher. L’apparition d’indication géographiques (origines Ghana Cameroun…) est actuellement encourageante. Ces appellations viennent compléter les dispositifs de valorisation de qualités comme les normes et les labels « commerce équitable » pour lesquels la demande est fortement croissante.

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