Fiche De Lecture Du Père Goriot

fficile du criminel : rides prématurées, signes de dureté.

L7 : même idée de contraste mystérieux : démentaient ses manières souples et liantes.

Par le biais de la voix ( voix de basse-taille), le narrateur passe au portrait moral. La vois de Vautrin « ne déplaisait point » litote pour évoquer le charme de Vautrin. De toute évidence, Vautrin est un pensionnaire agréable, rieur ( « grosse gaieté, rieur »), et « obligeant ».

L8 : Le portrait en situation est initié par une longue phrase : » Si....connaît »

« ça me connaît » : phrase au style direct, donc mise en valeur, et élément essentiel donc du portrait moral. Registre ironique du narrateur omniscient qui connaît déjà son personnage. Cette phrase est équivoque et rappelle le passé de voleur de Vautrin...qui est peut-être encore un présent.

L9 : accumulation « démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée. »Vautrin semble avoir une véritable passion pour les serrures et les connaître très bien, tel un serrurier ...ou un cambrioleur expert.

L10/11 :Autre accumulation : « les vaisseaux....et les prisons ». Chaque groupe nominal rappelle de façon allusive et métonymique le passé agité de Vautrin. L’énumération se termine par « et les prisons « qui constitue la chute, encore une fois très ironique de cette énumération.

L12 : Nous apprenons que Vautrin prête volontiers de l’argent ( élément du portrait en situation) notamment à Mme Vauquer. C’est donc qu’il en possède alors que les autres pensionnaires sont plutôt désargentés. Nous comprenons donc par cette phrase que Vautrin semble continuer ses activités, qu’il mène probablement une double vie et que son « honorabilité » est une « couverture ».

L3/17 : Vautrin agit pour être le protégé de Mme Vauquer qui , en contrepartie le laisse aller et venir librement. Il est très « obligeant » avec les autres personnages. « offrait aussitôt ses services, son air bonhomme... ». Toutes ces expressions mélioratives sont systématiquement assorties d’expressions négatives, donnant lieu à des balancements qui renforcent l’impression de double jeu du personnage : « ses obligés seraient morts plutôt que de ne pas le lui rendre, il imprimait de la crainte, un certain regard profond et plein de résolution. Jet de salive, sang-froid imperturbable qui ne devait pas le faire reculer devant un crime pour sortir d’une position équivoque »

L18/19 : Pour achever et résumer l’essentiel du portrait de Vautrin, Balzac finit par un phrase : Comme un juge sévère » ( vocabulaire du tribunal qu’il a dû connaître plusieurs fois dans sa vie )qui comporte une gradation ternaire « de toutes les questions, de toutes les consciences, des tous les sentiments ». Vautrin a un charisme incontestable et règne en maître sur la pension.

Fin du texte. Balzac termine, en guise de conclusion du portrait par un rapide emploi du temps de Vautrin, qui en dit long sur ses activités diurnes et nocturnes, qu’il peut mener avec la bénédiction de Mme Vauquer.

Conclusion

Il est évident que tout porte à croire que ce personnage va interagir soit comme adjuvant soit comme opposant avec le personnage éponyme du Père Goriot :

« Ses mœurs consistaient à sortir après le déjeuner, à revenir pour dîner, à décamper pour toute la soirée, et à rentrer vers minuit à l’aide d’un passe-partout que lui avait confié Mme Vauquer. »

Questions possible pour l’examen oral :

En quoi ce portrait en dit-il long sur les activités louches du personnage ?

Quelle vision de l’homme ce portrait propose-t-il ?

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