Fiche de bataille BIR HAKEIM

BATAILLE DE BIR-HAKEIM

26 mai au 11 juin 1942

1. CONTEXTE

Depuis septembre 1940, le continent africain est le lieu de combats acharnés entre italiens et britanniques. L'Italie, présente en Libye, n'a de cesse de conquérir l'Égypte, alors sous contrôle de la Grande-Bretagne. Écrasés par les forces britanniques, les italiens reçoivent alors le renfort des troupes allemandes.

Le 31 mars 1941, le général ROMMEL, à la tête de l'AfrikaKorps lance sa première offensive en Libye. Attaques et contre-attaques se succèdent alors. À la fin de 1941, les forces britanniques ont reconquis la Cyrénaïque (Est de la Libye).

Au début de 1942 ROMMEL reprend l’initiative en lançant une offensive vers la place forte de Tobrouk avec pour objectif final la prise du canal de Suez.

ROMMEL ne dispose pour cette offensive que de 90 000 hommes et 575 panzers face aux 100 000 hommes et 994 chars britanniques, mais il possède l'initiative et ses troupes sont plus mobiles et plus aguerries, en particulier pour combattre dans le désert. Il choisit d'envelopper la ligne de front britannique (établie entre Tobrouk et Bir-Hakeim)  par le Sud et de remonter ensuite au  Nord de manière à séparer en deux la 8e armée britannique.  

1. FORCES EN PRESENCE

2.1- Alliés

La 1ère brigade française libre commandée par le général KŒNIG est chargée de tenir Bir-Hakeim au Sud du dispositif britannique. Il s’agit d’une unité assez hétérogène, formée au gré des ralliements successifs, composée de 3 700 hommes répartis en 2 groupements d’infanterie renforcés d’unités d’appui et de soutien :

• 1er groupement: composé de 2 bataillons de la 13e DBLE commandée par le LCL AMILAKVARI.
• 2e groupement : composé de 3 bataillons coloniaux commandés par le LCL DE ROUX.
• 1 régiment d'artillerie avec 2 obusiers et  86 canons allant du 75 au 25mm et une dotation de 20.000 obus.
• 1 bataillon de fusiliers-marins (défense anti-aérienne) équipés de 18 canons AA de 40mm.
• 1 compagnie anti-chars.
• 1 Cie de sapeurs-mineurs, 1 Cie de transmissions, 1 hôpital de campagne.

2.2- Forces de l’Axe

Les forces allemandes et italiennes engagées dans la bataille de Bir-Hakeim auront représenté un volume total de 37000 hommes disposant de 270 canons (de 75 à 21 mm) et de 350 chars.

Ainsi le rapport de forces pour cette bataille aura été de 1 pour 10 en faveur des forces de l’Axe.

1. DEROULEMENT

L'assaut italien

Dans la nuit du 26 mai 1942, ROMMEL lance son attaque. Le 27 mai, à 09h00, il donne l'ordre au général STEFANIS, commandant une division blindée italienne, d'attaquer Bir-Hakeim par le sud-est. Le 1er échelon italien est contraint au repli en raison des tirs de barrage de l'artillerie française et des « marais de mines » (faible quantité des mines disposées sur une très grande étendue) placés en amont. Malgré une 2e tentative, les italiens sont contraints de se replier et de déplorer de lourdes pertes. Sentant que Bir-Hakeim est un point d’appui plus solide que prévu, il décide de s’en emparer avant de poursuivre sa progression vers l’Est afin de ne pas laisser une position forte sur ses arrières.

Le siège

ROMMEL renforce donc le dispositif autour de Bir-Hakeim en y envoyant 3 divisions motorisées et 3 régiments blindés. Après une demande de reddition refusée par KŒNIG, ROMMEL lance une offensive le 3 juin 1942. Durant 2 jours tous les assauts germano-italiens sont repoussés alors qu'ils sont précédés de tirs de canons de 105 mm et de bombardements massifs.

À partir du 6 juin, les assauts répétés de l’ennemi lui font franchir le 1er rideau défensif français. Cependant, il doit déplorer de nombreuses pertes dues aux mines et aux tirs d’artillerie, alors que les français, bien protégés dans leurs positions valorisées n’ont subi qu’une faible attrition.