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personnage car il a vraiment existé, et que la révolution industrielle et la guerre civile étaient bien réelles elles aussi. Gavroche est décrit comme un personnage qui se relève toujours. Avec la balle qui l’a traversé une première fois, l’enfant de treize ans continue à chanter. Il ne tombe que pour se redresser. C’est le héros du roman qui fait face aux tireurs auquel le lecteur s’identifie pleinement parce qu’il salue son sublime courage.

B- En outre, lire l’histoire d’un héros qui a de nombreuses qualités et s’identifier à celles-ci, permet de se connaitre soi-même. Le lecteur partage les mêmes sentiments, il comprend le personnage, il se découvre, il découvre une histoire familière, qui le touche. Le lecteur se sent proche du personnage à travers les mêmes émotions, les mêmes ressentiments. C’est comme s’il voyait à travers le regard du personnage, comme s’il vivait dans le roman. Cela donne au lecteur une réelle envie de se plonger dans l’histoire. Et c’est bien le but recherché par l’auteur du roman : qu’on s’en imprègne au point de le vivre pleinement. C’est le cas avec « L’éducation sentimentale » de Gustave Flaubert. Le personnage décrit très distinctement le cadre dans lequel il se trouve, ce qui met le lecteur dans l’histoire, il s’y croit et voit au travers du personnage. Par ailleurs, Frédéric Moreau, le personnage principal, est décrit dans ce roman comme un personnage banal découvrant l’amour. Le Lecteur est d’autant plus séduit par sa banalité qu’il croit qu’à son tour l’amour est également à sa portée. C’est en cela que l’on peut dire que le roman nous permet de se connaître soi-même, de mener une sorte de rétrospection.

II- Mais l’identification au personnage principal n’est pas toujours visible.

A- Mais l’identification au personnage principal n’est pas vue dès la première ligne. Le lecteur voit dès le début peut être même plus un antihéros qu’un héros. Cela ne rend pas le personnage de l’histoire identifiable. Le lecteur n’a pas envie de s’identifier à lui. Puis c’est avec le contenu de l’histoire que le lecteur a quand même sa place dans l’histoire. Même si le personnage principal n’est pas ce que le lecteur voulait et attendait, il est cependant présent et amène une conclusion à l’histoire. C’est le cas dans « Voyage au bout de la nuit » de Céline. Un roman à la première personne dans lequel Bardamu, le personnage principal, raconte son expérience de la première guerre, du colonialisme en Afrique et de l'Amérique de l'entre-deux guerres. Bardamu a vu la Grande Guerre et l'ineptie meurtrière de ses supérieurs dans les tranchées. C'est la fin de son innocence. C'est le point de départ de sa descente sans retour. Ce long récit est une dénonciation des horreurs de la guerre. Le personnage est, pendant tout le récit, qualifié d’antihéros par sa peur, car il est perdu et même sans aucun courage. Le lecteur n’a donc aucune envie de s’identifier à lui. Pourtant le sentiment d’horreur par lequel passe le personnage est un sentiment que tout le monde peut avoir. Il est humain d’avoir peur de la guerre, d’en être même à ce point horrifié. L’identification est difficile au début mais finalement, les sentiments du personnage sont tout simplement humains. Le lecteur peut donc s’identifier à ce personnage, il aurait eu aussi peur que lui.

B- Le lecteur peut également vivre des aventures extraordinaires, être dans la peau, du héros, vivre les mêmes sensations. Alors il apprécie d’autant plus le roman qu’il en est lui-même ce héros extraordinaire et mythique, voir presque irréel. C’est le cas d’ « Ulysse » de James Joyce qui raconte les aventures d’Ulysse, lors de son retour chez lui à la fin de la guerre de Troie.

Ce personnage, célèbre pour son intelligence et sa ruse, a imaginé le stratagème du cheval de Troie qui a permis aux Grecs de prendre la ville. Le lecteur a envie de s’identifier à la ruse d’Ulysse, à tous ses stratagèmes. il est conquis par tant de courage, il se sent plus fort, avec la même force que le personnage ainsi que la même pensée, qui lui permet d’être aussi rusé que lui.

OU

Le lecteur peut également vivre des aventures se passant à la seconde près. Les évènements sont vécus par le lecteur en même temps que le personnage. Cependant le lecteur ne sait pas encore de quel côté se mettre. Si c’est du côté d’une victime ou alors d’un meurtrier suivant la cause d’un éventuel meurtre. C’est le cas dans « La condition humaine » d’André Malraux. En 1927, à Shanghaï que tiennent encore les gouvernementaux inféodés aux Occidentaux qui y occupent des concessions, se prépare une insurrection pour permettre au général Chang-Kaï-Shek, chef du parti nationaliste, le Kuomintang, de s’emparer de la ville. Le terroriste communiste Tchen tue un trafiquant, ce qui permettra de s’emparer d'armes. Au début du texte, le lecteur est plongé dans l’action dès le début du roman. À la différence de nombreux romans, il n’y a ni présentation des personnages, ni exposé de la situation. L’absence de toute explication, l’atmosphère oppressante de la chambre, l’évocation de la mort et de l’assassin font penser aux ressorts traditionnels du roman policier. Le lecteur est curieux de connaître l’intrigue. L’intrigue fait donc que le lecteur ne voit pas directement le héros dans l’histoire.

C- En revanche on peut ne pas s’identifier au monstre de « Frankenstein » de Mary Shelley où le personnage principal commet plusieurs meurtres, mais on développe à la fin du roman un sentiment de pardon. Le lecteur ne s’identifie jamais au monstre mais arrive quand même à le pardonner lui et son créateur, car l’un veut se purifier de ses péchés en mourant sur un bûcher, et l’autre reconnait ses fautes, demande pardon et se supprime. Bien que très « morbide » ce roman nous tient parce qu’on est juge. L’auteur donne totale liberté au lecteur de pardonner ou non et d’être seul juge de la situation. La fin, notre sentiment propre de lecteur justifie à lui seul que ce roman existe, soit lu et apprécié ou pas.

III.

A- Il n’est toutefois pas nécessaire de s’identifier aux personnages ou à leurs sentiments pour apprécier un roman, d’autres éléments sont présents tels que le style littéraire propre de l’écrivain. Celui d’Emile Zola avec par exemple, naturaliste, s’attache à peindre la réalité et la physiologie des personnes. Dans « Thérèse Raquin », il peint les paysages, la mercerie, la chambre de Laurent, le passage du Pont Neuf, les quais de la Seine, et les différentes rues. Il s’attache aux tempéraments des personnages. Zola a choisi de développer la confrontation entre des personnages de caractères différents. L'un de tempérament sanguin (Laurent), l'autre nerveuse au point d'en être hystérique. La relation entre les deux amants, au début, en harmonie, finira, suite aux erreurs de l'amour, à l'anéantissement.

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