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Histoire De L'Art

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le visiteur un point d’arrivée, d’orientation et de détente. Les espaces du Musée Guggenheim Bilbao destinés aux exposition sont répartis sur trois niveaux, avec un total de 20 galeries - les unes de proportions classiques, les autres d’une irrégularité singulière - ainsi qu’une salle destinée à accueillir des œuvres d’art de grand format. Le reste des espaces du Musée comprennent un Auditorium de 300 places, un restaurant, deux cafétérias et une boutiquelibrairie. La création de Gehry constitue dans son ensemble une structure spectaculaire et énormément visible, une présence sculpturale qui sert de toile de fond au Pont de La Salve, à la ria, aux édifices du centre de Bilbao et aux versants du mont Artxanda.

L’emplacement extérieur

Le Musée Guggenheim Bilbao intègre la ria à l’Ensanche (agrandissement) classique de la ville. Directement accessible depuis les quartiers historique et commerçant, l’édifice est entouré d’agréables places et promenades qui configurent le quartier d’Abandoibarra, un ancien quartier industriel récemment urbanisé et intégré à la ville. Le Musée dispose de plusieurs accès pour le visiteur qui arrive à pied, aussi bien depuis l’ Ensanche que depuis la nouvelle promenade qui longe la ria. L’entrée principale se trouve au bout de la rue Iparraguirre, l’une des artères névralgiques qui traversent en diagonale Bilbao, étirant le centre urbain jusqu’à la porte même du Musée. Une fois sur la place du Musée, le promeneur descend un large escalier qui débouche sur le Vestibule du Musée. Bien que les escaliers descendants ne soient pas fréquents dans les constructions institutionnelles – les escaliers ascendants conférant habituellement plus de solennité –, ils résolvent dans ce cas avec bonheur la différence entre la cote de la ria et celle de l’Ensanche, rendant possible un édifice spectaculaire qui néanmoins ne dépasse pas la hauteur des constructions voisines.

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© FMGB Guggenheim Bilbao Museoa, Bilbao 2007

L’entrée située dans la partie postérieure de l’édifice, près de la ria, est plus appropriée pour l’accès des groupes ou écoliers et donne aussi accès au vestibule, lieu où confluent les services de vestiaire, information, guichet et l’accès proprement dit à la partie muséistique. En pénétrant dans le Musée, le visiteur découvre que sous la complexité externe des formes architecturales, l’espace se structure autour de l’axe central de l’Atrium, qui facilite l’orientation au cours de la visite.

À l’intérieur du Musée

L’Auditorium, le restaurant, la boutique-librairie et l’édifice administratif sont accessibles depuis la place du Musée, ainsi que depuis l’intérieur de l’édifice, permettant une utilisation indépendante des horaires d’ouverture du Musée et un fonctionnement comme partie intégrante de la vie des citoyens. Une fois passé le Vestibule, le visiteur pénètre dans l’espace des expositions et rencontre l’Atrium, dont les murs vitrés offrent une vue limpide sur la ria et les monts de la périphérie. Cet Atrium constitue l’un des traits les plus caractéristiques de la création de Gehry. On calcule que sa hauteur extraordinaire équivaut à plus d’une fois et demie la célèbre rotonde conçue par Frank Lloyd Wright pour le Solomon R. Guggenheim Museum de New York. Inondé par la lumière qui jaillit de la verrière zénithale en forme de “fleur métallique”, l’Atrium est un point de convergence et d’orientation, ainsi qu’une scène destinée aux installations monumentales conçues spécifiquement pour être placées dans le Musée. Les niveaux de galeries s’organisent autour de cet Atrium central et sont reliés grâce à un système de passerelles curvilignes suspendues au plafond, des ascenseurs vitrés et des tours d’escaliers. La beauté de l’Atrium n’est cependant pas gratuite et sa fonction organisatrice à l’intérieur du Musée est vitale : il s’agit d’un véritable axe qui structure avec clarté l’espace d’exposition et ses 20 salles de conformations différentes. Les salles classiques, d’aspect rectangulaire, sont identifiables depuis l’extérieur par leur parement en pierre; certaines ont un plafond haut, d’autres en revanche sont plus ramassées mais comportent deux étages. Toutes bénéficient d’un éclairage naturel provenant de lucarnes, qui illumine même le rez-de-chaussée des salles à deux étages à travers un orifice dans le sol de l’étage supérieur, augmentant encore l’espace d’exposition. Ces galeries se complètent d’espaces d’une rare irrégularité, qui couvrent une superficie totale de 3.300 m2. Ces salles sont identifiables depuis l’extérieur grâce à leur revêtement en titane et à leur volumétrie irrégulière. Le jeu des volumes et des perspectives dote ces galeries d’espaces intérieurs impressionnants où le visiteur ne ressent pourtant à aucun moment la sensation d’écrasement. Les œuvres de grand format trouvent leur place dans une galerie spéciale de 30 m de large sur 130 m de long, sans colonnes, avec un sol préparé spécialement pour supporter leur poids. Cette galerie, vue de l’extérieur, traverse le Pont de la Salve par-dessous et heurte à son extrémité une tour qui paraît embrasser le pont et l’incorporer à l’édifice. Dotée de sa propre entrée, elle acquiert ainsi un certain caractère d’indépendance. Il existe une étroite harmonie entre les formes architecturales et les contenus de chaque galerie, qui permet certainement de clarifier le parcours à l’intérieur du Musée et qui, grâce à l’Atrium central et aux passerelles, favorise une autre perspective sur les espaces d’exposition.

La construction

Le choix du titane, ainsi que la création d’une structure aux formes fluides, a été possible grâce à un logiciel informatique moderne de dessin tridimensionnel dénommé Catia, conçu à l’origine pour l’industrie aérospatiale pour la projection de surfaces courbes avec commande numérique finie. Catia permet de se lancer dans l’exploration sculpturale tout en gardant le contrôle de la géométrie et de la constructibilité, chose jusqu’à présent impossible avec les programmes conventionnels en deux dimensions. Pour développer les formes du Musée, Gehry commença par travailler des modèles en papier et en bois à différentes échelles, en manipulant et en raffinant les formes. Chaque point de la surface courbe du modèle était saisi numériquement dans le programme, qui développait et coordonnait la construction, tout en contrôlant une machine qui sculptait à échelle un modèle exact de l’édifice, facilitant ainsi à l’architecte l’interprétation de son design.

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© FMGB Guggenheim Bilbao Museoa, Bilbao 2007

Frank Gehry et son oeuvre

Frank O. Gehry, fondateur de l’entreprise Frank O. Gehry & Associates, Inc. en 1962, est considéré comme l’un des architectes les plus importants et les plus influents de notre temps. On

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