Immigrations rapport Nord Sud et Sud Sud

i des philippins. En Europe, les vagues des migrants proviennent en partie de l’Afrique. C’est « l’imaginaire migratoire de l’eldorado occidental » qui est à la source de bien des mobilités, attirées par des métropoles économiques et culturelles du système monde. En d’autres termes, les migrations internationales apparaissent comme des échappatoires pouvant offrir un meilleur accès aux ressources telle que la santé, l’éducation, l’emploi, l’immobilier etc. ou permettre un épanouissement individuel. Comme nous avons pu le voir dans un film documentaire, le Sénégal n’échappe pas à une immigration de masse clandestine. En effet, des milliers de Sénégalais risquent leur vie pour émigrer en Europe avec l’espoir d’avoir accès à une vie meilleure. Nous avons vu également, les effets néfastes de la migration. Notamment, la montée de la peur sous fonds de xénophobie et un renforcement de la fermeture des frontières.

Mais, globalement, la perception par les opinions publiques (de l'immigration) ne reflète pas précisément la réalité . Car les flux migratoires ne sont pas exclusivement Nord-Sud. A travers les films documentaires visionnés en classe, il ressort une autre caractéristique de ces mouvements migratoires : l’immigration sud/sud. Il serait donc réducteur de parler de phénomènes migratoires Nord –Sud.

L’émigration Sud-Sud concerne 63 millions de personnes. En effet, comme nous l’avons abordé en classe, il est intéressant de noter que de nouveaux flux migratoires Sud-Sud intercontinentaux se développent. C’est le cas en particulier des populations chinoises s’installant en Afrique de l’Ouest. Mais aussi des populations Zimbabwéennes qui immigrent en Afrique du Sud. Car l’Afrique du Sud représente une puissance économique du continent africain, ce qui attire les populations des pays voisins, tel que le Zimbabwe. Nous avons également vu, les populations chinoises et indiennes qui immigrent à Dubaï, nouvel Eldorado, pour ces ouvriers qui pourtant travaillent dans des conditions difficile, voire de précarités.

Ces nouvelles migrations témoignent de nouveaux équilibres géo-économiques . Ces questions de migration sont devenues un thème récurrent dans le débat politique et un sujet sensible auprès des opinions publiques. En conclusion, les migrations sont aujourd’hui au cœur d’une nouvelle approche des relations internationales.

Enfin, nous allons dans la suite du dossier, continuer notre analyse sur ces enjeux.

Dubaï est devenu en l'espace de quelques années, la nouvelle métropole branché du Moyen-Orient. Depuis quelques années, la ville attire une clientèle fortunée venue essentiellement des pays voisins, d'Afrique ou encore d'Europe, qui recherche du luxe essentiellement. En l'espace de très peu de temps, le pays est devenu un carrefour commercial fleurissant: de nombreux centres commerciaux ont ouvert, des hôtels de luxe également. Une grande diversification de l'économie a eu lieu avec le développement de l'immobilier, des finances, de l'assurance, du commerce, de la restauration, de l’hôtellerie et de la chimie... Cette incroyable réussite a longtemps attisé la convoitise des pays voisins, et cela a permis également d'attirer de nombreux immigrés souvent pauvres dans le pays. Ainsi, la population de la ville est constituée à 80% d'étrangers principalement des ouvriers asiatiques (Chine, Vietnam, Inde, Pakistan, Bangladesh) venu gagner leur vie dans ce nouvel eldorado du Moyen-Orient. Ces travailleurs immigrés travaillent dans des conditions parfois pénibles, les fortes chaleurs les poussent à l'épuisement et d'autre part ils sont très peu nourris. Les conditions de logement sont également largement critiquables; ils sont bien souvent confinés dans des cités insalubres par groupe de 6 à 15 personnes par chambre, sans eau ni électricité. Ces immigrés travaillent essentiellement dans le bâtiment, c'est un secteur qui marche à Dubaï, il mise sur ce secteur pour pallier l'appauvrissement des ressources de pétrole. Ainsi, ce secteur emploie des milliers de travailleurs asiatiques et leur payent des salaires misérables (entre 100 et 180 euros). Certaines fois même, les travailleurs émigrés ne sont pas payés durant des mois, cela entraîne des problèmes irréversibles: le taux de suicide des travailleurs immigrés n'a jamais été aussi haut. Certains journaux locaux ont également pointé du doigt les mauvais traitements affligés aux travailleurs émigrés sans pour autant de résultats concrets.

Dans un contexte précaire, qu'est-ce qui pousse encore les travailleurs émigrés à venir s'installer à Dubaï?

La principale raison qui les pousse à venir, c'est l'espoir d'un avenir et d'une vie meilleure. Dans leurs pays d'origine, les salaires obtenus sont en apparence inférieurs, il faut souvent que toute la famille travaille pour subvenir aux besoins. Ces travailleurs immigrés s'imaginent également qu'ils pourront envoyer de l'argent à leur famille resté aux pays or les salaires perçues sont entièrement réutilisé dans la nourriture, les besoins de tous les jours. Ils ne leur restent que très peu d'argent à la fin du mois. Au niveau administratif, les immigrés dès leur arrivée sur le territoire de Dubaï, se voit confisquer leur passeport. Ils se retrouvent dès le départ sans papiers et ils sont amenés à rester sur le territoire de Dubaï un certain temps, de quelques mois à plusieurs années. Ce phénomène touche également de plus en plus de femmes, elles sont les cibles privilégiées de cette immigration. Elles viennent et sont embauchées