Incipit L'Assomoir

son mari mais son amant. Ils vivent dans un logement à la ville, qui n’est pas proprement le sien. Pour finir, le détail " brunisseuse " (ouvrière qui polit le métal) montre que c’est un quartier populaire de Paris. Gervaise appartient donc au milieu ouvrier.

C'est un incipit naturaliste. La focalisation interne est principalement utilisée. Ajouté avec l' « in medias res » vu précedemment, le narrateur semble alors « effacé » au profil de Gervaise. Le lecteur s'enfonce plus profondément dans l'action. Les verbes de perceptions qui prouvent cette focaisation traduisent aussi l'angoisse de l'héroïne. Elle attend de façon desespérée Lantier jusqu'à 2h du matin : « guettait », « avoir vu », « regarder », etc. L'aspect ré aliste est ainsi renforcé. Le récit est ainsi ancré dans le réel ainsi que le suggère l'expression : "elle croyait l'avoir vu".Elle se sent seule. Son sentiment d'abandon est si extrême que les larmes l'envahissent et la submergent, elle éclate en sanglots. Nous avons la description d'une famille ouvrière sous le second empire, l'histoire est donc bien réelle. Elle est sociale.

Le réalisme est aussi accentué par la description de la chambre, misérable, déjà meublée très modestement avec une simple commode, une table, un lit de fer et une malle. La précarité transparaît par l'intermédiaire du champ lexical "table où le pot à eau ébréché traînait", "un tiroir manquait", "un chapeau d'homme enfuit sous des chaussettes sales". Il y a aussi un certain laisser aller : On voit Gervaise en chemise et en savates. La misère est présente, "châle troué, "les dernières nippes".

Émile Zola, présente l'assommoir par un incipit romanesque et naturaliste. Dès les premières lignes, il plonge le lecteur au cœur de l'action par un « in medias res » et le captive tout en gardant une compréhension mais minimale à l'histoire afin de nous entraîner à poursuivre la Lecture. Zola suit le naturalisme pour donner du réalisme et de la crédibilité au récit.