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L'économie est une science morale Amartya Sen

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c deux économistes / philosophes :

- Kenneth Arrow qui, en 1951, développe une théorie du choix social.

- John Rawls (1921-2001) : philosophe américain qui défend la conception de l’équité.

• Le choix social selon Amartya SEN.

C’est sa théorie majeure.

Le "fondateur" en est le mathématicien français CONDORCET (1743-1794). Il s’agit de s’interroger pour savoir si les préférences individuelles s’agrègent pour former des préférences collectives.

Condorcet répondait de manière nuancée.

K Arrow, en 1951, répond par la négative : c’est le théorème de l’impossibilité . Les choix effectués n’obéissent pas à des critères rationnels, le seul choix collectif est le choix du dictateur.

Amartya SEN, lui, va dépasser ce théorème en considérant le fait qu’on peut prendre en compte la capacité réelle ou concrète des individus à dépasser une réalité, une liberté négative. C’est par les contraintes qu’on peut mettre en œuvre des politiques publiques qui luttent contre les inégalités.

Amartya Sen s’attache à passer de la théorie pure à des applications plus pragmatiques. Il va pour cela mener des études et analyser des statistiques en Inde, bien sûr, mais ailleurs aussi, (aux États-Unis, p ex-) sur les différences entre les hommes et les femmes dans l’accès à la santé, l’espérance vie.

Cette première théorie du choix social a pu se développer en fonction d’un concept nouveau : la capabilité. Il s’agit d’analyser une capacité réelle, concrète par laquelle certains groupes peuvent dépasser les inégalités et se débarrasser de ce qui est pour eux une liberté négative.

Pour sa démonstration, il s’appuie sur une famine qui a sévi au Bengale en 1943. Il a le souvenir des affamés qui arrivaient dans les cours des écoles. A partir de cet exemple où cette famine n’a pas touché toute la population, mais seulement ceux qui n’avaient donc que la liberté négative de mourir de faim puisqu’ils pas la liberté d’accéder à la nourriture existante, A SEN propose de transformer cette liberté négative en liberté positive, ce qui suppose des mesures de politique publiques et des politiques volontaristes (alphabétisation, soins, moyens de déplacement ).

Ce concept de capabilité lui permet d’arriver aux théories du bien-être.

• La théorie du bien-être :

Là aussi, A Sen veut mettre en pratique ses théories de capabilité de vivre dans le bien-être. Ses travaux l’ont conduit à participer à des programmes internationaux pour le développement :

- auprès de l’ONU, dans le PNUD

- engagé dans l’OXFAM qui regroupe 13 ONG qui luttent contre les famines.

Il met au point un instrument de mesure nouveau pour la richesse ou le développement d’un pays.

Il s’agit de l’I.D.H (indice de développement humain) qui va remplacer le PIB en prenant en compte l’alphabétisation, l’accès à l’éducation, à la santé, aux moyens de déplacement.

Il a participé au « projet du millénaire » du CNUD qui se proposait de réduire l’extrême pauvreté dans les 10 ans à venir. A Sen déclarait dans un article paru dans Libération qu’il faudrait sûrement revoir le projet « à la baisse ».

➢ A propos de :« L’économie est une science morale »

L’ouvrage regroupe donc deux conférences qu’Amartya Sen a prononcées :

▪ «la liberté individuelle : une liberté sociale » : conférence destinée à la fondation Agnelli.

La liberté suppose qu’il y ait responsabilité sociale. Il compare des famines qui se sont produites en Chine, en Inde et en Afrique sub-saharienne. En Chine, on dénombre 30 millions de victimes, en Inde 3 millions « seulement ». A Sen pense que si l’Inde « s’en tire mieux », c’est grâce à la démocratie.

Dans cet essai, il remet en cause les théories utilitaristes de Jeremy Bentham,(1848-1882) toujours reprises dans les pays anglo-saxons : les individus développent leurs activités selon leurs désirs / envies, d’où des inégalités.

A Sen a un engagement plus égalitariste, comme Stuart Mill (1806-1876) : pour corriger les effets des choix faits selon envies / désirs, A Sen prétend que les groupes sociaux ne sont pas tous en situation de plaisir / désir, mais en situation de dépendance, ce qui les empêche de percevoir une liberté positive.

Devant ces obstacles, il ne peut y avoir que des interventions publiques. Il prend l’exemple de la santé publique aux États-Unis. D’après l’I.D.H, ils ne se situent qu’au 12ème rang mondial, la France est 10ème.

L’analphabétisme en Inde est un autre exemple d’étude, il explique le peu de progrès de l’éducation élémentaire. L’Inde a fait le choix des études secondaires et supérieures.

▪ « responsabilité sociale et démocratie »

Ce second essai est un hommage à sa première épouse Eva Coloni, philosophe italienne, fille d’un anti-fasciste italien dont la mère s’est remariée avec un des fondateurs de l’Europe, Spinelli.

Eva Coloni était une militante, elle avait créé une fondation pour venir en aide aux étudiants défavorisés des Universités anglaises.

Son essai présente plusieurs parties :

1 : un dilemme social , conflit entre engagement

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