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La Besace Commentaire Composé

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rrait punir l’être qui osera lui ôter cette image en se trouvant le moindre défaut. Comme le montre le vers 25, « Jupin les renvoya s'étant censurés tous », les animaux, ne se reprochant rien prouve de cette manière à leur créateur qu’il est parfait. Malgré cette supposition, la Fontaine nous fait comprendre qu’il ne s’agit pas de peur, mais bien d’amour propre : « Lynx envers nos pareils, et Taupes envers nous ».

« L'Eléphant étant écouté, Tout sage qu'il était, dit des choses pareilles. Il jugea qu'à son appétit Dame Baleine était trop grosse » : Voici un excellent exemple d’ironie, car, selon l’homme, l’éléphant fait partie d’un des plus gros animaux sur Terre. L’Eléphant, ainsi que les autres animaux se permettent de critiquer leur voisin, sans vraiment apercevoir leurs propres défauts. Le lecteur a bien sûr compris qu'ici il est loin d'être question des animaux qui paraissent bien ridicules à discuter des défauts de chacun, c'est bien L’homme qui est visé.

Il est clair que la Fontaine choisit dans chacune de ses fables des animaux très symboliques. Ainsi dans « La Besace », les caractères utilisés ont été étudiés et choisis avec attention, afin de faire passer le message le plus subtilement possible. Le Singe, l’Ours, l’Eléphant, Baleine, il s’agit bien d’un « crescendo », présentant les animaux à chaque fois plus grand. On remarque qu’il commence avec le singe, qui serait la créature la plus ressemblante a l’homme. Au vers 28, « Lynx envers nos pareils, et Taupes envers nous », on retrouve à nouveau des animaux symbolique : le Lynx, connu pour sa vision parfaite, et la taupe, pour sa mauvaise vision, presque aveugle. Cette phrase explique que les animaux, comme l’homme, sont prêt à voir les imperfections chez les autres (le lynx), mais sont aveugles de leurs propres défauts (la taupe), caractéristique de l’homme par excellence.

La Fontaine fait alors une introduction violente de l’homme, qui est à la fois subtile et cachée. Dès le début de la fable, le lecteur comprend, et peut également se reconnaitre auprès des paroles des animaux : se trouver plus beau que notre voisin, critiquer les détails, se trouver plus mince… toutes ces critiques sont bien humaines. De plus, le fabuliste utilise toutes sortes d’hyperboles et de formes d’ironie : « Dame Fourmis trouva le Ciron trop petit », et fini enfin par nous citer : « Parmi les plus fous, notre espèce excella ». Il s’agit bien de l’homme.

Jean de la Fontaine tourne la cour à la dérision et se moque du pouvoir de son époque. Comme toujours cette fable est porteuse d'un message fort. L'homme est dans l’incapacité de voir ces propres défauts. Par contre, il est le meilleur de tous pour dénoncer ceux des autres. C'est un cri poussé par l'auteur, dénonçant l’égocentrisme de l'homme, dénonçant le ridicule de la société dans laquelle il vivait. La Fontaine se cache derrière ces métaphores pour se protéger de la colère de ceux qu'il dénonce. Il montre qu'il y a une différence entre être et paraître, l'homme paraît mais n'est pas. Chacun est bon dans son rôle, critiquer son voisin. L’image de la besace est utilisée pour se protéger et protéger l'idée qu'il martèle sans arrête de la censure, tout comme Erasme dans « Éloge de la folie » qui utilise la folie pour faire passer son message : « JUPITER nous a tous chargés d'une besace : il a destiné

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