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sont même payés pour réprimer les manifestants. D’autres manifestations apparaissent dans l’ouest du pays, particulièrement dans la ville de Zenten.Le 17 février, les manifestations s’intensifient. L’armée tue plusieurs personnes dans ces villes, tandis qu’une brigade de l’armée, envoyée pour reprendre Zenten, se heurte aux manifestants. Les manifestations se transforment peu à peu en insurrection : les villes de Benghazi et d’El Beïda passent sous le contrôle des manifestants. Des soldats et des policiers rejoignent les manifestants. En même temps, des mercenaires africains sont embauchés par le gouvernement pour réprimer les manifestations. Par “réprimer”, j’entends évidemment tirer à balles réelles sur les révoltés. Le 19 février, on décompte une cinquantaine de morts à Benghazi.Internet est coupé dans la nuit du 18 au 19 février, puis de nouveau la nuit suivante. Le 20 février, la tribu Warfala – forte d’un million de personnes – et deux tribus touaregs se rallient à l’insurrection, tandis que des personnalités démissionnent pour rejoindre la révolution. Parmi ces gens, des diplomates, ambassadeurs ou représentants de la Libye. Dans des discours télévisés, Kadhafi ou ses fils accusent les manifestants d’être drogués, et annoncent leur intention de réprimer les manifestations. Le parlement est incendié, et les révoltes atteignent Tripoli le 21 février. C’est également ce jour là que deux Mirage de l’armée libyenne se posent à Malte, leurs pilotes ayant refusé de bombarder les manifestants et demandant l’asile politique.À partir de là, c’est plus ou moins le chaos. D’un côté, Kadhafi continue dans ses discours à mélanger promesses de réformes et de changement, et menaces de mort pour les rebelles. La partie de l’armée toujours loyale à Kadhafi et des mercenaires africains continuent de combattre les insurgés. De l’autre côté, des personnalités importantes du régime rejoignent la révolution petit à petit. Le 22 février par exemple, c’est le ministre de l’intérieur qui démissionne et appelle l’armée à rejoindre l’insurrection. Des brigades entières de l’armée rallient les insurgés.Globalement, l’est du pays est sous contrôle des insurgés. Certaines villes, comme Tobrouk, ont même commencé à nettoyer les rues des débris. Ces villes libérées sont administrées par leurs habitants. Partout dans le pays, les villes passent une par une sous le contrôle des insurgés. Des combattants pro-Kadhafi sont retranchés dans Tripoli, la capitale, et tiennent encore une bonne partie de sa région. Le 27 février, le Conseil national de transition est créé ; il s’autoproclame “seul représentant” du pays le 5 mars, tandis que des manifestants continuent leur marche vers Tripoli. C’est globalement la situation aujourd’hui. Des unités commandées par la famille ou la tribu de Kadhafi ainsi que des mercenaires continuent de bombarder les villes tenues par les manifestants et de se battre dans les rues.

Conséquences et réactionsBien, donc maintenant parlons un peu des conséquences de l’insurrection, et des réactions de la communauté internationale, et particulièrement de notre douce France.Première conséquence : la production de pétrole libyenne a chuté de moitié voire de trois quarts selon les estimations. Du coup, le prix du baril grimpe. Concrètement, ça me coûte ici 6 à 8 dollars de plus de faire le plein. Je pense que j’y survivrai, personnellement – contrairement à des centaines de libyens. Il s’agit néanmoins d’une des principales motivations des pays occidentaux pour se bouger le cul.L’autre motivation, c’est l’immigration. Le ministre des affaires étrangères italiens a déclaré que “lorsque le régime libyen tombera, une vague de 200 000 à 300 000 immigrés” arrivera en Europe. Ils sont gentils les libyens, mais déjà qu’ils nous font payer notre plein plus cher, si en plus il viennent squatter chez nous après, ça va pas le faire.

Passons aux réactions elles-mêmes. En Europe, on a fait ce qu’on sait faire : on a dit que c’était pas bien. Le point culminant de cette campagne de “Kadhafi n’est pas gentil”, c’est Nicolas Sarkozy qui appelle Kadhafi à partir, le 25 février. Pour rappel, le 25 février, les morts se comptent déjà par centaines et des avions bombardent les manifestants, pendant que des mercenaires leur tirent dessus. Faire un joli discours pour exprimer son effroi paraît à certains être une réponse adaptée. Aux USA, on ne fait guère mieux, Obama n’ayant ses premiers mots sur la Libye que le 23 février.Ça se réveille un peu vers le 25 février. La France propose le 23 l’adoption de “sanctions concrètes”. Les États-Unis gèlent les avoirs de Kadhafi et de sa famille aux US. L’Autriche, la Grande-Bretagne et l’Espagne font la même chose les jours suivants. L’ONU commence à parler de sanctions le 26.Les US déploient une partie de leur Marine dans la méditerranée, tandis qu’une “zone d’exclusion aérienne” est à l’étude avec la Grande-Bretagne et la France. Ça veut dire que ces 3 pays interdiraient à tout avion de voler au dessus de la Libye, ce qui empêcherait l’armée libyenne de bombarder son peuple. Mais bon, ce n’est encore qu’à l’étude, et la France estime que ça ne peut être appliqué qu’après un vote du conseil de sécurité, car c’est équivalent à une déclaration de guerre. J’imagine qu’à leurs yeux, il faut attendre une raison valable, par exemple si le prix du pétrole continue de monter.

L’embarrasLa chute de Kadhafi dérange beaucoup en Europe. Pour la petite histoire, Kadhafi a été impliqué directement dans de nombreux attentats. Les deux plus sanglants sont ceux de Lockerbie – explosion en vol d’un avion de la PanAm, tuant 270 personnes – et celui du vol 772 de la compagnie française UTA, qui s’écrase dans le désert nigérien, tuant 170 personnes. Ces deux attentats ont lieu en 1988 et 1989, en représailles à une intervention de la France et des USA ayant contré des plans libyens d’invasion du Tchad. Ils entraînent des sanctions contre la Libye. Pour retrouver une place à l’international, Kadhafi va reconnaître la “responsabilité de ses officiers” dans l’attenat de Lockerbie et payer une indemnisation aux familles des victimes, ce qui entraîne la levée des sanctions, en 2003. Mais le vrai retour de Kadhafi sur la scène internationale, c’est notre Nicolas Sarkozy national qui lui offre, en 2007, et en grandes pompes s’il vous plaît. À cette occasion, quoi de mieux à faire… que de lui vendre des armes ? Tout plein. Ainsi, nos exportations d’armes pour la Libye nous rapportent plus de 30 millions d’euros en 2009, et pour la même année les commandes libyennes s’élevèrent à 19 millions. À côté de ça, on a aussi des “accords” sur l’immigration,

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