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La bioéthique

Fiche : La bioéthique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  7 Mars 2019  •  Fiche  •  887 Mots (4 Pages)  •  469 Vues

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La bioéthique

Un sujet comme la bioéthique est caractéristique d’un certain nombre de contradictions propres aux sociétés contemporaines.

La bioéthique (terme apparu vers 1970) est une discipline dite prescriptive car elle établit plus que la morale, des règles dans le domaine de la biologie au sens large. Son but est de réguler les activités des sciences de la vie et de la santé. Cela avec deux perspectives. La bioéthique vise à définir des principes théoriques et se rapproche de la morale en ce sens. Elle vise aussi et surtout à régler des questions pratiques qui sont la conséquence de progrès qui sont réalisés pour ce qui concerne les techniques du vivant.

Premier problème : pourquoi dit-on bioéthique et pas morale biologique ?

Quand on parle de morale, on parle de principes absolus c’est-à-dire qui ont vocation à être permanents et universels. La morale c’est la science du bien et du mal. Elle repose sur une philosophie, une conception générale. Elle s’applique à tout ce qui concerne l’Homme et la société. Dès lors qu’on est dans un domaine scientifique, on est plus dans un domaine seulement humain. En évoluant, les sciences posent souvent questions et il y a difficulté à définir des principes universels et permanents sur des questions qui changent. La différence entre l’éthique et la morale est que l’éthique est une forme de morale mais sans son caractère absolu et qui cherche à s’adapter à des circonstances particulières. Dès lors que l’on parle de bioéthique qui s’applique au vivant, il y a un moment où l’éthique va croiser le chemin de la morale. Un certain nombre de personnes pensent que la bioéthique est finalement la réponse incertaine et « faute de mieux » d’une société elle-même incertaine sur ses valeurs sur les questions touchant à la vie. L’éthique serait selon eux un mode de remplacement de la morale qui traduit une incapacité de la société à répondre de manière catégorique à des questions qui mettent en jeux des appréciations différentes de la vie et de la mort. Une question philosophique est posée : une société doit-elle croire en des valeurs absolues ou la réponse de la société ne peut-elle être que relative ?

Très souvent, les règles posées par la bioéthique sont moins des règles que des procédures d’élaboration d’une règle (ex : on va dire avant qu’une décision soit prise dans un domaine, voilà les règles de consultation à respecter). Existence d’un comité consultatif d’éthique.

Deuxième problème : si on s’attache à sa définition habituelle, c’est-à-dire qu’on fait de la bioéthique depuis qu’il y a des avancées importantes dans le domaine des techniques du vivant, que veut-on dire par avancée des techniques dans le domaine du vivant ?

Nos ancêtres grecs avaient ce souci car les médecins depuis l’antiquité prêtaient le serment d’Hippocrate. C’est à partir du XIXe que la science va se donner le droit de questionner la religion, la médecine, la philosophie etc. C’est en 1983 en France qu’on crée le premier comité d’éthique (Comité Consultatif National d’Ethique) car un an avant en 1982 c’est la naissance du premier « bébé éprouvette » (fécondation in vitro). On se dit à ce moment-là que ça doit poser des problèmes d’éthique et qu’il faut y réfléchir. En 1988, l’assemblée nationale vote la première grande loi sur la bioéthique. En 1992, un gros scandale éclate car on s’aperçoit que le sang qui est recueilli est en partie contaminé par le virus du sida. On pose le problème d’une réflexion inévitable dans le domaine de tout ce qui touche à la vie. En 1994, une nouvelle loi de bioéthique qui pose un certain nombre de principe. Tout d’abords le respect et l’inviolabilité du corps humain et la non marchandisation du corps humain. En 2004, une loi crée une agence de biomédecine (notamment chargée de contrôler des médicaments). Cette loi est révisée en 2011 et cette révision est importante car elle interdit toute recherche sur le clonage y compris le clonage thérapeutique et associe le clonage reproductif à un crime contre l’Humanité et contre l’espèce humaine. C’est aussi cette loi qui maintient l’interdiction de la recherche sur les cellules souches embryonnaires pour au moins 7 ans. Cette interdiction est susceptible de dérogation. Des recherches peuvent avoir lieu s’il en résulte des progrès thérapeutiques majeures ou s’il n’existe pas de méthode alternative.

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