La détermination du décès
Fiche : La détermination du décès. Rechercher de 54 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lilypehl • 25 Septembre 2025 • Fiche • 1 681 Mots (7 Pages) • 36 Vues
La détermination du décès
I. La constatation du décès
A. Le certificat de décès
- Établi par un médecin
- Comprend deux volets :
- Administratif :
- Commune, date, nom, prénom, date de naissance, sexe, dernier domicile du défunt
- Informations nécessaires : autorisation de fermeture du cercueil, opérations funéraires
- Médical :
- Déterminer le moment exact du décès
B. La mort comme processus
- Moins un événement unique et immédiat, davantage un processus :
- Perte de conscience
- Perte des fonctions cérébrales
- Maintien artificiel possible par machines → état de mort cérébrale
C. Les critères médicaux et juridiques
- Enjeux :
- Ouverture de la succession
- Dissolution du mariage
- Prélèvement d’organes, expérimentations
- Organisation des funérailles
- Évolution historique :
- Avant : arrêt du cœur et circulation sanguine
- Aujourd’hui : critère de mort cérébrale (arrêt des fonctions cérébrales → facilite prélèvement des organes)
D. Textes de référence
- Circulaire Jeanneney 24 avril 1968 : preuves concordantes de l’irréversibilité des lésions incompatibles avec la vie (altérations irréversibles du système nerveux central).
- Décret n° 96-1041 du 2 décembre 1996 : constat préalable au prélèvement d’organes, tissus, cellules.
- Codification : art. R. 1232-1 et R. 1232-2 CSP.
E. Articles du Code de la santé publique
- Art. R. 1232-1 CSP (arrêt cardiaque et respiratoire persistant) :
- Absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée
- Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
- Absence totale de ventilation spontanée
- Art. R. 1232-2 CSP (personne assistée par ventilation mécanique) :
- Vérification de l’absence de ventilation spontanée (épreuve d’hypercapnie)
- Attestation destruction encéphalique :
- Deux électroencéphalogrammes nuls et aréactifs (intervalle minimal de 4 h)
- Angiographie → arrêt de la circulation encéphalique
II. La déclaration du décès
A. Délai et modalités
- Dans les 24 h auprès de l’officier d’état civil de la commune du décès
- Si décès à l’hôpital ou maison de retraite → établissement en charge
- Établissement d’un acte de décès (indications relatives à la personne du défunt)
B. Articles du Code civil
- Art. 78 à 92 C. civ.
- Art. 79 C. civ. : l’acte de décès mentionne notamment :
- Jour, heure, lieu du décès
- Identité du défunt (nom, prénoms, date et lieu de naissance, profession, domicile)
- Identité et domicile des parents
- Identité de l’époux(se) ou partenaire de PACS (le cas échéant)
- Identité et domicile du déclarant (+ degré de parenté si applicable)
- Mention du décès en marge de l’acte de naissance
C. Fermeture du cercueil
- Nécessite un certificat attestant le décès
- Art. L. 2223-42, al. 1er CGCT : certificat établi par médecin, étudiant en 3e cycle ou praticien étranger autorisé
III. Conséquences juridiques
- La personne décédée perd définitivement la personnalité juridique
- Question en suspens : quel statut pour le cadavre ?
Vue d’ensemble du statut du cadavre
1. Notion
- Définition : le cadavre n’est plus une personne (Planiol) mais n’est pas une chose ordinaire.
- Statut juridique : objet de protection, marqué par le respect, dignité, décence (art. 16-1-1 C. civ.).
- Protection renforcée : valeur constitutionnelle (Cons. const., 31 oct. 2024).
2. Principes de protection
- Interdiction des atteintes (art. 225-17 C. pénal).
- Protection pénale et civile.
- Absence de droits subjectifs (le cadavre n’est pas sujet de droit) mais existence de devoirs collectifs.
3. Grandes catégories d’encadrement
- Inhumation / crémation (cadre légal strict).
- Prélèvements thérapeutiques et scientifiques (encadrés par le CSP).
- Interdiction de l’exploitation commerciale (jurisprudence Our Body, 2010).
Trame 2
1. Règles générales
- Délai légal (24h–6 jours, dérogations possibles).
- Liberté des funérailles (loi 1887) : chacun choisit ses modalités.
2. Encadrement juridique
- Deux seules pratiques admises : inhumation ou crémation.
- Interdiction de la cryogénisation (affaire Martinot, CE, 2006).
- Encadrement du devenir des cendres (art. L. 2223-18-2 CGCT).
3. Conflits et jurisprudence
- Désaccords familiaux → juge compétent (délai de 24h).
- Arrêt Cass. 19 sept. 2018 : primauté de la volonté du défunt, liberté des funérailles = loi de police.
Trame descriptive n°3 – Prélèvements et recherches
1. Organes, tissus, cellules
- Objectifs : thérapeutiques (greffes), scientifiques (recherche).
- Risques encadrés :
- distinction entre médecins (CSP, art. L.1232-4).
- respect du corps après prélèvement (art. L.1235-1 CSP).
2. Régime du consentement
- Évolution :
- Avant 2016 : nécessité de rechercher la volonté auprès des proches.
- Depuis loi 2016 : consentement présumé sauf inscription au registre national des refus.
- Mineurs : nécessité de l’accord écrit des titulaires de l’autorité parentale.
3. Recherche scientifique
- Nécessite un consentement exprès et écrit du défunt de son vivant (art. L.1121-14 CSP).
- Pas de présomption.
📑 Trame descriptive n°4 – Interdiction de l’utilisation commerciale
1. Principe
- Art. 16-1 C. civ. → respect dû au corps même après la mort.
- Interdiction absolue d’exploitation commerciale.
2. Jurisprudence clé
- Cass. 1re civ., 16 sept. 2010 (Our Body) :
- interdiction d’exposer des cadavres plastinés à but lucratif,
- indifférent que le consentement ait été donné ou non.
3. Distinction
- Interdit : finalité commerciale.
- Autorisé : finalité scientifique, culturelle, pédagogique (ex. : momies égyptiennes dans les musées).
Trame descriptive n°1 – Vue d’ensemble du statut juridique du cadavre
1. Définition et nature
- Selon Planiol (1904) : « les morts ne sont plus des personnes, ils ne sont plus rien ».
- En droit positif → affirmation contredite : le cadavre est bien une chose, mais pas une chose ordinaire.
- Statut particulier : le cadavre n’a aucune personnalité juridique (il n’est pas sujet de droits), mais il est protégé par des règles sp éciales.
- Marqueur anthropologique et juridique :
- Art. 16-1-1 C. civ. → respect dû au corps humain même après la mort (respect, dignité, décence).
- Protection constitutionnelle : Cons. const., 31 oct. 2024.
2. Caractères de la protection
- Objectif : obligations pesant sur les vivants (collectivité, famille, autorités).
- Non-subjectif : le cadavre n’a pas de droits subjectifs → différence avec les vivants.
- Protection civile (art. 16-1-1 C. civ.) et pénale (art. 225-17 C. pénal : atteinte au cadavre = 1 an prison + 15 000 € amende).
3. Domaines d’application
- Funérailles : inhumation et crémation.
- Prélèvements médicaux et scientifiques : organes, tissus, cellules.
- Interdiction d’exploitation commerciale : jurisprudence Our Body, 2010.
Trame descriptive n°2 – L’inhumation et la crémation
1. Règles générales
- Délai (art. R. 2213-33 CGCT) :
- En France : min. 24h – max. 6 jours après décès.
- À l’étranger / outre-mer : 6 jours max après retour en France.
- Dérogations possibles par préfet (jusqu’à 21 jours).
- Obligation pour la commune : le maire doit organiser l’inhumation (art. L. 2213-7 CGCT).
2. Liberté des funérailles
- Loi du 15 novembre 1887 : chaque personne peut déterminer de son vivant ses funérailles.
- Liberté encadrée → deux seules pratiques autorisées : inhumation ou crémation.
- Limites : respect de l’ordre public et de la salubrité.
- Exemple : CE, 6 janv. 2006, Dr Martinot → interdiction de la cryogénisation malgré la volonté du défunt.
3. Encadrement de la crémation
...