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La littérature d'idées du XVIe sau XVIIIe siècle

Fiche : La littérature d'idées du XVIe sau XVIIIe siècle. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  4 Mars 2024  •  Fiche  •  1 280 Mots (6 Pages)  •  55 Vues

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Objet d’étude

"La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle"

Séquence 2

POSTAMBULE OLYMPE DE GOUGE

Parcours bac

« Écrire et combattre pour l'égalité"

Auteur : Olympe de Gouge

Date : 1791

Introduction :

Olympe de Gouges est une femme de lettres du mouvement des Lumières, engagée pour l'égalité des hommes et des femmes. Son féminisme combattif fait de cette militante (qui sera guillotinée en 1793), une figure incontournable de la Révolution française. 
Elle cherche à faire en sorte que les femmes obtiennent une reconnaissance légale de leurs droits au sein de la société. Elle réécrit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dans le sens d'une égalité entre les sexes. Le postambule se situe après les articles de la Déclaration. Olympe de Gouges y invite les femmes à la révolte et à la lutte pour l'égalité.

Problématique :

Comment ce Postambule promeut-il l’émancipation des femmes ?

Mouvements du texte :

Nous verrons dans un premier temps le premier mouvement : l’éveil des femmes face à leur condition du début à la ligne 5, puis Les droits ignorés et le constat de l’inégalité de la ligne 5 à 13, et enfin le 3ème mouvement l’exhortation à agir de la ligne 13 jusqu’à la fin

Lecture linéaire 1er mouvement : (ligne 1 à 5) l’éveil des femmes face à leur condition

Ce postambule s’ouvre sur une apostrophe : « Femme, réveille-toi ». L’auteur s’adresse directement aux femmes.

La révolution est métaphoriquement assimilée au « Toscin de la raison », le Toscin étant le tintement de la cloche servant à donner l’alerte.

Le temps de la révolution est propice à l’amélioration des la condition des femmes car « le puissant empire de la nature n’est plus environné de préjugés, de fanatismes, de superstitions et de mensonges ». Cette énumération de termes négatifs rappelle les accusations portées par les philosophes des lumières contre la monarchie.

Olympe de Gouge fait l’éloge de la révolution avec une métaphore hyperbolique « du Flambeau de la vérité a dissipé les nuages de la sottise et de l’usurpation » ligne 3.

Elle rappelle qua la révolution n’aurait pu se faire sans l’aide des femmes qui ont manifesté et combattu aux côtés des hommes ligne 4 « l’homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes… »

Lecture linéaire 2ème mouvement : (ligne 5 à 13) les droits ignorés

Olympe de Gouge appuie sur le fait que les hommes malgré cela se révèlent injustes et ingrats à leur égard ligne 5 : « devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. »

L’auteur s’exprime avec un ton tragique « O femmes ! femmes… », elle suscite l’action et la réaction des femmes « Quand cesserez-vous d’être aveugles ? ». Il s’agit d’une question rhétorique, les femmes sont encore dans l’obscurité.

Olympe de gouge passe ensuite à une question très concrète qui pousse les femmes à réfléchir à leur condition de vie ligne 6 : « Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? », elle donne elle-même la réponse : « un mépris plus marqué, un dédain plus signalé ».

PLUS est un comparatif qui met en valeur une gradation ascendante : MEPRIS – DEDAIN.

L’auteur rappelle comment les femmes luttaient contre l’oppression masculine : « dans les siècles de corruption vous n’avez régné que sur la faiblesse des hommes ». La révolution est assimilée comme une défaite pour les femmes car les hommes sont des citoyens libres.

La question rhétorique « Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? ligne 8, Olympe de Gouge met ici l’accent sur les mauvaises conditions de la femme et les invite à réclamer leur « patrimoine » et l’égalité entre les hommes et les femmes.

« La réclamation des votre patrimoine…qu’auriez vous à redouter pour une si belle entreprise » Entreprise correspond ici à une démarche.

La périphrase « le bon mot du législateur des noces de Cana.. » le bon mot est ici ironique, L’auteur fait un parallèle avec le législateur français qui adopterait les mêmes termes et les attitudes que le Christ « Craignez-vous que nos législateurs Français …ne vous répètent : femmes qu’y a t-il de commun entre vous et nous ?

Le connecteur de cette morale est la référence à la Bible et au christianisme.

La réponse est implicite : « Tout, auriez-vous à répondre. » ligne 13

Le pronom TOUT minimalise les différences physiques entre les hommes et les femmes.

Lecture linéaire 3ème mouvement : (ligne 13 à la fin) l’appel à la révolte

Olympe de Gouge anticipe l’argument des hommes avec la proposition subordonnée circonstancielle de condition ligne 13 : « s’ils s’obstinaient, dans leur faiblesse… »

Elle guide ensuite les femmes avec vigueur en utilisant l’impératif « Opposez courageusement la force de la raison…réunissez-vous sous les étendards de la philosophie »

« force et étendards » sont une métaphore filée du combat

« Raison et philosophie » sont les principes des Lumières

L’auteur invite les femmes à lutter à travers une suite de verbes d’action : « opposez, réunissez, déployer… » cela permettra un avenir plus juste.

« Vous verrez bientôt ces orgueilleux… » ligne 17, le futur prédictif utilisé ici évoque l’issue heureuse du combat victorieux des femmes sans revanche.

« Etat suprême » écrit avec une majuscule souligne une sorte de divinité guidant la révolution et incarne les valeurs de liberté et d’égalité.

La dernière phrase présente un rythme ternaire et une envolée lyrique. « «  , les femmes doivent s’en libérer et s’en affranchir.

Conclusion :

Nous avons vu comment ce Postambule cherche à mobiliser les femmes dans la lutte pour l’égalité.

Olympe de Gouge s’adresse directement aux femmes, et veut leur transmettre les droits qu’elles ignorent.

Elle s’appuie sur un registre plus simple et leur donne des arguments nécessaires pour mener leur combat.

Ce texte marquant ouvre la voie à de nombreux ouvrages marquants portés par des femmes. On peut penser par exemple au discours de Simone Veil pour la dépénalisation de l’IVG en 1974.

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