Le Journalisme Fait-Il L'Objet D'Une Réelle Neutralité ?

. Suivront ensuite les sujets secondaires, c'est-à-dire ceux qui accrochent moins. Mais quels sont ces sujets dits « secondaires » ? Ils regroupent tout ce qui ne marque pas, ne choque pas ou ne témoigne pas de voyeurisme : les sujets culturels principalement. Mais pas seulement : des faits choquants et marquants il fût un temps mais devenus malgré leur gravité, banals. En parlant de ces faits-là, les premiers qui me viennent à l'esprit sont les attentats qui se produisent sans cesse au Moyen Orient. Au début de la guerre en Irak, quand l'un d'eux se produisait, les médias les plaçaient en gros titre car les gens s'y intéressaient. Aujourd'hui, un attentat ayant fait une soixantaine de morts à un marché de Bagdad ne sera que légèrement abordé en fin de journal télévisé. Pourquoi ? Car le public s'est habitué à ces violences dans cette région du Monde et de ce fait, ces informations ne sont plus dites croustillantes et deviennent alors quasiment inintéressantes pour la plupart d'entre nous. Par contre, un attentat de ce type dans une région où nous ne sommes pas en mesure de nous attendre à ce genre de violence – prenons l'exemple de la Norvège en août dernier – suscitera bien plus l'intérêt du public.

Mais les médias, dans leur quête de record d'audiences, se contredisent bien souvent. Ceux-ci ont tendance à diffuser des informations divergentes d'un média à l'autre. En citant les propos de Frédéric Musso : « Le but du journaliste est de se procurer de l'information et de la traiter de la manière la plus claire, la plus lisible, la plus simple et la plus captivante. ». Je retiendrai ce mot : « captivante ». Les médias se veulent attrayants avant tout. Pour ce faire, ils avancent des données sans pour autant être sûrs de leur crédibilité. En comparant les différents journaux traitant d'un même sujet, on retrouve souvent des différences au sein de leurs articles. Le journaliste ne s'attarde plus à être le plus crédible mais à être le plus attrayant. Comme le dit Jean-Paul Sartre : « Tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces. ».

Cependant, si le peuple a utilisé la presse, il est indéniable que les gouvernants en ont fait autant pour gouverner. Machiavel évoque cette idée dans Le Prince, dans lequel il assure que « gouverner, c'est convaincre ». On considère souvent le journalisme comme étant le quatrième pouvoir après l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Les médias ont acquis énormément de pouvoir sur la pensée des gens : ils diffusent une information, qu'elle soit vérifiée ou non, la plupart des gens vont y croire. Rappelons-nous de la scission de la Belgique montée de toute pièce à l'aide de divers montages par la chaîne publique belge RTBF. Cette fiction prouva encore une fois le pouvoir des médias : ceux-ci sont extrêmement influents envers leur public et peuvent contrôler notre façon de penser. Nombreux sont les gouvernements ou partis politiques à avoir abusé de la naïveté des gens. « Celui qui contrôle les médias contrôle les esprits » avança le leader du groupe The Doors, James Douglas Morrison rejoint par Christopher Saint James : « Qui dirige les médias dirige le monde. ».

Certes, le journalisme est devenu une entreprise qui – à travers la presse et les médias – recherche à faire du profit et n'a plus l'objectif originel, c'est-à-dire nous informer en ayant au préalable pris le temps de vérifier les informations. Mais tout le monde journalistique n'agit ainsi.Certaines presses se veulent avant tout neutres et leur but est – d'après elles – informer ses lecteurs avec les données les plus crédibles et justes qu'il soit. Mais cela n'est pas chose aisée d'être neutre sur tout sujet traité – surtout en politique – car chaque presse s'exprime malgré tout en fonction de ses goûts. Relevons l'exemple de deux journaux français : le Figaro et l'Humanité. Les deux s'opposent au niveau de la politique : le premier a un penchant pour la droite tandis que le deuxième adhère à la gauche. Ces deux journaux parlant d'un même fait politique ne pourront s'accorder. En prenant l'exemple d'un article rédigé sur le président français Nicolas Sarkozy : l'un soulignera les points forts et les qualités de celui-ci tandis que l'autre s'attardera sur ses défauts. Par contre à la télévision, le sujet est beaucoup plus tabou. La raison en est simple. L'emprise de la télévision par les grands groupes de la finance international ont progressivement installé une certaine censure économique. Les journalistes qui présentent les journaux télévisés du monde entier doivent se conformer à la ligne directionnel de la chaîne TV. Et beaucoup d' entre eux sont recrutés en fonction de leurs orientations politiques. Ce qui fausse complètement la neutralité du journaliste.De plus, la présentation de certains sujets lors des ces journaux télévisés est façonnée de manière à orienter le point de vue du téléspectateur. En conclusion, le journalisme acquit