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Synthèse Tyrannie de la Vitesse

Synthèse : Synthèse Tyrannie de la Vitesse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  21 Février 2021  •  Synthèse  •  1 098 Mots (5 Pages)  •  476 Vues

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La vitesse, c’est parcourir une distance en peu de temps (la lumière parcourt 299 792 458 mètres/ seconde). La vitesse, c’est aussi réaliser une action, une tâche en peu de temps (repasser une chemise en 2 minutes). Et si on se réfère à la Genèse, la notion de vitesse est présente puisque Dieu met peu de temps à créer le monde : « Dieu acheva au septième jour son œuvre ». Aujourd’hui encore, il semblerait que notre société fasse davantage l’éloge de la vitesse que de la lenteur. Le monde de l’entreprise, par exemple, aime les salariés, les collaborateurs qui sont rapides dans l’exécution de leurs tâches, qui sont réactifs face aux demandes des supérieurs ou des clients.

Le dossier que nous étudierons aborde la vitesse de notre monde en 4 documents : un essai de Christophe Roux-Dufort, Le culte de l'urgence, la société malade du temps (2003); 2 interviews de Hartmut Rosa , « la résonance est une relation entre le sujet et le monde » dans l’Humanité (5/04/2019) et de Paul Virilio, « L’ère de la vitesse et des grandes migrations », ETVDES (tome 410 ; 02/2009); et enfin une photographie d'une usine en Chine (2012).

Le dossier nous invite à nous interroger sur les conséquences de la vitesse dans notre société. Ainsi nous nous demanderons comment et pour quelles raisons la vitesse se révèle fatale. Dans une première partie, nous verrons que la vitesse a sa propre religion. Puis nous explorerons les convictions dans notre système, et enfin les conséquences catastrophiques de la vitesse.

D’après Le culte de l’urgence, Christophe Roux-Dufort idéalise la vitesse comme un modèle. Il décrit la vitesse comme une performance positive malgré les dégâts et les pertes : dans le monde industriel, où la compétitivité est présente, les bénéfices de la vitesse ont leur importance au détriment de la qualité. Il glorifie aussi les métiers du médical d’urgence qui sont en perpétuelle agitation. En fait, Roux-Dufort caractérise la vitesse comme « la croyance au caractère positif de la chrono-compétitivité ». Hartmut Rosa exprime également son accord, dans son interview pour l’Humanité, à l’idée de Benjamin Franklin lorsqu’il évoque que « le temps, c’est de l’argent ». Il cite Marx expliquant que la modernité entraine un besoin de rapidité dans l’attente d’un rendement et est aussi une « lutte permanente pour gagner du temps ».

Aussi, on remarque une perception modifiée de l’espace dans la photographie de la chaîne de production de poissons surgelés en Chine. Les employés sont représentés dos à dos, tous en ligne, enchainant le travail qu’ils sont destinés à faire dans des mauvaises conditions de travail : on remarque ainsi que la vitesse dans l’industrie peut mener à une forme de robotisation des humains. La perception que les spectateurs ont sur cette photo rejoint l’idée de Paul Virilio du fait que la vitesse conduira à une perte d’identité étant donné que notre lieu de vie construit qui nous sommes. Il dit qu’avec la vitesse, nous sommes confrontés à « la vieillesse du monde » et affirme qu’elle agit alors sur « l’épuisement d’un monde fini ». Donc en effet, certains ont bâti la vitesse comme une croyance sur des prétextes et d’autres la représente comme une perception émotionnelle du réel.

De plus, de part la chrono-compétitivité de Christophe Roux-Dufort qui mène à un état d’urgence et la logique du capitalisme d’après Hartmut Rosa. A travers leurs idées respectives, on peut traduire que le temps est un enjeu important et devient une volonté politique dans la société actuelle. Effectivement, tout deux se rejoignent sur le fait que la vitesse a son influence dans l’économie de notre monde compte tenu du fait que la compétitivité est constamment recherchée. Roux-Dufort met l’accent sur certains métiers qui chercheraient à vaincre le temps et l’espace en un temps record. Rosa explique lui aussi la logique de l’accélération de la société moderne liée à « la logique de la circulation du capital ». En citant Marx, il rallie sa pensée à travers celle du philosophe/économiste qui développe l’économie moderne à une « économie du temps ».

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