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ontre que celui-ci est furieux et tout au long de sa tirade, le ton et le vocabulaire utilisés sont de plus en plus violent, rappelant la souffrance et la mort. Il cherche ainsi à impressionner Andromaque en ne lui laissant pas la parole, celui-ci lui fait peur pour que celle-ci prenne la bonne décision, l’épouser.

Afin de mener à bien sa tirade, Pyrrhus va structurer ses arguments grâce à des pronoms personnels montrant bien le rapport dominant-dominé.

Il commence, en premier lieu, à l’appeler ‘Madame’ quatre fois, ce qui témoigne d’un certain respect que celui-ci éprouve envers elle mais aussi ce qui lui permet de lui prouver son amour. Celui-ci utilise, en second lieu, le pronom personnel ‘je’. Il fait une anaphore en plaçant celui-ci à plusieurs reprises en début de phrase. Cette répétition de ‘je’ montre et exprime l’égocentrisme, la puissance et la domination de Pyrrhus tout au long de la scène. Le fait que celui-ci ne laisse pas la parole à Andromaque dans cette scène renforce le rapport dominant-dominé à travers lequel Pyrrhus se place en position de dominant, de par sa présence et son pouvoir. Il utilise, pour finir, le pronom personnel ‘nous’, pour inciter Andromaque à l’épouser car le ‘nous’ représente pour lui l’union des deux personnages par le mariage.

Le but de cette argumentation est de faire culpabiliser Andromaque en remettant le poids de cette lourde décision sur ses épaules. Pyrrhus insiste afin que celle-ci se sente obligée d’accepter sa proposition : « On peut vous rendre encor ce fils que vous pleurez », « A le sauver enfin, c’est moi qui vous convie », « Pour la dernière fois, sauvez-le, sauvez-vous ».

C’est donc une manière très efficace pour faire passer Pyrrhus pour la victime et laisser dans les mains d’Andromaque le sort de son propre fils. Mais de par ses airs sur de lui, Pyrrhus est aussi tiraillé entre l’amour et la haine.

Deuxièmement, Pyrrhus n’est pas seulement un homme puissant mais est pris de doutes dut à l’amour qu’il éprouve envers Andromaque, celui-ci est en quelque sorte partagé entre haine et amour.

Nous observons dans cette pièce, un grand nombre d’interrogations rhétoriques démontrant l’incertitude de Pyrrhus : « Pourquoi me forcez-vous vous-même à vous trahir ? » mais aussi des apostrophes et des exclamations cherchant à rallier Andromaque à son point de vue et à ses idées : « Mais, Madame, du moins tournez vers moi les yeux : Voyez si mes regards sont d’un juge sévère ». C’est à travers ces interrogations que celui-ci cherche à se rassurer lui-même, à se convaincre et à se prouver qu’il n’est pas mauvais. Nous trouvons dans ce texte un registre tragique mais aussi oratoire de par sa longue tirade et son aisance à s’exprimer.

De plus, dans cette scène, l’amour qu’éprouve le héros pour Andromaque est lié à la haine. En effet nous trouvons deux champs lexicaux qui se complètent et s’affrontent, montrant bien que cette scène est une scène d’affrontement : « Je croyais apporter plus de haine en ces lieux » et «Mais, Madame, du moins tournez vers moi les yeux ». Il espère que cet amour soit réciproque et il fera tout pour cela : « Au nom de votre fils, cessons de nous haïr ». Celui-ci veut que le fils d’Andromaque soit l’origine de leur réconciliation. Pyrrhus est perdu entre l’amour et la haine et se trouve alors dans une impasse.

Pour terminer, celui-ci est tiraillé principalement entre passion et politique. Il doit choisir entre Andromaque, l’élue de son cœur, et Hermione, qui n’est pour lui qu’un enjeu politique. Dans sa tirade, il formule clairement grâce au champ lexical de l’engagement, qu’il est prêt à ‘renvoyer Hermione’ et à rompre l’engagement qui lui était promis : « serments », « couronne », « temple », « hymen ». Celui-ci offre donc la place d’Hermione à Andromaque et choisi l’amour plutôt que la raison.

Pyrrhus est victime de ses émotions et dans cette tirade choisi l’amour plutôt que la raison. Mais en réalité celui-ci n’a pas vraiment le choix et comme tout héros tragique, il est voué à un destin tragique.

Pour finir, cette scène de part son registre tragique est l’annonce d’une fin dramatique.

La tragédie se retrouve tout d’abord dans un lexique moral : « cessons de nous haïr », « d’un juge sévère », « éternel affront ». Tous ces termes traduisent, ici, la révolte de Pyrrhus, mais aussi son impuissance à pouvoir réagir. Cette impuissance est exprimée par la métaphore des chaines : « je romps pour vous les chaines », chaines qui représentent en vérité les alliances passées avec les grecs durant la guerre de Troie. Pyrrhus subit alors une double aliénation puisqu’il est d’une part, prisonnier de son cœur, à cause de l’amour qu’il éprouve pour Andromaque, mais aussi prisonnier de ses alliances militaires et politiques.

L’ultimatum que pose Pyrrhus annonce au lecteur une fin tragique, en effet, le dilemme que pose celui-ci à Andromaque est clair, celle-ci l’épouse ou voit son fils mourir. Il utilise des parallélismes pour lui expliquer cela : « Je vous le dis, il faut ou périr, ou régner », « Vous couronner Madame, ou le perdre à vos yeux ». C’est alors irrévocable, Andromaque aura un destin tragique. Il la laisse donc devant un choix crucial.

Dans le tragique,

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