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Goa, Ville Portugaise (Xvie-Xiie Siècle)

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ermettait aux portugais de nombreux avantages qui ont permis au commerce de ce développer. Ce développement attira de nombreuses personnes issues des deux mondes opposés conférant à Goa un caractère cosmopolite (II). Ainsi la ville réunissant des personnes de différents horizons du pour la nécessité du commerce être un des premier lieux chrétiens tolérant (III) durant cette période d’inquisition.

I) Goa, un choix stratégique aux multiples avantages

A) Une position géographique idéale

Dans son recit Voyages en Afrique, Asie, Indes Orientales et Occidentales, faits par Jean Moquet, l’auteur nous indique que Goa est « une ville bien située ». En effet, Goa était bien située pour satisfaire les exigences de ce nouvel empire portugais.

Apres la découverte de la route des Indes, par Vasco de Gamma, le souci principale des portugais va être la domination de cette espace immense pour avoir le monopole commerciale sur les richesses que lui procure l’Inde.

Ainsi, entre 1507 et 1515, Afonso Albuquerque comprenant que les portugais ne peuvent avoir l’exclusivité de l’exportation de produits orientaux vers l’Europe que s’ils dominent les mers et ravissent aux musulmans les routes commerciales de l’océan indien. C’est dans cette volonté de monopole qu’il conquière les ports d’Ormuz et de Malacca, s’assurant ainsi le monopole du commerce des épices.

Toutefois, cette espace maritime est démesurée, et sa défense est incertaine, dans ce cadre Albuquerque doit concevoir une série de ports d’escales permettant ainsi au portugais d’assoir leur domination maritime et donc leur monopole. Mais cette thalassocratie nécessite un port central, le choix d’Albuquerque se porte, contre l’avis du roi, sur Goa, un port naturel situé à mi-chemin entre Ormuz et Malacca.

B) Goa, une ville portugaise

Ainsi, en décembre 1510, le jour de la Sainte Catherine d’Alexandrie future patronne de la ville, Albuquerque prend Goa. Apres la destruction de la ville, les portugais vont s’atteler à la rebâtir sur l’image de Lisbonne. Les plans laissés par Belin et surtout par Linschoten, un jeune négociant hollandais expédié par sa famille à Goa dans les années 1580 ; nous montre que la ville est bâtie comme Lisbonne sur 7 collines qui sont surplombées par de nombreux palais, et églises.

Le choix d’Albuquerque sur la ville de Goa c’est révélé judicieux notamment du fait de la situation topographique de ce port. En effet, celui-ci n’est pas bâti sur une baie naturelle mais sur un port fluvial qui donne un meilleur abri aux navires. En outre, Goa est bâtie sur une ile ce qui offre une meilleure défense, ainsi l’ile de Tiswari où se situe Goa est défendue par les deux fleuves qui l’entourent (Mandovi et Zuari) qui sont eux même défendus par deux forts situés au niveau de leur estuaire. Toutefois, on peut noter l’absence de remparts puissants du côté des terres.

De cet abri naturel, les portugais vont en faire leur capitale de l’estado da india, capitale d’un empire diriger par un vice roi ayant une forte autonomie vis-à-vis du roi du Portugal. Ainsi, Goa peut presque être qualifiée de capital européenne. En effet, elle concentre l’autorité religieuse (archevêché), judiciaire, et évidemment politique, ce qui explique la forte concentration d’églises de couvents ou encore de palais dans cette ville.

II) Goa la cosmopolite

A) Une ville aux multiples accents

Goa du fait de sa situation géographique qui en fait le principal point d’échange des productions entre le royaume de Vijayanagar et celles d’Asie occidentales attire de nombreux négociants. En outre, le chef lieu de l’estado da india est le passage obligé tant des marchandises destinées à l’Europe que celle destinées au marché asiatique. Ainsi, dés le milieu du XVIème siècle, la population de Goa dépasse largement celle de Lisbonne, avec prés de 200 000 personnes.

Cette population n’est pas exclusivement portugaise, ainsi par exemple, les ambassadeurs des rois de Perse, des Moghols (nouveaux souverains de l’Inde au XVIIe siècle) y résident en permanence...

Ce carrefour entre la civilisation occidentale et orientale trouve son paroxysme à Goa qui est poussé par une dynamique commerciale inébranlable. Symbole de se paroxysme, la grande rue commerçante de la ville : la rua direita où l’on y trouve tous ce que l’Asie peut proposer comme ressources des porcelaines de chine, au poivre, en passant par la cannelle de Ceylan et les esclaves venus de toute l’Asie. Ainsi, les marchands de multiples origines se côtoient, ici les mots de Napoléon Bonaparte prennent tout leurs sens « le commerce coalise les hommes, se qui les coalise les unis ».

Mais la diversité culturelle, ne se remarque pas uniquement sur les hommes, elle se remarque aussi dans l’architecture de la cité. En effet, bien que les portugais est reconstruit la ville de Goa à leur image, où une gravure de Linshoten nous montre une rue assez large avec des maisons à deux étages pourvues de balcons et de boutiques avec des toitures en tuile rouge, construites en pisé ou latérite, qui sont généralement peintes en ocre, ou blanchies à la chaux, comme au Portugal. Jean Mocquet nous indique que cette architecture côtoyait « les autres maisons d’Indiens » qu’il qualifie « de choupanes bâties de terre et de quelques pierres ».

On remarque que les hommes vivaient en bonne harmonie à Goa en cette époque. Le symbole de cette bonne entente peut se retrouver dans le métissage de la population.

B) Une politique de métissage

Une multitude d’ethnies sont appelées à cohabiter. L’harmonie est donc une nécessité notamment pour le commerce. Ainsi, dès l’époque d’Albuquerque, on encourage les mariages entre Portugais et femmes indiennes de condition. Si cette politique fonctionne, cela est du aussi au nombreux portugais qui s’installent en demeure. Ainsi, en 1635 la ville de Goa en compte prés 3000 casados.

Ces casados ont un comportement très différent des autres européens qui viennent en Asie, le caporal Saar indique que les portugais lorsqu’ils « sont débarqués, ils s’installent pour le reste de leurs jours et ne pensent nullement à revenir au Portugal ».

Ainsi du fait que ces hommes partent la plupart du temps sans femme, une fois arrivé en Indes, l’église les autorise à se marier, rappelons que les portugais étaient venu chercher des chrétiens et des épices en Asie, et n’ayant pas trouvé de chrétien, la politique d’évangélisation invite au mariage. Rappelons d’autre part que les portugais étaient peux nombreux et que le métissage était aussi un moyen de bien s’intégrer auprès de la population locale.

Ainsi, en preuve de ce métissage culturel, de nombreux chroniqueur nous font observer que les femmes métisses luso-indienne respectent les usages européens tout en chiquant de bétel, ou mangeant beaucoup d’épices. Le métissage a permit une intégration durable des portugais, et cela tout particulièrement à Goa où ils restèrent jusqu’à la seconde partie du XXe siècle.

III) Goa, la tolérante

A) Une relative liberté de culte

Bien que les temples païens de soient pas accordés en ville, les portugais permettent aux différentes ethnies de conservé leurs cultes. Néanmoins, à Goa on remarque l’existence d’une une foule d’églises et de chapelles qui délimitent ses faubourgs. Cela relève de l’effort d’évangélisation

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