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L'Eglise orthodoxe et le régime tsariste

Étude de cas : L'Eglise orthodoxe et le régime tsariste. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  8 Septembre 2021  •  Étude de cas  •  2 585 Mots (11 Pages)  •  304 Vues

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L’épître du moine Philothée, formula la théorie de Moscou comme la Troisième Rome dans une lettre adressée au grand-prince de Moscou Vassilli II et affirme que « Il convient, Tsar, que tu maintiennes le royaume dans la crainte de Dieu.. » c’est-a-dire que le titre de tsar est étroitement lié à la fonction religieuse. Toutefois, l’histoire de l’orthodoxie en Russie n’est pas simple : à l’avènement de Pierre le Grand, le « raskol » provoqué par la revision des Livres Saints à mis en lumière la nature violente et formaliste du sentiment religieux par Avvakoum. De même, le livre de Pierre Gonneau, historien de la Paris Sorbonne, Histoire de la Russie d’Ivan le Terrible à Nicolas II, souligne ce que l’ambition du patriarche Nicon prédit pour le milieu du XIXe siècle : l’indépendance du pouvoir temporal pose le problème des rapports entre l’Église et l’Etat. Effectivement, si l’Empire russe a fait son entree dans le XXe siècle en tant que plus grand Etat orthodoxe du monde avec 90 millions de convertis en 1897, l’Eglise russe est le théâtre de troubles persistants où, depuis 1721, elle n’a pas élu de patriarche et est donc sous une dependance de l’Etat. Toutefois, cette léthargie présumée est également critiquée par certains membre du clergé qui voit cette soumission comme la perte de la spiritualité orthodoxe. Ainsi, durant la fin du XIXe siècle marqué par une période de renouveau avec un regain d’intérêt pour la religion, nous pouvons nous demander comment les relations de la religion orthodoxe avec le pouvoir ont-elles entrainés le déclin de son influence ? Pour commencer, nous verrons que la religion orthodoxe domine spirituellement l’Empire de Russie puis, nous analyserons la domination du régime tsarien sur l’Eglise orthodoxe de Russie pour terminer notre travail par la tentative d’indépendance de la religion qui est réprimé par le nouveau gouvernement bolchevique.

I. La religion orthodoxe est importante

* Dans l’histoire de la Russie, à partir de son baptême au Xe siècle, les questions de religion sont généralement liées au pouvoir d’Etat : l’orthodoxie étant la confession dominante.Le règne d’Ivan IV, de 1547 à 1584 institue un moment important dans l’histoire de la principauté et de la religion orthodoxe. En effet, avec la chute de Constantinople en 1453 et la disparition du dernier empereur romain, l’Eglise orthodoxe est privée de son guide temporel. Ainsi, les milieux ecclésiastiques russes vont tout mettre en oeuvre pour amener les grands-princes de Moscou à prendre le titre de tsar et, l’aboutissement de cette pression est le couronnement du jeune Ivan IV. Désormais, sur le trône de Moscou règne un tsar qui, au-delà de sa fonction politique et militaire, assume aussi le destin de la religion orthodoxe . Donc la Russie est très proche de la religion l’orthodoxie comme sous le régime de Nicolas Ier ( 1825-1855 ) : la plupart des minorités, à l’image des Juifs sont persécutés et, après la conquête assurée en Asie centrale ou dans le Caucase, l’apprentissage de la langue russe et la conversion au christianisme orthodoxe sont obligatoires. Ainsi, depuis son introduction sur le territoire, le christianisme orthodoxe a toujours eu un lien étroit avec la politique : le patriotisme est une des valeurs fondamentale de cette religion. L’emprise de la liturgie orthodoxe sur le peuple étaient telles qui s’identifient à travers les traditions, les cultures et les enseignements qu’inculquaient la religion. Par exemple, Nicolas II s’inspire des biographies des saints orthodoxe pour mener sa politique et il canonise Seraphin de Sarov, puisqu’il se sent placé sous la protection d’une sainte figure authentique russe.

* Toutefois, l'orthodoxie a un désavantage vis a vis des autres religions: le clerge. Pcq depuis l’époque pretrovienne le clerge orthodoxe est au plus bas de la hiérarchie sociale : la faiblesse spirituelle des prêtres orthodoxes, leur impuissance dans le domaine caritatif, leur passivité contribuaient a écarter les pratiquants de l’orthodoxie notamment par rapport a la noblesse russe qui cherchaient a assouvir ses aspirations religieuses en dehors du clergé russes avec lequel elle ne parvenait pas à établir un contact intellectuel et religieux donc elle se tournait vers le clergé catholique. En effet, a la difference des prêtres orthodoxes, les prêtres catholiques savaient devenir des pères spirituels : ils savaient exercer une influence aussi bien par leur personnalité que par leurs raisonnements notamment par les jésuites ( expulsés mais reviennent fin XVIIIe siècle ) qui jouent un role important de la conversion de nombreux russes = jésuites est l’ordre catholique le plus intelligent qui savait attirer la noblesse russe egalement par le cote intellectuel pcq même les prêtres orthodoxes qui jouissaient d’une grande autorite auprès des pratiquants étaient en contradiction avec l’aristocratie Russie qui étaient fort dépendante du rationalisme donc elle a besoin de preuve logique de l’existence de Dieu que l’orthodoxie n’arrivaient pas a fournir.

* Orthodoxie étaient certes la religion dominante mais, au XIXe siècle, était affaiblit p : il existaient au sens de l’orthodoxie des dissidences avec des vieux-croyants et autres sectaires. Effectivement, au XVIe siècle, une nouvelle tendance se développe : ce n’était plus le peuple qui était choisit mais c’était le Tsar. Deux lignes s’opposaient alors : l’une était représentée par des ecclésiastiques de base proches du peuple et l’autre était représentée par la majorité des évêques, des ducs et des proches du Tsar. Cette situation fut aggravée par l’apparition de l’imprimerie, nouveau moyen pour la diffusion des textes religieux et ces polémiques ont abouti à la scission nationale de 1667, le raskol directement issu des réformes du patriarche Nikon qui s’est fixé l’objectif de reformer les rites et les textes de l’Eglise orthodoxe et d’établir la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. Ainsi, ce conflit montre la separation qui reside dans la religion orthodoxe entre le patriarcat de Moscou et des millions de fidèles, les vieux-croyants.

=> puisque la religion subit de nombreuses dissidences dans son fonctionnement, il est plus facile pour le régime en place de pouvoir s’infiltrer en son sein et y appliquer son contrôle.

II. Mais elle est dominé par le pouvoir des tsars

* En 1721, Pierre le Grand remplace le patriarcat de Moscou par un Saint Synode avec un procurateur laïque qui execute les volontés de l’Etat : les évêques doivent alors prêter fidélité au tsar. Ce dernier arrive à abolir le patriarcat et à instituer cette cellule administrative parce qu’il avait le dernier mot sur de l’Eglise aussi bien sur des questions autorité que sur les biens ecclésiastiques. De plus, ce Saint-Synode est en parallèle avec le Sénat, organe qui prolonge également l’influence de ll’Etat .Enfin, le procureur laïque est nomme par le tsar ce qui renforce le contrôle du souverain sur la cellule ecclésiastique. Cette manière protestante, que Pierre le Grand a observé durant ses voyages, est perçu par certains théologiens russes comme une « pseudo morphose protestante » cad que l’Eglise orthodoxe est dénaturé et asservis parce qu’elle a beaucoup moins d’influence sur ses actions. De même, il est rédigé un cathécisme officiel dans lequel il est dit que le secret de la confession ne doit pas être respecté dans les cas concernant la securité du souverain. Ainsi, la mainmise de l’Etat sur l’Église qui, entamée à la Renaissance sous Ivan le Terrible puis poursuivit par Pierre le Grand, voit son apogée au XIXe siècle avec l’Eglise de Russie au service de l’Etat. L’orthodoxe russe, déjà divisé par le raskol du XVIIe siècle, vit une scission spirituelle et politique avec d’une part l’Eglise officielle sous la convenance du tsar et de l’autre les vieux-croyants, sans édifice religieux officiels .

* Cette mainmise, au XIXe siècle avec, le règne de Nicolas Ier ( 1825-1855 ), montre que le sentiment religieux garde toujours une place importante : effectivement, durant les guerres napoléoniennes, les Russes constituent une armée militante qui va au combat avec ses icônes. De même, l’idéologie slavophile ( repose sur le nationalisme montant dans le domaine spirituel et religieux avec un rejet de l’occidentalisme ) commence a se developper chez certains intellectuels dans cette période : les ministres officielles vont reprendre une partie de cette idéologie et mettre en avant l’idée nationale et l'orthodoxie pour montrer leur difference avec l’Occident : non déchristianiser, non rationaliste, non individualiste. Ainsi, l’Eglise reprend une place un peu plus importante chez les élites et voit également le développement du mouvement des starets en 1840 ( moine qui guide le peuple dans la voie de la perfection, avait tjrs existe mais qui retrouvent de l’influence, non seulement en Russie mais egalement en fr. Puisque le mot apparait dans le dictionnaire à la fin du siècle ). De plus, le terme « Sainte Russie », qui existait depuis la fin du XVIe siècle, devient également un mot d’ordre : cela désigne le peuple russe qui aspire à la sainteté et qui prend au pied de la lettre l’Evangile pour atteindre cette pureté. Pour l’idéologie officielle, cela permet de projeter la Russie vers Constantinople ( la terre sainte ). Ainsi, le regain d’intérêt pour la religion orthodoxe et la mainmise du pouvoir met de nouveau l’Eglise orthodoxe au premier plan, permettant de palier

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