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Les soins de beauté au moyen-age

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Par   •  21 Novembre 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 812 Mots (8 Pages)  •  1 243 Vues

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Les soins de beauté (Moyen Age/ début des temps modernes)

Publié à Nice en 1987.

Réunit les Actes du III colloque international de Grasse (du 26 au 28 avr 1985)

Colloque fait par le Centre des Etudes Médiévales de Nice, qui depuis plusieurs années travaillent sur thème du corps humain, car cela permet de faire travailler en commun des littéraires, des philologues, des historiens de l’économie et société, médecine et art.

Donc le thème choisi est l’étude des produits utilisés et les techniques mises en œuvre pour façonner l’apparence. Thème qui rejoint les recherches et les préoccupations régionales.

Le colloque se déroule dans la villa de Jean Honoré Fragonard dit dit le « fringant Frago » à Grasse. Ce n’est pas un endroit choisi au hasard, en effet, Fragonard était un peintre de la frivolité, des plaisirs et de la beauté fugitive. Donc en rapport avec notre thème.

 Les actes ont été recueillis dans ce livre par Denis Menjot :

- Agrégé d'histoire, docteur d’Etat en 1990, assistant puis Maître de Conférences à l'Université de Nice, professeur d'histoire médiévale à l'Université de Strasbourg, puis de Lyon

-Secrétaire général, puis Directeur du Centre d'Etudes Médiévales de Nice. Codirecteur de l'Institut d'histoire médiévale de l'U. de Strasbourg de 1991 à 1996.

- Membre français du comité international de l'European Association of Urban Historians, puis président depuis 2006. Président de la Société Française d’histoire urbaine depuis 2007

D’autres Livres  de Denis Menjot :

Les Espagnes médiévales, 409-1474

Histoire de l'Europe urbaine : Tome 2, La ville médiévale

Les ports et la navigation en Méditerranée au Moyen-Age

La Fiscalité des villes au Moyen-Âge, tome 3 : La redistribution de l'impôt

Ce livre est donc composé de 21 actes, regroupés dans 3 thèmes :

La beauté naturelle et factice

Les produits de beauté et les instruments de l’artifice = relatif aux produits utilisés (cosmétologie, pharmaceutique)

Le façonnement de l’apparence

Chapitre 1 et deux regroupés car =  tout ce que est relatif à la notion de beauté, à sa perception, à la morale

Avant d’entrer dans le livre, on trouve un poème : ‘l’idéal de beauté féminine au XIVe s, selon Juan Ruiz, archiprêtre de Hita. Ce poème montre que les normes de la beauté féminine étaient très strictes et détaillées, et on se doute bien que peut de femmes peuvent ressembler à un tel modèle de « perfection » sans l’utilisation d’artifice.

Poeme qui illustre bien le thème général du livre.

  1. Beauté naturelle et factice

Et le façonnement de l’image

En ce qui concerne la question des sources, les recettes des soins de beauté était secrètement gardé dans des recueils. Les femmes devaient fabriquer elles-memes leur cosmétiques ou par des apothicaires ⇒ elles voulaient garder leurs recettes secrètes donc, en les publiant que dans des ouvrages réservés à ceux qui savaient lire, ce qui n'était pas la règle générale, surtout chez les femmes. En général, donc, ces ouvrages s'adressaient à des lettrés ou des dames de haut rang.

Des recueils avec des secrets de beauté, des remèdes de bonne femme, recettes de cuisine…

Quelques recueils : « la décoration d’humaine nature et ornement des dames » André le Fournier (XIV).

« Recueil de plusieurs secrets très excellens et admirables pour l’ornement et embellissment de la face et autres parties du corps » Jean Liebauly

«L’excellent et moult utile opuscule » Michel de Nostres Dame 

Ces recettes secrètes ont aussi été transmises beaucoup par voie orale.

Plus qu’un apport sur les pratiques de beauté au moyen-âge, c’est recueils apportent des infos notamment sur l’histoire économique, avec le commerce des épices pour ma fabrication de parfum, ainsi que sur une histoire comparative des cultures et des peuples. En effet on se rends compte que toutes les grandes civilisations ont favorisés un teint clair, mais que à titre d’ex, on ne trouve pas de recette de coloration à l’hénné dans pays occidentaux.

Dans les pays occidentaux, on se rends compte que la notion de beauté varie selon que l’on considère, l’église, ou les laïques

Pour les gens d'Église, la beauté était vouée à la réprobation, véhiculée par la femme, source de tous les maux et dont les attraits ne peuvent que détourner les hommes de leurs devoirs religieux. La nature humaine, son apparence, est une création, un don de Dieu auquel il est criminel de toucher. Donc image très négative de la beauté en général, et encore plus des recours à la beauté factice.

Chez Etienne de fougères, auteur chrétien, dans son livre des manieres : la beauté est trompeuse, associé au mensonge à l’illusion. Les prédicateurs associent leur condamnation des soins de beautés à deux pêchés capitaux : l’orgueil et la luxure.

Mais un certain paradoxe car on a retrouvé dans des ouvrages religieux, des recettes destinées à perfectionner l’app physique.

Selon les poètes, qui véhiculent les normes de beauté chez les laïques, l’idéal de beauté possède déjà un age : 14/15 ans. Mais pas seulement : les cheveux blonds, frisés, longs, le teint doit être blanc relevé de rose, de rouge ? Un regard brillant, avec des sourcils bruns.

Cet idéal n’existe quasiment pas dans la nature, c’est pour cela que les femmes utilisaient des artifices pour essayer d’y ressembler. (Fard, teintures, poudres..)

Cepednant c’est là que se crée aussi un paradoxe, car la pensée médiévale, le maquillage et autres artifices sont complètement dénigrés. (ex : Jean de Neun : vieille putain fardée). Le maquillage est lié au mensonge, se farder = tromper son mari sur la marchandise. Cela revient à insulter Dieu qui les a fait telles quelles sont. Aussi preuve d’orgueil démesuré. La beauté Du Diable, plus

Et pourtant les femmes essaient seulement de se fondre aux normes de perfection dictés par les hommes. En effet, l’idéal des hommes ne peut être réalisé que par des moyens factices.  Donc paradoxe, l’homme est à la fois créateur et détraqueur.

Ces artifices pour se confondre aux normes ne sont pas employés que par des femmes, et pas non plus seulement dans un but de beauté

Un vaste public va devoir recourir lui aussi à des artifices pour cacher des défauts trop flagrants, souvent signes de race (métis, noirs ou maures) et générateurs de haines racistes (les juifs).

En effet, chez les chrétiens on associe beauté et bonté. Pour eux, l’homme bon est beau et blonds (idéal beauté), donc les juifs, qui ont souvent les cheveux foncés sont considérés comme laids et mauvais. On invente une physionnmie juive, avec beaucoup de caricatures notamment sur leur nez. Chez Cécile de Roth : « fils du Diable ».

Facade d’artifices, pour se mettre aux normes de la société. Paradoxe entre une beauté naturelle recherché mais impossible donc recours à la beauté factice.

  1. Produits de beautés et instruments de l’artifice.

Les manuscrits médicaux du moyen-âge laissent peut de place aux savoirs d’embellissement du corps. C’est avec les grands traités médicaux du 13e/14e s que les cosmétiques entrent en scène

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