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Rôle France Dans La Guere d'Afghanistan

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ue c’est aussi pour le contrôle des énergies, le sous-sol afghan regorge de pétrole, sous-estimé à 90% par les soviétiques et la transition de gaz en provenance du Caucase.

Le 7 octobre 2001, Jacques Chirac annonce la participation des forces françaises aux actions militaires américaines visant à renverser le régime des talibans en Afghanistan, après les attentats du 11 septembre 2001. (Reuters Photographer) (Reuters Photographer / Reuters)

2) Quel est le rôle joué par la France ?

Malgré la présence d'environ 50000 hommes dont près de la moitié d'Américains, la sécurité se délite continuellement en Afghanistan. Les Etats-Unis ont donc appelé à renforcer la force internationale. L'Allemagne a refusé, le Canada a hésité et la France a dit oui. Pourtant, en 2007, pendant la campagne présidentielle et alors que des humanitaires français étaient retenus en otages par des talibans, Nicolas Sarkozy estimait que la guerre en Afghanistan n'était pas « décisive » pour la France. Depuis, Nicolas Sarkozy a changé d'avis et juge désormais prioritaire le renforcement des troupes françaises dans cette partie du monde. En mars 2008, en visite en Angleterre, il déclare :« Est-ce que l'on peut se permettre, nous, l'Alliance, les alliés, de perdre en Afghanistan ? La réponse est non. Parce qu'en Afghanistan se joue une partie de la lutte contre le terrorisme mondial, donc on doit gagner. Est-ce que la France veut partir, la réponse est non. »Ce changement de situation est dû à la situation qui s'est dégradée et que tant la France que l'Europe ont intérêt à ce que l'Afghanistan ne retombe pas dans le chaos. Sur le terrain, après avoir stationné à Kandahar des Mirage autrefois basés au Tadjikistan et envoyé des formateurs supplémentaires auprès de l'armée afghane, Nicolas Sarkozy décidait en avril d'envoyer 700 hommes supplémentaires. Il y a donc désormais 3 300 soldats français affectés au terrain d'opération afghan. Cet été, la France a pris la direction du Commandement régional à Kaboul, succédant ainsi à l'Italie. Le contingent français a plusieurs missions : stabiliser et sécuriser les zones qui lui sont attribuées ; surveiller les zones sensibles (aéroports, frontières) ; détruire des munitions (obus et mines) ; soigner militaires et civils dans certaines zones ; assurer le transport des troupes (hélicoptères, avions) et former l'armée nationale afghane.

II. Dispositif militaire français :

1) L’armée de terre

L'armée de terre française fournit le plus gros des effectifs avec, en novembre 2009, deux bataillons interarmes à trois compagnies de combats chacun et six Operational Mentoring Liaison Teams40. De nombreux engins équipent cette force dont, début 2009. Des véhicules spécifiques ont été achetés en 2008/2009 pour cette mission dont 15 blindés Aravis et 5 engins de déminage Buffalo dont 3 sont déployés sur place42. On note la présence depuis 2007 de 24 chiens de guerre. Les troupes françaises sont principalement présentes au sein de l'ISAF au sein de deux Regional Commands (RC). Le RC-Capital, sous commandement turc (depuis novembre 2009), et le RC-East, sous commandement américain. Le 1er novembre 2009, le dispositif a été profondément réorganisé. La France a quitté le commandement du RC-C exercé d’août 2008 à octobre 2009. Les unités se sont regroupées opérationnellement et géographiquement au sein de la brigade La Fayette crée pour la circonstance. La majorité des unités terrestres françaises, RC-C, Kapissa, OMLT, POMLT, migrent en Kapissa et Surobi ou aux abords, créant une unité de lieu et de moyens favorable aux opérations. Le Quartier-Général a pris place dans la base opérationnelle avancée Nijrab, en Kapisa 44. Par ailleurs le dispositif a été renforcé de plusieurs compagnies de combat de manière à accroître le volume de force combattante disponible dans les trois bases opérationnelles avancées (FOB). Les principales batailles sont : Parmir et Avalon.

2) L’armée de l’air

En avril 2009, 334 militaires de l'armée de l'air française sont présents en Afghanistan, et arment les moyens suivants : 6 avions de combat à Kandahar depuis septembre 2007, 6 mirages et 3 rafales présents depuis 2007. 1 hélicoptère Caracal à l'aéroport international de Kaboul, au sein du Détachement hélicoptères de l'armée de terre. 2 drones Harfang. 172 autres militaires de l'armée de l'air sont, en avril 2009, sur un aéroport à Douchanbé au Tadjikistan servant de base logistique avec un groupe de transport opérationnel et deux C-160 Transall70 ainsi que, depuis octobre 2009, un ravitailleur C135. 35 militaires ainsi qu'un ravitailleur C135, ont été présents sur la base aérienne de Manas jusqu'en début octobre 200971, qui a été ouverte au Kirghizistan, à 90 minutes de vol de l'Afghanistan, en décembre 2001. En février 2009, le président Kourmanbek Bakiev avait annoncé sa fermeture 72, mais un accord financier a été trouvé le 23 juin 200973 qui ne comprenait pas les détachements français et espagnols qui ont quitté le site. Le ravitailleur a été transféré à Douchanbé74.

3) Gendarmerie

150 gendarmes français dont deux escadrons gendarmerie mobile sont déployés depuis le 16 novembre 2009 pour former la police nationale afghane pour des missions de six mois dans la province de Kapisa et de Saroubi ; chaque gendarme est doté d'un gilet pare-balles de 17 kilos. S'y ajoute le poids des équipements de combat et du casque, soit un total de plus de 30 kilos. Dans le paquetage figure aussi une arme spécialement acquise pour cet engagement, le fusil allemand HK G36, en remplacement du Famas jugé peu adapté. Leurs véhicules sont des véhicules de l'avant blindé75,76,77 ; le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, proposa début 2009 qu'ils soient incorporés dans un contingent de 400 à 500 membres de la force de gendarmerie européenne 78. Depuis décembre 2009, des gendarmes français (43 en mars 2011) ainsi que des officiers espagnols, néerlandais et polonais, sous le mandat de cette force, opèrent dans le centre de formation de l'Afghan National Civil Order Police à Mazar.

III. Les pertes humaines

Les pertes militaires françaises en Afghanistan sont, au 28 décembre 2011, de 78 militaires dans ces opérations (combat, accident, autres causes) dont 4 commandos marine et 11 légionnaires dont un officier. Un rapport sur les pertes militaires françaises en opérations extérieures depuis 1963 publié en octobre 2011 fait était de 76 décès, mettant ce théâtre d'opération au 4e rang des opérations les plus meurtrières depuis la fin de la guerre d'Algérie. Il y a eu, entre 2005 et janvier 2010, 300 blessés, dont 155 en 20095. Au 14 mai 2010, on comptabilise 41 blessés lors de combats en 2009 et 33 depuis le début de 2010. Sur ces 74 blessés au combat, 19 ont fait l'objet d'une évacuation stratégique vers la France à bord d'avions médicalisés. Plus de la moitié de ces blessés ont été victimes d'engins explosifs improvisés.

IV. La fin de la guerre ?

En raison de la dixième année de guerre en Afghanistan, le président américain Barack Obama a salué le courage des soldats engagés en Afghanistan. Il souligne également que les Etats-Unis sont en train de mettre fin aux engagements militaires "de façon responsable"."Il

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