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Affaire Calas

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ial et s'étant converti au catholicisme en 1756. Au vu de ces éléments, le clergé toulousain et la populace réclament un châtiment exemplaire pour cette famille accusée d'un crime atroce : avoir assassiné leur fils qui voulait se convertir au catholicisme. Il réclament le châtiment infligé aux hérétiques

Le 18 novembre 1761, les capitouls affirment que Jean, Anne-rose, Pierre Calas, Jeanne Viguière la servante, et Gaubert Lavaisse (invité le soir du drame) sont coupables. On décide de soumettre à la torture Jean Calas. Ils font appel devant le parquet de Toulouse. Le parlement de Toulouse le condamne à mort le 9 mars 1762 (par 8 voix sur 13).

Le 10 mars, Jean Calas meurt roué, place Saint-Georges, en proclamant son innocence. Son corps est brûlé sur un bûcher et les cendres sont jetées au vent.

Le 18 mars 1762, Pierre est banni, sa mère, Jeanne Viguière et Lavaisse sont acquittés (déclarés non coupables) , les deux filles Calas enfermées dans des couvents. Les biens de la famille sont confisqués.

III) L'intervention de Voltaire :

Exilé, un autre fils de Jean Calas, Pierre, se rend dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire qui a déjà été informé de l'affaire par le marchand marseillais Dominique Audibert. Le philosophe croit d'abord l'accusation fondée et rédige dans un premier temps une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression (composé de pasteurs, négociants, banquiers, avocats…) et utilise son ironie corrosive pour que justice soit faite. Son groupe de pression tente d'obtenir des informations, fait des recherches, accumule les preuve mais gère aussi les fonds envoyés par toute l'Europe.

Voltaire s'interroge sur cette affaire, tout en se disant que la culpabilité de cette famille n'avait jamais été démontrée. Il étudie les circonstances du drame, relève des invraisemblances qui prouvent l'innocence de Jean Calas : comment un homme de soixante trois ans aurait pu faire pour étrangler son fils seul, sans l'aide de la famille ? Dans ce cas, pourquoi seul lui a été condamné à mort ? Il est troublé par la persistance de Calas à clamer son innocence : encore sur la roue, il la hurlait et ce jusqu'à sa mort. Il est persuadé que cette famille est victime du fanatisme religieux et que Calas est innocent.

Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul, c'est-à-dire l'officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué (en 1764). Le Conseil du roi casse l'arrêt de condamnation par le Parlement de Toulouse le 4 juin 1764.

En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire, même si le Parlement de Toulouse refusera toujours de revenir sur son jugement et tiendra cet arrêt de réhabilitation pour nul et non avenu.

Le 9 mars, lui et sa famille sont finalement réhabilités devant la cours du roi et devant 80 juges. Les membres de la familles Calas reçoivent une pension de 36000 livres du roi.

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