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Analyse du secteur cajou cote d'ivoire

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INTRODUCTION Le projet « Développement des exportations de noix de cajou d’Afrique » financé par le Fonds global d’affectation spéciale du Centre de Commerce International CNUCED/OMC (CCI) et co-financé par le Fonds Commun pour les Produits de Base (CFC) a pour objectif l’établissement d’un réseau régional efficace et d’une structure mieux adaptée pour soutenir les objectives de développement des exportations du secteur de l’anacarde dans chacun des pays du projet. Les activités du projet ont pour but de contribuer au développement des marchés et de créer un réseau interactif régional, affin d’assurer le développement durable du secteur de l’anacarde dans les pays participant au projet et d’augmenter leurs parts du marché international. Les pays africains participant au projet, énumérées par leur ordre d’importance en tant qu’exportateurs de noix de cajou sont : la République Unie de Tanzanie, le Mozambique, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Bénin, le Kenya, le Sénégal et le Madagascar. Les bénéficiaires projet seront les petits producteurs d’anacarde et les petits et moyens transformateurs et exportateurs. Le projet devrait avoir un impact positif sur le développement des exportations directes des noix brutes et transformées d’Afrique tant vers les marchés des pays développés, que vers les pays en développement. Ceci résultera directement de la mise en réseau des acteurs du secteur, de l’augmentation de la transparence sur les marchés et des efforts régionaux coordonnés pour le développement des exportations. Une réunion régionale de haut niveau avec les producteurs et les exportateurs du produit sera organisé dans le cadre de ce projet à Cotonou, au Bénin, à la fin juillet 2002. Cette réunion analysera la situation actuelle du secteur dans les pays du projet, sur la base des rapports techniques rédigés par des experts nationaux, affin de conclure sur les activités futures de développement des exportations, ainsi que sur les activités prioritaires de co-opération technique à être entreprises en coopération avec le Centre du Commerce International CNUCED/OMC, le Fonds Commun pour les Produits de Base et les autres donateurs internationaux dans le domaine du développement des marchés et du produit. Les rapports techniques des pays sont publiés dans le présent volume dans la langue originale de rédaction, en anglais ou en français. Leur traduction dans l’autre langue pourrait être considérée à un stade ultérieur, en fonction d’un éventuel financement additionnel du projet.

5 SIGLES ET ABREVIATIONS AFRECO AFAQ APEX-CI AICI AISA ANADER BAD CECI CICIV CCI CNRA CEPICI DUS GVC GIE GIENA OPA PPDEA PACA PROMEXA SODEFOR SODIRO SGS URECOS-CI IPN Africaine d’Echanges Commerciaux Association Française d’Assurance Qualité Association pour la Promotion des Exportations de Côte d’Ivoire Anacarde Industrie de Côte d’Ivoire Anacarde Industrie Société Anonyme (aujourd’hui CAJOUCI) Agence Nationale d’Appui au Développement Rural Banque africaine de Développement Centre canadien d’Etude et de Coopération Internationale Compagnie Industrielle et Commerciale Ivoirienne Centre du Commerce International Centre National de Recherche Agronomique Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire Droit Unique de Sortie Groupement à Vocation Coopérative Groupement d’Intérêt Economique Groupement des Industriels et Exportateurs de la Noix d’Anacarde Organisation Professionnelle Agricole Projet de Promotion et de Diversification des Exportations Agricoles non traditionnelles Projet d’Appui aux Coopératives Agricoles filière coton Association pour la Promotion des Exportations Agricoles nontraditionnelles de Côte d’Ivoire Société pour le Développement de la Forêt Société pour le Développement Industriel de la Région d’Odienné Société Générale de Surveillance Union Régionale des Entreprises Coopératives de la zone des Savanes de Côte d’Ivoire Ivoirienne de Produits de Négoce

6 Chapitre I FILIERE ANACARDE STRUCTURE, ORGANISATION ET STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT 1.1 Structure et organisation

Description et organisation de la production La culture de l’anacarde est exercée par les producteurs composés d’une multitude de planteurs. Ils exploitent en moyenne 2,5 et 4 ha sans le support d’une structure de production des semences. Ces planteurs utilisent deux modes de culture. La première repose sur la production de pépinières sur la base d’une sélection de belles noix, comme germoplasme. Lorsque ces noix ont germé et donné de jeunes plants, les planteurs préparent la parcelle où seront transplantées les plantules. La deuxième méthode est le semis direct qui consiste à mettre deux noix par trou. Ces opérations de semis sont effectuées en période de pluie. L’écartement préconisé, qui est de 10 m sur 10 m, n’est pas toujours respecté. Il existe en Côte d’Ivoire une structure d’encadrement, appelée Anader, dont la vocation est d’aider directement les producteurs. Cet encadrement reste insuffisant et se traduit sur le terrain par une diversité des itinéraires techniques, des vergers mal entretenus, des stockages mauvais, en somme l’insuffisance des facteurs nécessaires à l’amélioration et au maintien de la qualité. Les problèmes d’entretien prennent une importance particulière dans la mesure où il est important que les vergers d’anacardiers soient entretenus par l’élagage des branches et par des éclaircies quelques mois avant la floraison. Ce volet n’est pas respecté d’une manière générale et devrait être intégré dans les activités d’encadrement à la production à travers un itinéraire technique élaboré et diffusé. Description et organisation de la collecte, du séchage et du stockage des noix La préservation de la bonne qualité des noix exige une attention particulière au niveau de la collecte, du séchage et du stockage des noix. La production de la noix de cajou s’étend normalement de mars à juin. Tout au long de cette période, les fruits qui sont arrivés à maturité tombent d’eux-mêmes. La collecte consiste à passer régulièrement à travers le verger pour recueillir les noix en les détachant de la pomme par une faible torsion. En principe, les noix doivent être regroupées en les étalant pour être séchées. Cependant, pour une raison de sécurité, les noix sont transportées en fin de journée en ville ou au village pour subir un séchage complet.

7 Un maximum d’une semaine suffit pour que l’opération de séchage soit correcte. Lorsque les noix sont bien séchées, elles sont conditionnées dans des sacs en jute de 80 kg et toujours entreposées dans un endroit bien aéré en attendant la commercialisation. Ces règles de bon traitement ne sont pas toujours respectées, ce qui entraîne parfois la défectuosité des noix. En effet la collecte est souvent effectuée de manière précoce par des producteurs et consiste à secouer les arbres pour faire tomber les fruits. Evidemment des noix immatures sont recueillies. En outre, les conditions de séchage ne sont pas respectées et les noix peuvent être entassées dans des endroits chauds. Il s’ensuit leur altération par le baume de cajou qui pénètre vers l’amande. Description et organisation de la commercialisation à l’exportation Description des flux et rôle des différents acteurs Les acteurs impliqués dans l’achat des noix de cajou peuvent être groupés en quatre catégories. Outre les producteurs, les principaux acteurs rencontrés le long de la filière d’anacarde sont les pisteurs, les acheteurs et GVC, les commerçants et unions de GVC, les sociétés commerciales et les usiniers Cajouci (à Korhogo) et Sodiro (à Odienné). Ces unités sont situées dans les régions de Savane et du Denguélé. Les pisteurs Ils sont généralement localisés dans le même rayon d’action que les producteurs. Ils résident dans les villages, connaissent les planteurs et le milieu villageois. Ils peuvent être des leaders d’opinion ou des meneurs de groupes sociaux (responsables de jeunes, chefs de famille, etc.). Ils sont aussi appelés par certains « sous-acheteurs ». C’est sur eux que s’appuient les acheteurs qui leur avancent les sommes nécessaires à l’achat des noix sur un prix fixé à l’avance. Les pisteurs jouent donc un rôle décisif dans la collecte des noix d’anacarde. Les acheteurs et GVC Les acheteurs travaillent pour les commerçants qui leur avancent de l’argent pour pré financer l’achat des noix à un prix correspondant à un quota (tonnage). Un acheteur peut solliciter les services de plusieurs pisteurs jusqu’à 10 ou plus en fonction de l’importance des ressources dont il dispose et des quantités de noix à collecter. Les coopératives qui approvisionnent leurs fédérations en noix de cajou peuvent être rangées également dans la catégorie d’acheteurs. Les commerçants et coopératives Les commerçants sont en relation directe avec les sociétés commerciales qui leur remettent les fonds de roulement nécessaires pour chaque contrat à des prix préalablement fixés. Ainsi les noix collectées pour le compte des commerçants par les acheteurs seront acheminées vers les magasins des sociétés commerciales. Le nombre d’acheteurs peut varier de dix à cinquante par commerçant.

8 Les coopératives peuvent être placées à ce même niveau puisqu’elles livreront également les noix collectées aux dites sociétés. L’unique différence vient du fait que les coopératives ne sont pas pré-financées par les sociétés, comme c’est le

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