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Charles V, un roi sage

Dissertation : Charles V, un roi sage. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  29 Juin 2017  •  Dissertation  •  4 643 Mots (19 Pages)  •  940 Vues

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« Pour sauver la France, il fallait un sage roi et un habile homme de guerre. Elle eut Charles V et Duguesclin ». Cette phrase était écrite dans les manuels scolaires de l'époque et illustre la place accordé à Charles V dans l'historiographie Française. Dans mon exposé sur Charles V je vais donc vous présenter l'action de ce roi pour reconquérir un royaume affaiblit, mais également a feu et a sang suite aux conflits Anglais.

Charles V, que l'on appelle Charles Monseigneur jusqu'à ce qu'il devienne le dauphin en 1349 et né aux bois de Vincennes en 1338 jour de la Sainte Agnès. Ses parents son Jean, duc de Normandie, fils aîné du Roi de France, Philippe VI de Valois. Il sera roi de France sous le nom de Jean II le Bon.

Sa mère est Bonne de Luxembourg, fille du roi de Bohême. Il a pour frère, Louis duc d'Anjou, Jean duc de Berry, Philippe le Hardi duc de bourgogne. Quand il né, il voit les début de la guerre de cent ans qui oppose la France aux Anglais.

En 1356, son père, le roi Jean II le Bon, combat les Anglais à la bataille de Poitiers mais il est fait prisonnier ce qui bouleverse le royaume de France. Charles V, devient donc le régent du royaume de France .

On va donc se demander comment Charles V, malgré un père prisonnier de son ennemi, une France ravagée par une terrible guerre, va t-il réussir a faire sortir la France de sa tourmente et gagner le qualificatif de Roi Sage ?

Nous allons donc voir que Charles V va se lancer dans une reconquête du royaume de France par l'intermédiaire de plusieurs stratégie toutes plus ou moins efficaces pour redonner la liberté aux royaume de France. Ensuite nous verrons qu'il va mettre en place une nouvelle administration pour former un nouveau mode de gouvernement et ainsi retrouver une unité dans le royaume. Enfin nous finirons par voir comment il va développer la culture du livre dans son royaume avec notamment la promotion de la langue Française.

I/ La reconquête du royaume (liberté) :

        a- « Les appels gascons »

        Charles, du fait des événements de 1358  et de sa difficile prise de pouvoir, comprend qu’un souverain doit avoir le soutien de ses sujets. Il doit reconquérir les cœurs avant les territoires perdus au traité de Brétigny. S’il doit reprendre ces terres, c’est dans son bon droit et avec le soutien de la population qui l’accepte comme souverain.

C’est une lente procédure juridique qui relance la guerre. Le prince de Galles, Édouard de Woodstock (le Prince noir) qui revient vainqueur mais ruiné de Castille, ne peut solder ses troupes, il doit donc lever des impôts sur son duché d’Aquitaine. Mais certains seigneurs n’ont accepté qu’à contrecœur le changement de suzeraineté imposé par le traité de Brétigny et en particulier Jean d'Armagnac qui était proche de Jean II le Bon. En décembre 1367, revenu ruiné d'Espagne où son armée a combattu pour le Prince noir son suzerain, il lui réclame en vain les 200 000 florins que le prince anglais lui devait pour payer ses hommes.

Son ressentiment tourne à l'exaspération quand Edouard de Woodstock, lui aussi ruiné par le conflit castillan, démobilise les Grandes Compagnies qu'il n'a pu solder et qui se payent en pillant le Rouergue, possession de Jean d'Armagnac ! Ce dernier refuse de payer l’impôt que veut percevoir le prince de Galles déjà endetté vis-à-vis de lui et qui, en tant que suzerain, aurait dû le protéger des Grandes Compagnies. Il fait appel à Édouard III qui répond négativement. Il se tourne alors (en mai 1368) vers Charles V : d’après le traité de Brétigny, le transfert de souveraineté ne doit se faire qu’une fois les territoires transférés et la rançon versée, ce qui est loin d’être le cas. Dès lors, en acceptant de répondre à son appel, le 3 décembre 1368, Charles V fait acte de souveraineté sur la Guyenne. Le prince de Galles peut donc être jugé pour avoir voulu prélever un impôt auquel il ne pouvait dès lors pas prétendre

Le roi laisse la Cour de justice de Paris mener la lente procédure qui doit condamner le Prince noir, et profite du délai pour essayer d’obtenir qu’un maximum de seigneurs gascons se joignent au comte d’Armagnac. Les Anglais essayent à tout prix de bloquer l’appel et de sauver la paix pour ne pas perdre tout l’acquis de Brétigny. Le temps gagné est occupé à faire tourner français les seigneurs gascons. Ça commence par les proches du comte d'Armagnac : dès mai 1368, le mariage de son neveu, le comte d'Albret, est doté par le roi de France, qui lui accorde en outre une rente contre l' hommage lige. Le roi exempte d'impôts pendant 10 ans ceux qui le rejoignent, sous prétexte qu'ils auront besoin d'argent pour lutter contre le prince de Galles. Les villes, les évêques et les seigneurs périgourdins, que Charles V sait séduire par sa diplomatie (alors qu'Édouard de Galles est jugé hautain), rallient le camp français. La guerre reprend, mais Charles V, en excellent juriste, a su mettre le droit de son côté; d'autant plus que l'habile diplomate a rallié une grande partie des Gascons dans son camp.

b- Une conquête plus diplomatique que guerrière :

        Charles V tourne le conflit à son avantage. Ayant en mémoire la défaite cuisante de Poitiers où la chevalerie a chargé de manière désordonnée sans attendre les ordres de son père Jean le Bon, transformant une victoire facile en désastre, et considérant qu'il n'a pas de talent militaire, il décide de confier le commandement de petites armées formées de volontaires aguerris à des chefs expérimentés et fidèles (comme Bertrand Du Guesclin). Il renonce aux batailles rangées et les lance dans une guerre d’escarmouches et de sièges, grignotant patiemment le territoire ennemi. Les Grandes Compagnies, qui, revenues d’Espagne en 1367, pillent le Languedoc, sont incorporées dès 1369 à l’armée française, ce qui soulage les territoires qui choisissent de tourner français et met sous pression ceux qui restent fidèles au prince de Galles.

L’endettement du Prince noir pose un réel problème. Du fait des appels gascons, l’impôt rentre mal. Il n’a pas les moyens de monter une armée pour s’opposer aux Français. Édouard III lui envoie donc cent trente mille livres tournoi. Mais le parlement rechigne à payer pour la Guyenne, qui semble coûter plus qu’elle ne rapporte.

Il ne finit par y consentir qu’après acceptation qu’il ne soit plus obligatoire de faire transiter la laine par Calais (la taxe sur la laine est le principal revenu de la couronne à l’époque). Les revenus fiscaux sont diminués de 25 % en 1369, du fait de la réminiscence de la grande peste en Angleterre. Les Anglais ne sont pas en mesure de concurrencer les impôts - pouvant atteindre jusqu'à 1 600 000 francs par an - que Charles V fait accepter en France pour entretenir des armées permanentes équipées pour une guerre de siège dont les belligérants ne se transformeront pas en Grandes Compagnies à la première trêve. Les Anglais vont être soumis à une pression permanente sur tous les fronts pendant des années.

Les Anglais s'efforcent de contrer le renversement de situation réalisé par Charles V. Début août 1369, Jean de Gand débarque à Calais et lance une chevauchée jusqu'à Harfleur, où Philippe le Hardi est en train de préparer un débarquement franco-flamand en Angleterre. On lui oppose la stratégie de la terre déserte et la chevauchée ne peut s'emparer de la ville. L'armée anglaise est harcelée par les troupes du Duc de Bourgogne et, craignant d'être piégée, regagne Calais. Les raids anglais, s’ils sont dévastateurs pour les campagnes, ne permettent pas de regagner le terrain perdu.

Grâce à sa gestion des appels gascons, Charles V a su se rallier une grande partie de l'Aquitaine. Le comte d'Armagnac tenant la majeure partie des forteresses sur ses terres, il ne reste à rallier que quelques villes craignant des représailles des sénéchaux anglais, mais toutes finissent par accepter les conditions de plus en plus avantageuses offertes par les envoyés du roi (Jean de Berry, Louis d'Anjou et la noblesse gasconne déjà ralliée qui bat le pays). Le roi de France prend soin d'entretenir le patriotisme des régions libérées par l'octroi de nombreux privilèges : il use en particulier de l'anoblissement, la noblesse française ayant été décimée par la peste, Crécy et Poitiers. De même, la reconquête se fait grandement par le retournement des villes d'Aquitaine souvent monnayé contre des promesses de fiscalité plus légère.

c- le durcissement du conflit

        Les Anglais, attaqués de toutes parts et pris de court en 1369, contre-attaquent.  Le duc de Berry entre dans Limoges le 24 août 1370, accueilli par les habitants en liesse, (l'évêque jean de Cros a négocié le ralliement de la ville). Mais il quitte la ville le jour même, ne laissant que quelques hommes d'armes, alors que la garnison anglaise est restée retranchée autour du château vicomtal. Le prince de Galles fait payer très cher leur ralliement aux Limougeaux : le 19 septembre, après 5 jours de siège pendant lesquels les murailles sont sapées et minées, il reprend la ville, épaulé par les ducs de Lancastre et de Cambridge, et fait massacrer la population puis incendier la cité. L'objectif est de faire un exemple dissuasif pour arrêter l'hémorragie de villes tournant françaises, mais c'est l'effet inverse qui se produit : cette conduite encourage l'anglophobie et renforce le sentiment national naissant.

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