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os remet à plus tard la vengeance (Dom Juan lui a sauvé la vie). Dom Juan est à ses ordres. Seuls, Sganarelle et Dom Juan se rendent au tombeau d'un Commandeur, tué par Dom Juan. Celui-ci invite le mort à dîner, par bravade. D'un signe de tête, la statue du tombeau accepte (scène 5).

ACTE IV - LE DINER DE DOM JUAN

Le soir, même jour. Dom Juan, chez lui, attend son dîner. Survient Monsieur Dimanche, créancier. Dom Juan l'accable de compliments afin qu'il n'ait pas le temps de réclamer son dû, et le réexpédie dehors (scène 3). Deuxième visite : Dom Louis, père de Done Elvire : reproches, indignité, mais Dom Juan devient impertinent (scène 4). Troisième visite : Done Elvire : retournée au couvent, en grâce, supplie Dom Juan de renoncer au vice et de penser à son salut. Dom Juan est touché mais la laisse partir avec regrets. Il se met à table. Sganarelle amuse la galerie. Dernière visite : la statue du Commandeur. Dom Juan, impassible, l'accueille. La statue se retire l'invitant à dîner le lendemain avec elle.

ACTE V - DOM JUAN L'HYPOCRITE

Dom Juan annonce sa conversion à son père qui s'en réjouit. Sganarelle en est heureux mais Dom Juan le détrompe vite : il lui loue les avantages de l'hypocrisie et de la fausse dévotion (scène 2). Dom Carlos demande satisfaction (la vengeance reportée) : il doit fidélité à Dom Elvire, son épouse légitime. Dom Juan répond que la conversion, le mariage sont contraires à une sainte vie. Il n'y a pas de duel mais Dom Juan donne un rendez-vous à Don Carlos. Un spectre apparaît alors, mais Dom Juan, incrédule, s'obstine. Surgit alors la statue du Commandeur qui , à la lueur des éclairs, entraîne avec elle Dom Juan dans les abîmes de la terre. Sganarelle, reste seul, réclamant à grands cris ses gages.

Sources

- L'Espagnol Tirso de Molina : "El Burlador de Sevilla y combidado de piedra" (Le Trompeur de Séville et l'invité de Pierre) 1630.

- Cigognini (1606-1660 et Giliberto : "Un Festin de Pierre" (Italiens).

- Dorimond et De Villiers : "Le Festin de Pierre ou le Fils criminel" (Français).

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L'action dans Dom Juan

- C'est une pièce à épisodes, non traditionnelle à la comédie.

- L'aboutissement de l'intrigue n'est pas lié au point de départ.

- Se succèdent des aventures juxtaposées, supprimées ou inventées qui ne nuisent en rien à la signification de l'ensemble (ex. : acte II les paysans ou le pauvre). De multiples personnages donnent le mouvement à l'action mais comme un roman d'aventures : les caprices du hasard servent l'auteur et permettent les rencontres dont il a besoin (tragi-comédie - théâtre irrégulier - pas de lois strictes pour la comédie (d'après Molière), mais des lois plus générales de composition (sauf le lieu qui diffère).

- Chaque acte a son décor. Le temps est étalé sur deux jours. L'action est resserrée car le Commandeur est déjà mort et l'aventure avec Done Elvire est déjà passée. Le noyau de l'action se situe lors de la rencontre de Dom Juan avec Dom Carlos et Dom Alonse (acte II), la réapparition de Done Elvire (acte IV) et de Dom Carlos (acte V) ainsi que l'épisode du Commandeur.

- La trame est solide : Molière escamote l'enlèvement de la jeune fille pour un motif plus plausible : le naufrage de Dom Juan et son arrivée chez les paysans, fin de l'acte II. Annonce des poursuivants de Dom Juan : début de l'acte III. L'acte II et l'acte IV ont une logique interne : acte des paysans : comédie dans une comédie et dernier acte : comédie des "fâcheux" qui retardent le repas de Dom Juan : visiteurs, créancier).

- Une technique singulière : suite de tableaux d'une ingénieuse variété : face à Dom Juan on retrouve des personnages très divers d'où une cohésion, une concentration et un intérêt permanent malgré la souplesse de l'oeuvre.

- Mais en fait, Dom Juan n'a que des échecs, sauf sur Monsieur Dimanche. Le châtiment paraît un peu disproportionné aux crimes qu'on lui a vu commettre. Mais la fin est indissociable de la légende du héros (le vice et l'hypocrisie au 5ème acte).

- Molière mélange "un baroque" en l'équilibrant avec du tragique (Done Elvire et Louis), du romanesque (Dom Carlos), du comique (Monsieur Dimanche), du bouffon (Sganarelle), de la farce (les paysans), du merveilleux (la statue du Commandeur), d'où : atténuation des violences, éléments nombreux de rire, mais aussi une résonance étrange de l'univers dramatique, une séduction de l'imagination.

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Les personnages

Unité dans Dom Juan : présence du héros dans les 5 actes : son caractère se révèle de scène en scène. Molière lui donne des traits complexe, une signification profonde.

Dom Juan

Séducteur - tentation de la chair - inconstance (les femmes comptent peu pour lui) - son instinct qui les pousse vers elles n' est pour lui qu'un vice de l'esprit, un jeu de dilettante. Il a épousé Done Elvire seulement pour obtenir ce qu'il veut : la chair. Il n'a qu'une seule inquiétude : celle de voir son pouvoir dominateur en échec : peur de la défaite (scène du pauvre). Mais cette peur de l'échec se transforme en mépris de tous les êtres, même de ceux qu'il devrait le plus respecter. Son vice fondamental, l'orgueil, le pousse à vouloir dominer, même face à la statue qui bouge : pas de soumission. A la fin, il affiche son hypocrisie : dernier visage de l'orgueil.

Sganarelle

Bouffon près du grand seigneur, ni valet industrieux, ni aide pour son maître, plutôt souffre-douleur grotesque, couard, même s'il fait des remontrances à son maître (toujours réprimées), il ressemble à l'esclave antique. Pourtant, il est beau parleur : médecine, croyance, existence de Dieu, et aussi quelque part admiratif de son maître qu'il ne veut pas abandonner.

Les autres personnages sont conventionnels mais pourvus de vérité humaine

Done Elvire

Héroïne romanesque, amoureuse de Dieu dans un couvent avant d'être amoureuse de Dom Juan.

Don Louis

Père de tragédie - sens de l'honneur mais naïf.

Les paysans

Rustres de farce, mais caractères nuancés : Pierrot a des sentiments simples alors que Charlotte veut devenir une grande dame.

M. Dimanche

Il agit comme dans une comédie bourgeoise : c'est un M. Jourdain sans fortune.

Dom Carlos et Dom Alonse

C'est plutôt la comédie héroïque, l'un est humain et l'autre intransigeant.

Le pauvre

Réalité familière mais grandeur symbolique : il refuse de blasphémer même pour de l'argent.

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Les intentions de Molière

Molière n'a pas voulu éditer sa pièce face au problème rencontré avec les dévots qui ont attaqué sa comédie (surtout le 5ème acte) et déclarer Dom Juan impie. Capitulation par lassitude ou reniement de son oeuvre ? Le sujet lui était apparemment imposé et il pensait que cette pièce apporterait peu de contribution à sa réputation. Il aurait été, paraît-il, épouvanté en voyant la pièce et l'aurait retiré de l'affiche : moralité, structure singulière de la pièce, les interprétations des intentions

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