DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

De Gaulle ; L'odre

Commentaires Composés : De Gaulle ; L'odre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 5

nale » (p. 290-291). Pourtant, lors des déplacements du général de Gaulle en Province, celui-ci est applaudit dans un mouvement d'union nationale. Mais les antagonismes d'antan renaissent, le péril s'éloignant. Or, le retour en France des prisonniers eût pu déclencher un esprit de solidarité nationale. Que nenni !

c) Le pays

Au moment où les partis politiques reprennent leurs querelles, au moment où l'opinion publique se fragmente, le général de Gaulle appelle à la cohésion nationale (p. 304-305). Cependant, il s'interpelle : le pays est-il à même de s'unir derrière une « grande œuvre nationale » (p. 291) ? Le peuple français « n'est-il pas las, désabusé, divisé » (p. 289) ? Pourtant, c'est ce même peuple qui couvre le général de Gaulle de « témoignages émouvants ». Enfin, le vaste « plan » que de Gaulle veut réaliser en France ne va-t-il pas au-delà des « moyens » et des « désirs » (p. 289) du peuple français ?

II] Contestation nationale

a) Le redoublement des critiques

La fin de la Libération marque le début de la contestation. L'autorité du chef du Gouvernement provisoire est mise à mal. Bien qu'il soit acclamé, bien que chacun lui rende hommage, ce sont là « des gestes et des mots [qui] n'auront pas tous de lendemain » (p. 290). Alors qu'il est couvert d' « éloges », les partis politiques pensent à son éviction. Cette contestation est due ni plus ni moins au caractère exceptionnel du pouvoir qu'il incarnait. D'ailleurs, Léon Blum, « très vite ressaisi par les penchants habituels de la famille socialiste [...] refusa d'entrer comme ministre d'État dans le Gouvernement provisoire ». Il déclarait : « Aucun homme n'a le droit au pouvoir » (p. 309). Ainsi marquait-il lui aussi son opposition désormais affichée au général de Gaulle. De même, Édouard Herriot et Louis Marin ne tiennent pas plus à l'aider.

b) Une opposition marquée

L'Assemblée consultative elle-même se fait hostile au général de Gaulle. Ce n'est que par une faible majorité que l' « impôt de solidarité » est adopté. Ce vote fut précédé de violentes critiques dirigées par les partis de tous bords. En l'espèce, alors que la droite regrettait que les entreprises ne fussent pas suffisamment imposées, la gauche déplorer la faible imposition des familles riches (p. 296-297). La politique gouvernementale, dorénavant, est accueillie « par la critique ou la hargne » (p. 305).

c) Le parti communiste débouté

Au moment où les prisonniers reviennent en France, les communistes font bloc face à de Gaulle. Le PC, « utilisant calculs et rancœurs », soulève le Mouvement national des prisonniers et excite les foules, et ce face au pouvoir. Alors de Gaulle « convoque les dirigeants du 'Mouvement' » et les menace en cas où ils ne mettraient pas un terme aux agitations. Ils seraient alors arrêtés pour trouble à l'ordre public (p. 292-294). Les manifestations prennent fin. Seulement, cette affaire met une fois de plus la lumière sur la « désunion » entre le peuple, les partis, et son chef.

III] La question des institutions d'après-guerre

a) Régime présidentiel ou régime parlementaire

C'est sur cette question que la « désunion » se veut brutale. Le général de Gaulle martèle son opposition au régime des partis. C'est ce même régime qui, selon lui, plongea la France dans sa défaite, du fait de son impuissance et de ses multiples divisions. Alors le général soutient l'idée d'un exécutif fort au moment où les partis, eux, veulent un retour aux pratiques parlementaires de la IIIème République. En vérité, la question est la suivante : le pouvoir exécutif doit-il être confié à un arbitre national ou au parlement (p. 287-288) ? Selon de Gaulle, le chef de l'État serait le garant de l'intérêt national là où le parlement favoriserait les « intérêts particuliers ».

b) Une aversion unanime

Si de Gaulle est conscient d'un fait, c'est que son « projet va heurter de front les prétentions des partis » (p. 287). Il crée justement un « violent tollé » à l'Assemblée consultative (p. 319). Puis,

...

Télécharger au format  txt (6.9 Kb)   pdf (77.7 Kb)   docx (7.9 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com