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Délinquance Féminine

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nérale, la hausse du nombre de mineures concernées par les faits de délinquance a été de 6.8 % par an entre 1996 et 2009 soit une augmentation plus élevée que celle des garçons. Dans le même temps, le nombre de mineures mises en cause pour des violences physiques non crapuleuses, comme des coups et blessures volontaires, a doublé. Cette génération de délinquantes grandit et aujourd'hui les prisons en subissent les conséquences en accueillant de plus en plus de femmes devenues majeures, des études faites sur des femmes plus âgées le prouvent même si, pour la plupart, leurs délits sont moins graves que ceux des hommes ( vols, trafics de drogue etc...).

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Document 2 :

Les motifs de condamnation des femmes détenues au centre pénitentiaire de Rennes sont les suivants :

- homicide volontaire, assassinat sur adulte: 29 %

- viol et agression sexuelle sur mineur: 15 %

- homicide volontaire, assassinat sur mineur: 13 %

- infraction sur les stupéfiants: 9 %

- violences sur adulte: 7 %

- homicide et atteinte involontaire à l’intégrité de la personne: 7 %

- violences sur mineur: 6%

- vol qualifié: 6 %

- viol et agressions sexuelles sur adulte: 4 %

- proxénétisme: 1 %

- autres (infraction à la législation sur les étrangers, atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, autres infractions): 3 %.

Les conditions de vie des femmes en prison :

Document 3 :

Sur cette Photo, nous pouvons voir une femme détenue en compagnie de ses enfants.

Les femmes détenues sont soumises à trois règles particulières par rapport aux hommes :

Elles sont détenues dans des établissements ou quartiers différents de ceux des hommes.

Elles sont surveillées par des femmes.

Elles peuvent garder auprès d'elles en détention, leurs enfants âgés de 18 mois au plus. (sauf si la détenue demande l'autorisation de garder son enfant plusieurs années et que le juge accepte)

En effet, le rôle de mère qu'elle possède dans la vie peut affecter son jugement lors de son procès, car garder un enfant en prison est quelque chose qui peut marquer l'enfant. L'absence de sa mère étant tout aussi gênant dans son éducation, le juge peut accepter une peine moins sévère si l'enfant est en bas âge (liberté conditionnée par exemple). Et il y a les femmes pour lesquelles la grossesse serait le seul moyen d'échapper à une peine de prison, comme ce fut le cas, en juin 2008, pour une ressortissante britannique incarcérée et condamnée à mort au Laos pour trafic de drogue: elle tomba enceinte et échappa à sa peine, le gouvernement laotien n'autorisant pas l'exécution d'une femme enceinte.

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Seulement, tomber enceinte en prison est une solution désastreuse pour l'enfant qui se voit privée de réelle liberté avant d'avoir l'âge de vivre comme il le sent.

Une détenue raconte son accouchement :

«Personne n'est autorisé à entrer durant l'accouchement. Ma famille n'a su qu'après ma sortie de l'hôpital que j'avais accouché d'une petite fille. Pendant ces trois jours, des gardiens restaient dans la chambre, mais se plaignaient la plupart du temps quand les infirmières leur demandaient de sortir. J'ai entendu parler de femmes qui avaient été enchainées à leur lit durant leur accouchement, je suis heureuse de ne pas avoir connu le même sort. La plupart des infirmières me traitaient comme un être humain, et non comme une détenue. «

Le fait qu'elles soient surveillées par des femmes et détenues à des endroits différents des hommes a pour simple raison d'éviter les attirances sexuelles pouvant mener à la violence dans la prison.

A part cela, les conditions d'emprisonnement des femmes sont les mêmes que les hommes.

Les comportements des femmes en prison :

Document 4 :

(Interview d'une détenue sur l'annexe 1 )

Cette interview nous donne toutes les informations dont nous avons besoin, en effet elle explique parfaitement la situation :

Les femmes en prisons sont moins résistantes que les hommes, de ce fait, elles s'auto-mutilent. La violence dont elle font preuve est cependant moins fortes que chez les hommes, la plupart du temps leur manière de faire est verbale est calculée, même si comme l'explique l'interview, il suffit d'une affaire de jalousie pour que la violence atteigne un sommet et égale les hommes. L'alcoolisme ainsi que la dépendance forment une ambiance oppressante sur les détenues, le moindre problème peut dégénérer et finir par un drame.

Synthèse :

D'après les documents 1 et 2, nous constatons que les délits commis par les femmes sont de plus en plus proches de ceux des hommes, il est donc logique que la gravité de la sanction soit égale !

Grâce au système actuel les femmes ont tout de même droit à un jugement moins sévère, (notamment si elles ont des enfants en bas âge). La solution souvent utilisée est de tomber enceinte, malheureusement si cela ne fonctionne pas l'enfant finira élevé pendant les premières années de sa vie dans une prison. (Document 3).

Au final les conditions de vie sont à peu près les mêmes malgré le fait que les femmes soit, d'après des études faites en prison, moins résistantes psychologiquement face à l'enfermement et la vie exclusivement entre femmes.

Conclusion : il n'y a à peu près aucune différences entre les hommes et les femmes si l'on exclu l'éducation des enfants. Les situation d'enfermement sont les mêmes ainsi que les conditions de vie.

Les documents de ce dossier datent de quelques années, en effet, l'étude du cas des femmes en prison est assez oublié du fait de leur nombre assez petit.

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ANNEXE 1

Interview de Sylvia, détenue qui a voulu rester anonyme (d'où l'absence de son nom de famille) :

«1)Tu as déjà fait une dizaine d’années de prison, d’après toi, les conditions de détention se sont-elles améliorées ou dégradées pour les femmes ?Les deux, et je rajoute qu’elles sont régressives, répressives, dépressives, agressives, oppressives. Aucun mot, aucun terme ne peut qualifier avec précision ce qu’est la détention aujourd’hui2) Les femmes sont-elles plus fragiles que les hommes face à l’épreuve de l’enfermement ?Effectivement les femmes sont beaucoup plus fragiles face à cette épreuve. De part nature mais aussi par la perte de leur pudeur et surtout, si elles ont des enfants à l’extérieur, c’est la fragilité des mères.3) Les cas psychiatriques, de dépression ou de toxicomanie sont-ils en augmentation au sein de la population pénale féminine ?Oui, Comme chez les hommes. En 2000, sur 50 femmes, 15 d’entre elles rentraient dans ces trois cas alors qu’en 2008, c’est l’inverse et je n’exagère pas. Aujourd’hui sur 50 femmes, 35 rentrent dans ces 3 cas. Cela s’explique par la dépendance pharmaceutique et l’augmentation de l’alcool chez les femmes. 4) Les suicides et automutilations sont-ils fréquents ?Les hommes se suicident plus que les femmes, par contre les femmes s’auto mutilent bien plus.5) Existe-t-il des problèmes de violence entre femme ?La violence est quotidienne au sein de la détention même si elle est très différente de celle des hommes (avant tout verbale, sournoise, calculée). Une femme reste une femme et de part ces composants, la jalousie prime souvent et conduit à une violence physique qui égale celle des hommes.

6) Les femmes incarcérées ont-elles beaucoup de visite au parloir ?Moins que pour les hommes. Cela s’explique par l’incarcération éventuelle

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