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Engels et l’industrialisation de l’Angleterre

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Par   •  5 Décembre 2023  •  Commentaire de texte  •  2 321 Mots (10 Pages)  •  82 Vues

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La révolution industrielle

Engels et l’industrialisation de l’Angleterre.

L’Angleterre est le premier pays à entamer sa révolution industrielle, c’est à dire le passage d’une économie principalement agraire à une économie basée sur les produits manufacturés à grande échelle. La situation de la classe laborieuse en Angleterre (1845) de Friedrich Engels en explique les conséquences. L’auteur est un philosophe et théoricien socialiste allemand issu d’une famille bourgeoise qui migre en Angleterre en 1842 pour travailler dans une société dont son père a des parts et qui peut donc observer sur place la société anglaise au cours de la révolution industrielle. Durant ses études il a fait la connaissance de Karl Marx, un philosophe communiste qui créé la théorie de la lutte des classes, avec qui ils ont des idées communes. La situation de la classe laborieuse en Angleterre est donc un ouvrage socialiste qui s’adresse au prolétariat, la classe qu’il étudie dans son livre, mais également aux bourgeois pour leur montrer les nombreuses conséquences du capitalisme. Cet extrait décrit alors les changements sociétaux de l’Angleterre avec l’industrialisation et ses problèmes d’après Engels. En effet la révolution industrielle a eu lieu dans toute l’Europe à partir de 1776 avec l’invention de la machine à vapeur.Cette révolution provoque de nombreux changements à tout points de vue et permet une production plus massive et un commerce international avec la locomotive à vapeur et donc l’expansion des chemins de fer. L’Angleterre est l’un des pays qui en contient le plus au milieu du XIXème siècle, ce qui montre qu’elle est en avance sur les autres pays et que son industrialisation est très forte. Effectivement, même si l’agriculture reste importante, les textiles de coton deviennent leur premier produits d’exportation et grâce aux machines leur productions augmente considérablement. La révolution industrielle était importante pour l’économie de l’Angleterre et a commencé rapidement car elle possède beaucoup de charbon, donc de matière première pour faire fonctionner les machines alors que leur main d’œuvre était assez chère. Engels observe l’Angleterre entre 1842 et 1844, c’est à dire peut de temps après la naissance du mouvement chartiste en 1838 issu de la charte du peuple qui comporte six revendications politiques :le suffrage universel masculin, le renouvellement annuel du parlement, le scrutin secret, une indemnité parlementaire pour les députés, la suppression du cens d'éligibilité, et l'égalisation des circonscriptions électorales. C’est donc un mouvement réformiste d'émancipation ouvrière qui apparaît justement avec la révolution industrielle.

En vue de tous ces bouleversements, en quoi la révolution industrielle qui a bouleversé l’Angleterre peut provoquer une véritable révolution sociale d’après Engels ? Dans un premier temps nous verrons les changements sur tous les plans de cette nouvelle Angleterre. Deuxièmement nous analyserons le bouleversement des ordres sociaux avec la naissance d’une nouvelle classe plus que défavorisée. Enfin nous que l’Angleterre post-révolution industrielle dispose d’un nouveau moyen de s’enrichir, exploitation.

En premier lieu, l’Angleterre est changée en tout points par la révolution industrielle.Ce pays anciennement majoritairement rural connaît un bouleversement économique, social et spatial. Avec la machine à vapeur, c’est une nouvelle Angleterre qui apparaît.

Tout d’abord l’économie anglaise change totalement. La« révolution industrielle [...]transforma la société bourgeoise dans son ensemble »Le capitalisme se met en place. Celui ci est un système économique basé sur la propriété privée des moyens de production et structuré en vue de maximiser les profits.Engels parle de « conquête de marchés étrangers » et de l’«extension du commerce». L’Angleterre est à son apogée colonialiste depuis le congrès de viennes et les colonies en Afrique qu’elle a récupérée. On peut penser qu’avec ses nombreuses colonies sur quasiment tous les continents il a été plus facile pour l’Angleterre de développer son commerce international . Avec les machines,ses plus grosses quantités de production et sa légère avance industrielle, l’Angleterre va pouvoir dominer le commerce. Le capitalisme est nouveau et bouleverse l’entièreté du système anglais.

Ensuite ces transformations économiques causent un bouleversement des catégories sociales. «L’histoire de la classe ouvrière en Angleterre commence dans la seconde moitié du siècle passé, avec l’invention de la machine à vapeur». Cette phrase d’Engels montre bien comment l’industrialisation de l’Angleterre a tout bouleversé et a même créé une nouvelle classe sociale: la classe ouvrière, le prolétariat. Elle se distingue car elle ne possède pas le capital ni les moyens de productions. Les ouvriers doivent vendre leur force de travail pour vivre. C’est donc en Angleterre avec son industrialisation dans les mines et les industries textiles de coton. La classe ouvrière est une véritable classe sociale et pas seulement émergence d’un nouveau métier. «une population […] dont les deux tiers sont employés par l’industrie ». Cette phrase d’Engels permet de constater l’étendu du changement social. Presque tous les petits artisans se retrouvent soumis au machinisme c’est à dire au remplacement de la main d’oeuvre par les machines. Ils doivent s’assurer du bon fonctionnement des machines au lieu de produire leurs propres objets. Avec la révolution industrielle, une nouvelle classe sociale, puissante en nombre naît, ce qui montre l’ampleur des changements causés par l’industrialisation .

Enfin le pays après l’industrialisation est spatialement changé à cause de ce changement d’économie et cette nouvelle classe sociale. «Il y a soixante ou quatre-vingts ans, l’Angleterre était un pays comme tous les autres, avec de petites villes [...] et c’est maintenant un pays sans pareil, avec une capitale de 2 millions et demi d’habitants, des villes industrielles colossales [...]» Ici Engels compare l’ancienne Angleterre à la nouvelle. En effet il y avait 600 000 habitants à Londres en 1760 pour 2 millions et demi en 1840, ce qui oblige la créations de nouveaux logements partout mais surtout en ville à cause de l’exode rurale pour venir travailler dans les usines en ville. Les villes deviennent alors concentrées et on y trouve beaucoup de taudis. De plus en 1830 on trouve plus de 4 000 usines en Angleterre ce qui change drastiquement le paysage, comme le dit Engels on y trouve des «villes industrielles colossales». Le pays change, l’exode rurale ( la migration des campagnes à la ville en quête de travail ou de meilleures conditions de vie) et l’augmentation de la démographie engorgent le pays et créés de nouveaux habitats serrés et peu agréables, les nombreuses usines fument et rendent le paysage différent.

Les ouvriers ont migré pour moins bien simplement pour survivre, ce qui peut causer un mécontentement. Effectivement l’ouvrier avant « n’était-il pas prolétaire », vivait « à la campagne ». Engels dans son texte dit que les tisserands étaient de « piètres paysans » mais cela signifient donc qu’ils avaient des terres pour s’y essayer. Maintenant qu’ils sont ouvriers et qu’ils vivent en ville,leur cadre de vie est moins beau ils ont moins d’espace, vivent dans des taudis. On peut donc constater un changement de l’espace et de son occupation en Angleterre à cause de la révolution industrielle qui n’est pas spécialement plaisant.

C’est une toute nouvelle Angleterre qui émerge mais dont les changements ne peuvent réjouir la majorité du pays, surtout cette nouvelle classe. L’ordre social initial de l’Angleterre est profondément modifié.

En second lieu, le prolétariat, issu de la révolution industrielle est plus que défavorisé et cette nouvelle Angleterre, marchande à l’international et plus capitaliste que jamais va contre leurs intérêts. Effectivement les ouvriers sont victimes de chômage, leur charge de travail et intense pour un salaire misérable et vivent dans des conditions difficiles.L’Angleterre du XIXème siècle connaît donc un taux de chômage inédit et c’est la classe émergente ouvrière qui en paie le prix. « le nombre des imprimeurs manuels est beaucoup trop élevé pour la quantité de travail disponible et il est clair qu’une importante fraction est en chômage complet. ». Les hommes sont remplacés par les machines qui sont plus efficaces, moins coûteuses puisque l’Angleterre dispose de beaucoup de charbon et peuvent tourner sans arrêt. La classe ouvrière n’a pas besoin de qualifications contrairement aux anciens artisans, ils deviennent remplaçables. « en 1842, 11millions de pièces d’étoffes imprimées, 100 00 avaient été imprimées à la main, 900000 en partie à l’aide des machines avec l’aide d’imprimeurs manuels et 10 millions par des machines seules » Ces chiffres des comtés de Lancaster,Derby et Chester permettent d’expliquer le taux de chômage en Angleterre. Plus de 90 % des pièces ont été produites sans l’aide d’un ouvrier, d’où l’expression « machinisme », utilisée plusieurs fois par Engels qui signifie le remplacement de l’ouvrier par la

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