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Guin

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e qui juste et ce

qui ne l’est pas. (Texte 1).

L’individu : produit de la société ?

On peut déjà faire remarquer qu’en dehors de la société, l’individu n’est qu’une

abstraction, ou bien une régression à sa racine animale. Cette sortie de la cité qu’évoque

Aristote, manifeste la dimension animale de l’humanité. Si l’homme est par nature un

animal politique, il nous faut prêter attention à cette animalité qui soutient la politicité de

L’État, la société, le pouvoir 4

l’homme, ou, pour le dire autrement, la politicité de l’homme ne récuse nullement son

animalité, elle la prolonge en la transformant, qualitativement, selon une modalité spécifique

– qui caractérise précisément l’humanité – : le langage articulé.

De fait sa « sociabilité » naturelle ne saurait aller de soi. C’est précisément cette

dimension problématique que Kant va désigner sous le vocable de « l’insociable sociabilité »

des hommes, dont il souligne immédiatement la fécondité (Texte 2). Société et individu sont

en fait constitutifs l’un de l’autre, et réciproquement ; il y a cercle à vouloir fonder l’origine

de l’un-e sur l’autre. Car il ne peut y avoir société quand les hommes, et les femmes, n’ont

pas entre eux quelque intérêt commun, pas plus qu’il ne peut y avoir société, s’il ne subsiste

entre eux aucune différence. Ce serait se méprendre que considérer une société comme une

totalité homogène, et cela quand bien même l’ethnologue ou l’historien nous indiquent que

la communauté constitue l’une des premières formes connues de la vie collective des

humains.

Communauté et société

Communauté et société ne sauraient être totalement rabattues l’une sur l’autre, voire

confondues. Dès sa naissance en effet, tout individu, sans qu’il l’ait du reste choisi, se trouve

d’emblée inscrit dans une communauté qui s’impose à lui et dont il apprend à partager les

habitudes, la langue, la religion, etc. C’est d’abord la famille qui en est le noyau (Cf.

Aristote), mais c’est également la communauté plus large, d’un pays ou d’une nation. Parce

qu’elle s’enracine dans une histoire commune et qu’elle repose sur un patrimoine commun,

la communauté engendre, entre ses membres, un sentiment « naturel » et presque « animal »

de solidarité. Et c’est alors qu’il peut paraître que les intérêts de chacun-e et l’intérêt de toute-

s soient confondus.

A contrario, dans une société, le lien entre les individus se révèle plus économique que

sentimental, et donc plus abstrait. Les rapports qui s’y établissent, fondés sur l’échange,

supposent une différenciation des fonctions et une division du travail. De fait, les intérêts

des un-e-s et des autres peuvent être différents, voire opposés : plus complexes, les relations

économiques et sociales rendent l’idée de solidarité et surtout celle d’intérêt général moins

évidentes et, finalement, problématiques. Le social apparaît divisé et le conflit des intérêts

menace l’unité de la société.

Dans cette perspective, il paraît aisément que l’élaboration

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