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Hégémonie Et Arché

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'ensemble du monde grec ? Nous baserons principalement notre étude sur les cas d'Athènes et de Sparte, en nous attachant tout d'abord à la présence, et à son évolution, de ces deux notions d'hègémonia et d'archè au cours du Ve siècle. Ensuite, nous nous pencherons sur la liaison étroite qu'entretiennent hégémonie et archè avec leur alternance voire leur chevauchement au cours de ce même siècle. Enfin, nous étudierons en quoi ces deux notions ont déterminé la cohésion ou la rupture du monde grec.

I Présence et évolution de ces deux notions

présence et évolution de archè à Athènes : archontes → stratèges

présence initiale de l'hégémonie spartiate

naissance de l'hégémonie athénienne

II Liaison étroite entre hégémonie et archè

l'hégémonie athénienne dans la ligue de Délos

transformation en archè par impérialisme

succession par l'archè spartiate aboutissant à une courte hégémonie thébaine

III Influence de ces deux notions sur la cohésion du monde grec

unification dans des ligues contre un ennemi commun

opposition de plusieurs ligues pour l'hégémonie : partage du monde grec

archè entrainant des révoltes et donc des tensions dans le monde grec

I Présence et évolution de ces deux notions

présence et évolution de la notion d'archè à Athènes

Pendant la période archaïque, précédent la période classique, le commandement était confié aux archontes. Ceux-ci, tirés au sort, possédaient une fonction annuelle, collégiale et non itérative. Ils avaient en charge l'administration civile et la juridiction publique, il surveillait les litiges familiaux. L'archonte-roi avait en charge les affaires d'homicide et les crimes d'impiété. Il devait être obligatoirement marié et il présidait les cérémonies religieuses. L'archonte polémarque avait lui en charge les affaires militaires. Cependant, avec l'apparition de nouvelles magistratures, celui-ci perdra peu à peu son importance au profit des stratèges, élus par l'Assemblée. Cette magistrature est également annuelle, collégiale mais elle est cependant indéfiniment renouvelable. Le stratège vont donc prendre le pas sur l'archonte. Chef des armés et orateur habile pour pouvoir défendre sa politique et se justifier en campagne auprès des soldats, le stratège a affirmé son autorité aux dépens de l'archonte, dont le rôle va progressivement diminuer, jusqu'à devenir une fonction surtout religieuse et judiciaire, important lors des grandes fêtes organisées en l'honneur des dieux protecteurs. Les archontes n'avaient donc plus de pouvoirs réellement efficaces, mais l'antique magistrature conservait néanmoins un certains prestige, qui retombait surtout sur le tribunal formé des archontes sortis de charge, c'est-à-dire l'Aréopage. Un exemple de cette inversion de fonction peut être tiré de la bataille de marathon : l'archonte polémarque Callimaque fut positionné sur l'aile droite de l'armée grecque, probablement à titre honorifique, tandis que le stratège Miltiade commandait l'armée. Après les guerres médiques, le stratège contrôle toute la vie militaire de la cité, et donc sa politique extérieure et financière : il a donc le contrôle de la cité entière. Cette fonction acquiert même un caractère de magistrature suprême au temps de Périclès : celui-ci l'exerca sans discontinuer pendant 15 ans, de 455 à sa mort en 429, sans que personne ne puisse se mettre sur son chemin sans être éliminé ou ostracisé comme Cimon. Les stratèges formaient certes une collégialité mais il était cependant courant que un ou deux soient choisis pour conduire une opération déterminée avec des pouvoirs plus étendus. On assiste aussi à la fin du Ve siècle à une spécialisation du rôle des autres stratèges : l'un est défini comme le garde du territoires, un autre dirige les hoplites, deux veillent sur le Pyrée et les cinq autres restent polyvalents selon les besoins. D'autres magistrats sont élus chaque année par l'ecclésia dans le domaine militaire. Par exemple, les trérarques, de la première classe censitaire, qui dirigent une trière et doivent payer une partie de l'armement, l'entretien, l'équipage, les vivres... , la cité fournissant uniquement les bateaux et les rames. On a pu ainsi assister au remplacement progressif des archontes par les stratèges, qui devinrent de plus en plus important au cours du Vè siècle jusqu'à concentrer le pouvoir en un seul homme au temps de Périclès.

Présence initiale de l'hégémonie

Une cité dominait le monde grec au début du Ve siècle : Sparte. Celle-ci avait en effet formé la ligue du Péloponnèse, appelée alors « les Lacédémoniens et leurs alliés ». cette ligue a été constituée dans un but défensif à la fin du VIe siècle. Les cités membres étaient indépendantes, autonomes, et ne payaient aucun tribut. Tous les alliés de Sparte n'en faisaient pas partie, mais presque tous les États du Péloponnèse, sauf l’Argolide et l’Achaïe, y étaient adhérant. Selon Thucydide, la ligue disposait d'un mode de fonctionnement quasi-démocratique. En effet, la ligue disposait d'une assemblée fédérale. Cependant, les propositions qui étaient soumises à discussion étaient généralement d’origine Spartiate et, même si chaque cité ne disposait que d'une voix, Sparte y compris, aucune action n’était possible si elle n’avait pas été votée par Sparte elle-même. Les décisions, de guerre, de paix ou d'alliances, étaient prises à la majorité des suffrages et elles engageaient tous les alliés, sauf si certains invoquaient, pour garder leur liberté d’action, des empêchements religieux ou des interdictions dues à des traités antérieurs. En cas de guerre, l’assemblée fixait les contingents à lever ou les sommes à payer pour le rachat des prisonniers et déterminait des amendes pour les défaillants. La cité de Sparte prit le commandement de toutes les forces alliées, sur terre et sur mer, malgré les prétentions d'autres cités, comme Corinthe car elle possédait l'armée la plus puissante et la mieux entrainé du monde grec, lui conférant ainsi son titre d'hègémon. La ligue péloponnèsienne est à la fois la conséquence de cette hégémonie de fait et son principal instrument pour le rester. Les alliés ne payaient aucun tribut et conservaient leur entière autonomie intérieure. De même ils ne recevaient aucune garnison spartiate et conservaient même la liberté des relations extérieures à condition de ne pas porter atteinte à l'intéret des membres de la ligue. Leur unique obligation dans cette ligue consistait donc à abandonner à Sparte la direction suprême de la guerre et de lui fournir un contingent militaire quand l'intéret commun venait à l'exiger. L'hégémonie de Sparte dans la ligue hellénique constitué en 481 contre l'invasion perse fut ainsi librement acceptée au début, puisque Athènes ne contesta pas le commandement de Sparte, que se soit sur mer, au Cap Mycale ou sur terre, par exemple à Platées, lors de la deuxième guerre médique en 480. Mais ils insinuèrent qu'elle fut vite abusive sous le commandement de Pausanias, qui dirigea l'attaque terrestre.

La naissance de l'hégémonie athénienne pendant la 1ère guerre médique

On peut considérer que l'hégémonie athénienne eut comme point de départ le début de la première guerre médique. En effet, en 499, les cités d'Ionie se révoltèrent contre les satrapes perses qui les dirigeaient. Demandant de l'aide aux cités grecques, seule Athènes et Erétrie répondirent présentes. Athènes envoya une vingtaine de navires auxquels s'ajoutèrent cinq érétriens, mais en vain. Elles rentrèrent dès 498 après une bataille remportée à Sardes, et une perdue à Ephèse, laissant les grecs d'Asie Mineure seuls face aux perses. Mais leur intervention entraina cependant des représailles de la part du Grand Roi, qui envoya une expédition en 492pour soumettre les grecs continentaux. La flotte perse visa d'abord Erétrie puis athènes dans le but de les détruire. C'est ainsi qu'en 490, les perses débarquèrent dans la plaine de Marathon. Les hoplites athéniens et platéens (respectivement 9000 et 1000) l'emportèrent : très rapidement, les perses rembarquent, non pour fuir mais pour aller attaquer Athènes. Mais l'armée réussit à prévenir les athéniens et repartit au pas de course pour prêter main forte à Athènes. La ville est donc défendue, et la traitrise de grandes familles athéniennes pro-perses ne fonctionnèrent pas. Ne cherchant pas à aller au delà, les perses rentrent chez eux, il ne s'agit en effet pour eux que d'une occasion manquée, d'un détail. Mais Marathon fut présenté comme une grande victoire hellénique remportée sans l'aide des spécialistes spartiates restés dans le Péloponnèse sous prétexte d'une fête religieuse. Elle prouva que les tranformations liées

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