DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Inscription

Documents Gratuits : Inscription. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 15

ture grecque. Il demeure quelques exemples de terre cuite peinte et des peintures sur les murs de tombes, surtout en Macédoine et en Italie, mais aussi à Alexandrie, à Cyrène ou en Thessalie. Des chefs d'œuvre de la peinture grecque, nous avons seulement quelques copies romaines, mais la plupart sont de qualité inférieure. La peinture sur la poterie, dont il reste beaucoup de vestiges, donne une idée de l'esthétique de la peinture grecque. Cependant, les techniques utilisées étaient très différentes de celles utilisées pour des peintures plus grandes.

Même dans les domaines de la sculpture et de l'architecture, seules quelques œuvres sont parvenues jusqu'à nous. Pour les chrétiens du IVe et du Ve siècle, détruire une œuvre païenne était un acte de piété. Le marbre brûlé était utilisé comme de la chaux et ce fut le destin de nombreuses statues de l'Antiquité au Moyen Âge. De même, par manque de métal pendant le Moyen Âge, on détruisit les statues en bronze de l'époque grecque ancienne. Les statues qui sont parvenues jusqu'à nous avaient été enterrées ou oubliées, ou dans le cas des bronzes, perdues en mer.

La grande majorité des constructions grecques n'ont pas survécu jusqu'à nos jours : soit elles ont été pillées pendant les guerres, soit elles ont été démontées pour utiliser les matériaux ou encore elles ont été détruites par des tremblements de terre fréquents en Grèce. Seuls quelques édifices, comme le Parthénon et le Temple d'Héphaïstos, à Athènes, ont été préservés. Des quatre merveilles du monde construites par les Grecs (la statue de Zeus à Olympie, le Temple d'Artémis à Éphèse, le Colosse de Rhodes et le Phare d'Alexandrie) aucune n'a survécu.

Comme pour la période archaïque, la poterie peinte et la sculpture sont presque les seules formes d'art qui ont été conservées en qualité et en quantité. La peinture était à ses balbutiements à cette époque, et aucune œuvre n'a passé les siècles. Bien que le monnayage frappé ait été inventé au milieu du VIIe siècle av. J.-C., il était peu répandu en Grèce jusqu'au VIe siècle av. J.-C. (voir économie de la Grèce antique).

La céramiqueArticle détaillé : céramique grecque antique.

Les anciens Grecs fabriquaient de la poterie pour un usage quotidien et non pas pour les exposer ; les trophées gagnés aux jeux sont des exceptions. La plus grande partie de la poterie est constituée de récipients pour boire comme des amphores, des cratères (récipients pour mélanger le vin et l’eau), des jarres à eau (hydries), des bols de libation, des cruches et des coupes. Des urnes funéraires peintes ont également été retrouvées. Beaucoup de figurines en terre cuite étaient également produites, principalement pour servir d'offrandes dans les temples. Pendant la période hellénistique, une grande variété de poteries fut produite, mais la plupart n'ont que peu d'intérêt artistique.

Pendant les plus anciennes périodes, même les petites cités grecques produisaient de la poterie pour le marché local. Les styles et modèles étaient ainsi très variés. Vers la fin de la période archaïque et le début de la période classique, cependant, Corinthe et Athènes dominèrent sur le marché de la poterie. Leur production fut exportée vers tout le monde grec, chassant les variétés locales. Des productions de Corinthe et Athènes ont été retrouvées de l'Espagne à l'Ukraine et elles sont si communes en Italie qu'au XVIIIe siècle elles furent classées dans l'art étrusque. La plupart de ces poteries sont des productions de masse de qualité inférieure. En fait, à partir du IVe siècle av. J.-C., la poterie devient une industrie et la peinture sur poterie cesse d'être une importante forme d'art.

L'histoire de la poterie grecque ancienne est divisée stylistiquement en périodes :

la période protogéométrique à partir d'environ 1050 av. J.-C. ;

la période géométrique à partir d'environ 900 av. J.-C. ;

la période géométrique récente ou période archaïque à partir d'environ 750 av. J.-C. ;

la période des figures noires à partir de 700 av. J.-C. ;

et la période des figures rouges à partir de 530 av. J.-C..

La gamme de couleurs qui pouvait être utilisée sur les poteries était restreinte par les techniques de cuisson : noir, blanc, rouge et jaune étaient les couleurs les plus courantes. Pendant les trois premières périodes, les poteries gardaient leur couleur naturelle claire avec quelques motifs noirs.

Kylix à motif rouge (environ -500) British Museum, Londres.La poterie à figures noires, avec des détails en rouge et blanc et des incisions pour les contours et les détails est originaire de Corinthe (700 av. J.-C.) et fut introduite en Attique une génération plus Elle fut très répandue jusque vers 500 av. J.-C. La poterie à figures rouges, inventée vers 530 av. J.-C., inversa cette tradition, en créant des poteries peintes en noir ornées de motifs rouges.

Pendant les périodes protogéométriques et géométriques, la poterie grecque était décorée avec des motifs abstraits. Au cours des périodes suivantes avec les changements esthétiques et l'amélioration des techniques des potiers, les décorations prirent la forme de figures humaines, représentant souvent des dieux ou des héros de l'histoire et de la mythologie grecque. Les scènes de bataille et de chasse étaient également très populaires, avec des représentations de chevaux, que les grecs adoraient. Dans les dernières périodes, les représentations érotiques, hétérosexuelles ou pédérastiques devinrent communes.

La poterie grecque est souvent signée, parfois par le potier lui-même et plus rarement par le peintre. Des centaines de peintres sont cependant identifiables par leur style artistique.

La sculptureArticle détaillé : Sculpture grecque antique.

Kouros de la période archaïque, Musée archéologique de Thèbes

La sculpture est de loin la forme la plus importante d'art parvenu jusqu'à nous de la Grèce antique, même si seuls quelques vestiges restent. La sculpture grecque, souvent sous la forme de copies romaines, a beaucoup influencé la Renaissance italienne et est resté le modèle classique de la culture européenne jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Les Grecs ont considéré très tôt que la représentation du corps humain était le sujet le plus important du travail artistique. Puisque leurs Dieux avaient une apparence humaine, il n'y avait pas de distinction entre le sacré et le profane ; le corps humain était à la fois profane et sacré. Un homme nu pouvait être aussi facilement Apollon ou Hercule ou un champion de boxe olympique. Pendant la période archaïque, la forme la plus importante de sculpture était le kouros (pluriel kouroi), un homme nu debout. La korê (pluriel korai), une femme debout, était également répandue mais comme la société grecque ne permettait pas l'exposition de la nudité féminine (jusqu'au IVe siècle av. J.-C.) elle reste toujours vêtue.

La période archaïqueComme pour la poterie, les Grecs ne produisaient pas des sculptures pour des expositions artistiques. Les statues étaient commandées par des aristocrates ou par l'État et utilisées pour des mémoriaux, comme offrandes à des temples, des oracles ou des sanctuaires (comme souvent indiqué sur les statues), ou sur des tombes. Pendant la période archaïque, les statues n'étaient jamais des représentations de personnages contemporains. Elles étaient la représentation d'un idéal de beauté, piété, honneur ou sacrifice. Il s'agissait toujours de représentations de jeunes hommes, entre l'adolescence et l'âge adulte, même quand les statues étaient placées dans les tombes de personnes (présumées) plus âgées.

La période classiquePendant la période classique, il y eut une révolution dans la statuaire grecque souvent associée à l'avènement de la démocratie athénienne et la fin de la culture aristocratique associée aux kouroi. La période classique vit des changements autant dans le style que dans la fonction de la sculpture. Les poses devinrent plus naturelles (voir l’aurige de Delphes) et la technique évolua beaucoup dans la description du mouvement des corps. À partir du Ve siècle av. J.-C., les statues commencèrent à représenter de vraies personnes.

Dieu de l'Artémision, vers 460 av. J.-C., musée national archéologique d'Athènes

Pendant cette période, les statues eurent d'autres utilités. Les grands bâtiments publics de l'ère classique comme le Parthénon à Athènes, ont créé le besoin de statues décoratives, particulièrement pour remplir la forme triangulaire des chapiteaux : une difficulté esthétique et un défi technique qui firent beaucoup pour stimuler l'innovation dans la sculpture. De ces sculptures, il ne reste que des fragments, les plus fameux d'entre eux étant les marbres du Parthénon, dont la plupart sont visibles au British Museum.

La statuaire funéraire évolua des kouroi statiques et impersonnels de la période archaïque vers

...

Télécharger au format  txt (22.7 Kb)   pdf (176.7 Kb)   docx (14 Kb)  
Voir 14 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com