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L'Esclavage

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droit de propriété ou certains d'entre eux". L'article définit également la traite des esclaves comme "tout acte de capture, d'acquisition ou de cession d'un individu en vue de la réduire en esclavage; tout acte d'acquisition d'un esclave en vue de le vendre ou de l'échanger; tout acte de cession par vente ou échange d'un esclave acquis en vue d'être vendu ou échangé, ainsi que, en général, tout acte de commerce ou de transport d'esclaves."

L'Organisation internationale du travail a adopté en 1930 une définition du travail forcé que l'on peut rapprocher de celle de l'esclavage: «le terme travail forcé ou obligatoire désignera tout travail ou service exigé d'un individu sous la menace d'une peine quelconque et pour lequel le dit individu ne s'est pas offert de plein gré».

Histoire:

Une condition héréditaireLa transmission héréditaire du statut d'esclave est historiquement récurrente. Les modalités et le degré de formalisation des règles de transmission sont cependant variables. Durant la période romaine classique, ce statut s'hérite par la mère, sans qu'aucune attention ne soit portée à la condition du père. Aux États-Unis, si la législation est mouvante dans le temps et, surtout, différenciée selon les États, la transmission de la condition d'esclave par la mère est très largement dominante. Les premiers textes en attestant sont le statut du Maryland de 1664 et le code virginien de 1705. La loi a parfois répondu aux rares cas d'union entre femmes libres et esclaves en imposant aux enfants de servir le maître de leur père, à vie ou pour une durée déterminée .

La législation islamique prend le contre-pied de ce mode de transmission, en posant que l'enfant d'une esclave est libre si le propriétaire est le père de l'enfant. La «mère d'enfant» – le titre est officiel – est libérée à la mort de son maître. La législation islamique se situe sur ce point dans la continuité des législations mésopotamiennes qui nous sont parvenues: un père libre et veuf qui épouse une esclave peut même faire de l'enfant qui naîtrait de cette union son héritier s'il l'a expressément adopté. La descendance d'une mère libre et d'un esclave est automatiquement libre.

La décision judiciaireSous l'Empire, la condamnation aux mines (ad metalla) est l'une des peines les plus redoutées. Aux États-Unis, les Noirs libres peuvent être condamnés à l'esclavage pour un ensemble d'infractions juridiques assez larges : l'accueil d'un esclave fugitif, le fait de rester sur le territoire de certains États, telle la Virginie, un an après son émancipation.

Les abandons d'enfants :L'esclavage touche historiquement les populations les plus fragiles et en premier lieu les enfants. Le sort de l'enfant abandonné le conduisait ainsi souvent à l'esclavage en Mésopotamie et plus tard en Grèce et à Rome. Dans ces deux dernières civilisations antiques, le droit d'exposition autorise l'abandon d'un enfant, le plus souvent devant un bâtiment public, un temple par exemple. L'enfant recueilli est soumis à l'arbitraire de son «bienfaiteur» et échappe rarement à l'esclavage. Quand il n'est pas abandonné, l'enfant peut aussi être vendu. Des contrats de vente d’enfants, datant de la troisième dynastie d'Ur, indiquent que la pratique semble être répandue au sein des civilisations mésopotamiennes .

La servitude pour dettes :La servitude pour dette résulte d'une procédure, parfois encadrée juridiquement, qui consistait à s'acquitter d'une créance par l'abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens .

Guerre et razzias :Il est fréquent au cours de l'Histoire que la réduction en esclavage soit le sort réservé aux prisonniers de guerre. Cette dernière est ainsi souvent un facteur de recrudescence de la pratique esclavagiste. En attestent l'afflux d'esclaves à Rome à la suite de ses différentes campagnes militaires victorieuses (guerres puniques,guerre des Cimbres,guerre de Gaule) ou le maintien de l'esclavage dans la péninsule ibérique à la suite des luttes que se livrent Arabes et chrétiens.

Les razzias, pratiquées par les pirates ou au nom d'une entité politique, sont un autre moyen d'approvisionnement en marchandise humaine. Dans l'Antiquité romaine, la piraterie méditerranéenne alimente un commerce florissant qui possède ses intermédiaires spécialisés et ses places de commerce comme l'île de Délos. La piraterie des barbaresques en Méditerranée restera pour sa part active jusqu'au xixe siècle.

Si les lançados portugais, actifs sur le sol africain, ont approvisionné les navires négriers, leur participation à l'alimentation du commerce triangulaire f :ut par exemple minoritaire. La grande majorité de l'approvisionnement des places de commerce était le fait d'États côtiers, de chefs locaux ou de marchands eux-mêmes africains, dont l'activité s'est progressivement centrée sur le trafic d'esclaves. De la même manière, durant l'Antiquité grecque, les marchands d'esclaves achetaient les captifs à des intermédiaires, souvent non grecs, dont les modalités d'approvisionnement nous restent largement inconnues. La capture des esclaves était donc dans une large mesure «externalisée» par les sociétés en mesure d'établir un système durable d'échange marchand d'humains avec les sociétés qui les fournissaient en main-d'œuvre servile .

Le commerce :Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s'est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l'Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l'Empire romain.Des marchés, alimentés par des trafiquants spécialisés, fournissaient une main-d'œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe,Chypre, Délos, Athènes...). À Rome, un marché se tenait au cœur de la ville,près du Temple des Dioscures.

Au cours du Moyen Âge, la traite s'oriente vers l'Afrique du Nord, la Mésopotamie et l'Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre,Majorque...). Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans,).

Après l'exploration des côtes africaines , le Portugal initie une traite tournée vers les îles atlantiques et la péninsule ibérique. À l'époque moderne, ce commerce européen des esclaves évolue vers une forme transatlantique connue sous le nom de commerce triangulaire.Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions à 50 millions.

Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'Antiquité à l'époque moderne, ses zones d'approvisionnement traditionnelles sont l'Afrique noire (traite subsaharienne), les régions de la mer Noire ou la côte orientale de l'Afrique (Zanzibar). Les ramifications de ce trafic semblent rayonner, bien que sans doute dans des proportions réduites, jusqu'en Extrême-Orient : on retrouve ainsi au xiiie siècle des traces d'esclaves noirs sur la route de la soie. Cependant la traite arabe ne se limite pas à la traite des Noirs puisque durant le Régence d'Alger(époque précédant la conquête de l'Algérie par la France), les prisonniers chrétiens sont vendus comme esclaves au marché d'Alger.

Chronologie :

Avant la découverte des Amériques, les Portugais furent les premiers européens à importer des esclaves pour la main d'œuvre agricole qui leur manquaient. La technique utilisée par les Portugais pour acquérir des esclaves consistait à attaquer par surprise des villages dont les habitants étaient conduits au Portugal. Les Portugais qui inauguraient cette pratique en 1444, importaient entre 700 et 800 esclaves par an. Ces esclaves provenaient des comptoirs commerciaux et des forts établis sur la côte africaine.

L'exploration côtière de l'Afrique et l'invasion des Amériques par les Européens au XVème siècle conduisirent au développement du phénomène de traite des esclaves. Les plantations des Indes occidentales factuelles Antilles) demandant beaucoup de main-d'œuvre, l'Espagne de Charles Quint initie les opérations de déportation ; n'effectuant pas les opérations de transport, elle affecte le monopole de la traite à des compagnies qui s'engagent à fournir à tel ou tel territoire un nombre donné d'esclaves en bonne santé et en état de travailler.

De 1550 à 1560, 4 500 africains sont transportés annuellement outre-Atlantique par les Espagnols mais ces chiffres augmentent rapidement pour atteindre 40 700 à la fin du siècle.

Le Portugal commence ce même trafic, un peu plus tard, vers 1540, emmenant 400 Noirs au Brésil (à la fin du XVème siècle le chiffre passera à 1 500). Bientôt toutes les nations européennes se livrent à la traite, Hollande en tête, puis Angleterre, France et Danemark.

Dans l'Amérique latine tropicale du XVIème

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