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La IIIème République, le projet républicain

Cours : La IIIème République, le projet républicain. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Juin 2022  •  Cours  •  1 337 Mots (6 Pages)  •  254 Vues

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La IIIème République, le projet républicain

Le  Second Empire prend fin par la défaite de Sedan, face à la Prusse. La France est amputée, elle perd l’Alsace et la Lorraine. Cet empire qui avait tenté de garder un certain équilibre dans sa politique intérieure et extérieure est mené à sa perte par la politique étrangère. La fin de l’Empire aboutit au début de la IIIème République.

La France va chercher à se réaffirmer, à rétablir les fondamentaux républicain dans un contexte international bouleversé. Les acquis de la Révolution française vont être mis en avant.

Nous sommes dans la seconde moitié du XIXème siècle, sur les plans économique et social, il y a des bouleversements liés à la Révolution industrielle : émergence de l’économie libérale (= contraire au protectionnisme → l’Etat intervient peu dans l’économie du pays).

Le marxisme (= utopie du monde sans classe, le prolétariat doit renverser la bourgeoisie) émerge durant le XIXème. Les ouvriers sont exploités par la bourgeoisie selon Karl Marx, ils n’ont que leur force de travail à offrir tandis que la bourgeoisie est détentrice des moyens de production. Marx voit cette situation comme de l’esclavage.

Cette période qui s’ouvre là hérite des problématiques sociales du XIXème siècle. Cette IIIème République veut démocratiser la France. Ce sera aussi le développement de l’empire colonial.

Comment s’instaure la IIIème République ?

  1. Asseoir un nouveau régime
  1. Un régime né de la défaite

La IIIème République est proclamée le 4 septembre 1870 : c’est la déchéance de l’Empire. Les conséquences de la défaite sont bien présentes notamment en février 1874, les monarchistes et les républicains modérés gagnent l’élection législative. Ces derniers sont pour un traité de paix avec l’Allemagne. A ce mot-là il y a des protestations un peu partout en France, c’est la commune.

La Commune est un mouvement ultra gauche avec des idéaux marxistes. La Commune considère que cette paix est comme une trahison car Paris avait trop souffert lors de son siège  durant la guerre entre la France et la Prusse. C’est un moyen pour ces classes populaires de se réapproprier l’espace urbain dans un contexte de fortes inégalités socio-éco.

La société est très polarisée : des monarchistes et des modérés d’un côté et les communards avec des tendances jacobines anticléricales  de l’autre côté. On les accuse de rétablir une république rouge. La Commune est partisane d’une démocratie directe (= partisans pratiquent le pouvoir sans intermédiaire).

  1. Retour à l’ordre

Il y a une forte peur des rouges (=communards). En réaction à cette peur rouge, il y a une politique conservatrice qui va se mettre en place. En 1873, Mac Mahon devient président. Il va y avoir une politique cléricale favorable au pouvoir de l’Eglise c’est-à-dire à son influence dans la société.

Beaucoup de ministres républicains vont être démis de leur fonction. C’est la fin du 14 juillet, on revient à une politique républicaine d’ordre moral qui prépare une éventuelle restauration. On voit cela comme une phase transitoire.

A cette époque en France, les monarchistes sont encore nombreux, dans une France majoritairement catholique. On est peu de temps après le Second Empire car très impopulaire pour les catholiques. Napoléon III est très impopulaire car il a perdu les États pontificaux. L’électorat catholique voit les guerres perdues par le Second Empire comme une punition pour avoir lutté contre l’ordre monarchique traditionnel, c’est vu comme une punition divine.

D’un autre côté, les républicains cherchent à reconquérir les campagnes en “effrayant” la paysannerie : en leur parlant d’une retour d’un servage, système féodal par la monarchie.

Chez les monarchistes, le souvenir de la Commune est encore vivace. Les communards sont vus comme des partageux.

A cette époque, dans une France catholique, on considère que 45% des écoliers font partie des écoles congréganistes. On retient que cette politique morale défend les valeurs morales traditionnelles. Les cléricaux et les bonapartistes sont partisans de cet ordre moral. Cet ordre moral est vu comme une réponse à la menace de la commune.

  1. 1875-1876

La politique d’ordre moral se renforce pour réaffirmer cet ordre. Les lois constitutionnelles sont établies en 1875, elles sont un peu compromises entre la République et la monarchie.

Le président est élu à la majorité des suffrages par le Sénat et par la chambre des députés. Le président est rééligible et peut dissoudre l’Assemblée. Le président est à l’initiative des lois et en surveille l'exécution. Le pouvoir présidentiel est fort.

Le régime parlementaire, dualiste est conçu pour fonctionner à la fois dans une République et dans une monarchie. (dualiste = président du conseil a aussi beaucoup de pouvoir tout comme le président).

Retournement de situation devant les élections de 1876 : les Républicains sont majoritaires à la Chambre des députés. Marc Mahon dissout donc l’Assemblée mais c’est un échec ; Jules Grévy devient président en 1877. Il renonce au pouvoir de la dissolution de l’Assemblée. Il y a un équilibre des pouvoirs entre gouvernement et parlement.

  1. Stabiliser le régime
  1. Démocratiser la société

On remarque que ce régime cherche à renforcer une culture républicaine c’est-à-dire fonder une identité républicaine en réaffirmant les grands principes et symboles de la Révolutions française de 1789. La Marseillaise devient hymne nationale en 1879. En 1880, le 14 juillet devient la fête nationale. L’héritage de la Révolution française est renforcé.

Jules Ferry, anticlérical, est président du conseil. Il veut limiter l’emprise de la religion sur la société. Il veut laïciser la société. Cette laïcité de la société se fait par l’influence des idées franc-maçonnes.

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