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La Securite Alimentaire

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TRODUCTION

Confrontés aux courants des mondialisations des échanges, de globalisation des systèmes productifs et d'internalisation des politiques économiques, les pays en développement sont enclins à réaliser les préalables d'une croissance saine et durable, à savoir une gestion rationnelle, notamment en matière budgétaire et monétaire.

Désavantagée , la République de Djibouti ne fait pas exception à cette mouvance mondiale. Elle se trouve face aux mêmes défis, confrontée aux mêmes questions, d'autant plus qu'à la contrainte de la mondialisation dans toutes ses dimensions, s'ajoute l'exigence non moins contraignante de la mise en œuvre d'une politique de développement économique et sociale répondant aux problèmes et aux aspirations des djiboutiens assoiffés des progrès, de bien être ..de mieux être.

Dans une économie libérale ouverte sur l'extérieure, une part croissante du dynamisme économique vient de la capacité à s'insérer au mieux dans les échanges internationaux. Ce défi pour l'économie Djiboutienne s'inscrit dans trois données fondamentales qui forment une sorte de triangle du développement régional : la chaîne du transport, le système bancaire, et le commerce.

L'articulation de ces trois facteurs trace la voie de l'économie Djiboutienne : une insertion plus large dans les courants de commerce régionaux nécessitant par là des compétences, des instruments et des technologies plus importants et mieux ciblés.

Pour des raisons géographiques et historiques, la République de Djibouti s'est trouvée à la croisée des grands axes de circulation, passage entre deux mers et un océan reliant la Méditerranée aux côtes africaines et extrême orientales. Cette position exceptionnelle constitue un atout majeur, et logiquement une opportunité évidente sur laquelle le pays peut s'appuyer afin de retrouver sa place dans le cadre d'une reprise économique régionale.

Largement ouverte sur le Golfe d'Aden à la sortie de la Mer Rouge, Djibouti détient une position géostratégique, adossée à des pays importants : l'Ethiopie (66 millions d'habitants), l'Erythrée (4 millions d'habitants), la Somalie (10 millions d'habitants), auxquels s'ajoutent les relations avec certains pays enclavés d'Afrique comme le Burundi, l'Ouganda, ou le Rwanda. Elle fait face à la péninsule arabique et en particulier le Yémen (15 millions d'habitants)

Par ailleurs, Djibouti est membre de plusieurs entités économiques :

• il fait partie des Etats associés de l'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) ;

• Il appartient au Marché Commun de l'Afrique de l'Est et Australe (COMESA) qui regroupe 20 pays, et qui s'étend de l'Egypte à l'Afrique du Sud en englobant aussi les Îles de l'Océan Indien ;

• Il est membre de l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) qui regroupe sept pays ;

• il est également membre de la ligue Arabe.

En ce qui concerne les sources de croissance, c'est à dire l'énergie, l'industrie, le tourisme l'élevage, la pêche et l'agriculture, la République de Djibouti dispose de potentialités plus ou moins importantes, qui, si elles étaient exploitées de façon optimale, permettraient un réel impact sur le développement économique et social.

L'analyse de ces secteurs qui montre que d'importants efforts ont été investis et des résultats probants ont été obtenus, révèle aussi des lacunes et les contraintes qui n'ont pas permis d'atteindre les objectifs escomptés.

La population encore fortement de tradition pastorale et la rareté des ressources en eau limitent la production agricole à moins de 10% des besoins du pays. La pêche reste très sous exploitée alors qu'elle représente une source potentielle pour la sécurité alimentaire. Si la géothermie est aujourd'hui en phase de chantier pour son exploitation, la production électrique est encore basée sur le système thermiques. Les énergies solaires et éoliennes ne font pas encore l'objet d'une exploitation systématique et d'une intégration dans les milieux urbains. Par ailleurs, l'industrie et le tourisme demeurent fortement limités malgré les progrès réalisés dans le secteur du tourisme.

L'essor de nombre de ces sources de croissance dépend de la recherche scientifique, qui fournit l'information nécessaire pour améliorer la formulation et la sélection des politiques de développement en vue de la prise de décision. Si de nombreux progrès ont été constatés dans le domaine de la recherche, ils n'ont cependant pas fait systématiquement l'objet d'une intégration dans les programmes de développement sectoriel.

A l'ère de la globalisation et du capitalisme triomphant, aucun état ne pourra survivre s'il n'a pas quelque chose à vendre. Est-ce que Djibouti a quelque chose à vendre ?

2.1. Restructuration et libéralisation économique

Il ne suffit pas de consolider les finances publiques encore faut-il créer un environnement favorable à l'éclosion des initiatives locales et à l'attraction des investissements directs étrangers.

2.1.1. Restructuration et réformes des entreprises publiques

Le développement du secteur para-public après les années d'indépendance répondait à une certaine vision du développement basé sur l'interventionnisme de l'Etat et de ses bras financiers que représentaient les entreprises publiques. Ainsi, il y avait des établissements publics aussi bien pour assumer des activités relevant du service public (ONED, EDD, Djibouti Télécom, AID, organismes sociaux) que de la logique commerciale (laiterie, usine d'eau minérale, imprimerie).

A. CONTEXTE

Dans le cadre du programme d'ajustement structurel conclu avec les institutions de Bretton Woods, la réforme des entreprises publiques constitue le volet principal. Ainsi, après la loi de privatisation de 1997, le Gouvernement a adopté au cours de l'année 1998 trois nouvelles lois : la loi du 21 janvier 1998 portant sur la définition et la gestion des Etablissements Publics, la loi N°12 du 11 mars 1998 portant réforme des Sociétés d'Etat, des Sociétés d'Economie mixte et des Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial et enfin la loi n°13 du 11 mars 1998 portant sur la reforme du Secteur des Postes et Télécommunications. Cette nouvelle législation avait pour objet de mettre en place le cadre juridique adéquat qui permettrait aux entreprises publiques d'être plus performantes en levant les nombreux obstacles qui résultaient du précédent cadre juridique.

Ainsi, cette réforme juridique devrait permettre aux entreprises publiques d'être gérées comme des entreprises privées en écartant le pouvoir politique de la gestion des entreprises publiques, en renforçant le rôle et la mission du conseil d'administration qui devrait désormais diriger l'entreprise, donnant au Directeur Général toutes les compétences nécessaires pour gérer pleinement l'entreprise publique sous le contrôle du conseil d'administration.

En septembre 2001 (décret N°2001-091/PR/MEFPP), les autorités ont adopté une stratégie gouvernementale de privatisation indiquant les entreprises publiques à privatiser (EDD, ONED, Djibouti Télécom, Aéroport), le processus à suivre et le choix des modalités techniques de privatisation. La philosophie de la privatisation est que l'Etat, propriétaire de ces entreprises, n'a pas à assumer la fonction de gérant.

B. OBJECTIFS

Les principaux objectifs du programme de privatisation sont de :

• Promouvoir la croissance de l'économie, en restaurant ou en améliorant la compétitivité des services publics d'infrastructure et en ramenant les coûts de transaction à des niveaux comparables à ceux des concurrents de la sous-région ;

• Eliminer ou réduire significativement les charges, effectives ou potentielles sur le budget de l'Etat résultant du déficit des entreprises publiques. La croissance et la modernisation des services d'infrastructure porteurs permettrait notamment de faciliter par un effet multiplicateur important l'émergence d'industries locales de biens et de services ;

• Créer un marché dynamique plus large et constituer une masse critique importante, avec une demande suffisamment stable pour amenuir les fluctuations dues aux aléas d'un marché actuel restreint et pouvoir étaler ainsi les frais fixes propres aux secteurs d'infrastructures ;

• Assurer une diversification des sources d'approvisionnement.

Les objectifs spécifiques de la privatisation sont les suivants :

• accroître l'accès de la population djiboutienne à des services de base de qualité et à des prix abordables,

• améliorer le rapport qualité-prix des services offerts, notamment en ramenant le coût des services à des niveaux comparables

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