La notion de la démocratie

La notion de démocratie

Commentaire de texte :

« La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Cette citation de l’ancien Président des Etats-Unis, Abraham Lincoln, a été annoncée le 19 novembre 1963 à Gettysburg.

Cette citation, qui donne également une définition de la notion de la démocratie nous permet de nous rapprocher du commentaire que nous avons à réaliser. En effet, la notion de démocratie n’a pas vraiment de définition, elle possède une centaine de définitions. La démocratie peut aussi prendre plusieurs formes comme celle de démocratie directe, libérale, participative, pluraliste, populaire, représentative, semi-directe et sociale.

La démocratie est donc un régime dans lequel tous les citoyens possèdent de manière égalitaire un droit de participation, comme le vote, et un droit de contestation à l’égard du pouvoir, comme la liberté d’opposition. La démocratie a connu le jour en Antiquité, puis au fil des siècles, a évoluée avec les philosophes des Lumières et elle a eu une approche sociologique dans la seconde moitié du XXe siècle.

En analysant le texte, on peut déjà remarquer une première question qui se pose à nous, celle de l’opposition entre les deux conceptions qui s’ensuit d’une deuxième question, celle de la conception choisie par les démocraties contemporaines.

Pour répondre à ces deux questions, nous allons donc diviser notre étude en deux parties. Effectivement, nous allons, dans une première partie, affirmer les oppositions entre la théorie libérale et la théorie démocratique (I) ce qui nous poussera, dans la seconde partie, à découvrir comment les démocraties contemporaines arrivent à fusionner ces deux conceptions (II).

I - Une opposition frappante entre la démocratie et le libéralisme.

La théorie démocratique et la théorie libérale sont deux conceptions opposés dans leurs sources ainsi que sur leurs principes fondateurs (A) et cette opposition mènent à des conséquences (B)

A – Deux conceptions opposés dans leurs sources ainsi que sur leurs principes fondateurs

Dès l’entrée du texte, « la démocratie est un mot magique mais polymorphe », on remarque vite des contradictions. En effet, ces deux conceptions ont une source religieuse différente qui est le catholicisme pour la théorie démocratique et le protestantisme pour la théorie libérale. De plus, cette dernière a Montesquieu pour influence politique alors que la démocratie a plutôt choisi Rousseau. L’origine historique de la démocratie s’est fait dès l’Antiquité avec la Grèce et Rome. Pour le libéralisme on place son histoire dans la Grande Bretagne avec la monarchie absolue. Enfin, c’est la déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776 aux Etats-Unis, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et la Constitution du 3 septembre 1991 qui définissent l’origine historique du libéralisme et seulement la Constitution du 24 juin 1973 pour la démocratie. À travers tous ces éléments ont parvient à expliquer la seconde phrase du texte a étudier.

« Mais ses effets différent du primat de la liberté chez les uns à celui de l’égalité chez les autres ». En effet, la théorie démocratique repose sur le principe d’égalité et la théorie libérale sur le principe de liberté. Ces deux principes sont les principes fondateurs. De plus, ces principes se développent avec la question de la propriété qui est refusé par le principe d’égalité mais qui est le principe central pour le principe de liberté. De plus, la démocratie, qui est reflète donc l’égalité, offre une place au pouvoir qui corrige les imperfections de la société avec un parti unique donc il n’y a pas de séparation de pouvoir à l’inverse de la liberté qui protège l’individu contre le pouvoir ce qui emmène à un pluralisme des partis et donc à une séparation des pouvoirs.

Cependant, toutes ces oppositions ne sont pas sans conséquences.

B - Des conséquences en oppositions quant à la place de l’État et aux recours à certains mécanismes

Les oppositions perdurent dans la place de l’Etat. Réellement, l’égalité possède un Etat correcteur avec un rôle moteur de l’Etat où les gouvernants assurent l’égalité mais qui, cependant, peut vite devenir un Etat oppresseur avec des atteintes aux libertés. Quant à elle, la liberté, préfère une protection contre l’Etat où les gouvernants assurent la sécurité et la liberté. Néanmoins, un danger s’affiche dans les deux conceptions. Un détournement du pouvoir pour la démocratie et un risque d’oligarchie pour le libéralisme.

Les conséquences du recours aux techniques quant à l’organisation du pouvoir diffèrent eux aussi. Le libéralisme opte pour une séparation des pouvoirs avec un fédéralisme et une décentralisation comme rapport dans un Etat entre le centre et la périphérie ce qui pour la démocratie n’est pas possible. En effet, celle-ci possède une concentration de pouvoir avec un rapport de centralisation entre le centre et la périphérie. L’égalité est hostile aux contrôles de constitutionnalité tandis que la liberté effectue ce contrôle aux Etats-Unis depuis le début du XIXe siècle. Enfin, les oppositions s’arrêtent avec la question de la souveraineté qui est, populaire pour la théorie démocratique, et, nationale pour la théorie libérale.

Ainsi, en ayant étudier le bon nombre d’oppositions que comportent les théories démocratiques et libérales comme la source, les principes fondateurs et mêmes les conséquences, on va maintenant démontrer comment, malgré une distinction totale, les démocratie contemporaines arrivent à les fusionner.

II - Une fusion entre la théorie libérale et la théorie démocratique : la démocratie libérale

La démocratie libérale a pu naître grâce à un compromis (A) et à un principe central (B).