Le Pont Mirabeau

ersion de son sujet avec « l’onde si lasse » où l’on note un procédé d’hypallage qui attribue la lassitude des amants à l’eau. Ce qui accentue le lien qui existe entre l’écoulement du temps, de l’eau et le thème de l’amour perdu.

3) Ce thème du mouvement s’oppose à celui de l’immobilité, effectivement, on retrouve cette opposition dans le thème du pont (« Le pont Mirabeau », « sous le pont ») donc qui s’oppose à celui de l’eau. De même, cette immobilité est suggérée par le « je demeure » (qui est vu négativement, comme un manque : le poète semble regretter et ne pas avoir remplacé cet amour perdu. C’est un thème que l’on retrouve dans le poème « Marie », « Le fleuve est pareille à ma peine ; Il s’écoule et ne tarit pas ». Cette opposition entre le temps qui passe et le caractère du poète lui-même est marqué par l’allitération « jour » et « je ». Le regret est aussi exprimé par les subjonctifs qui expriment des souhaits. « Vienne la nuit sonne l’heure ». L’intensité du regret du poète est marquée par la diérèse de « violente »)

II/ 1) On peut rattacher ce poème à la tradition d’une complainte (chanson populaire qui racontait les malheurs de quelqu’un ou ceux du poète lui-même) (ex : Rutebeuf) destinée à être chantée, elle enchaîne strophes et refrains. Comme dans la Ballade. Le caractère musical de ce poème est très net grâce au retour du distique (comme un refrain) et qui reprend le thème majeur.

2) Ce poème est marqué par sa grande musicalité. Elle est marquée par le schéma régulier des strophes. Ex : un décasyllabe (4)

un tétrasyllabe (6) un hexasyllabe (10)

Les rythmes pairs s’opposent aux rythmes impairs des refrains (heptasyllabe). Conclusion

Dans ce poème, Guillaume Apollinaire se rattache à une tradition élégiaque qui lie l’amour perdu et le thème de la fuite du temps. De même, le thème de la fuite du temps est traditionnellement associé au thème de l’eau. Tous les poètes romantiques ont développé ce thème (ex : le Lac de Lamartine). Tout ce poème frappe sa grande musicalité mais également par l’aspect moderne de ce texte avec un manque de ponctuation.

Dans ce petit corpus de texte sur la ville au XXème siècle, un autre poème associé à la ville et l’amour : Barbara de Jacques Prévert ; mais là, c’est la guerre qui a détruit la ville de Brest et emporté on ne sait où cette passante croisée : Barbara. Le 3ème poème, Courage de Paul Éluard n’est pas lui un poème d’amour, il appartient à la poésie de la résistance.