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Le Roi Se Meurt Étude

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de l’œuvre. Les circonstances de l’écriture de la pièce viennent d’une hospitalisation prolongée de Ionesco. Volonté d’exorciser sa hantise. Conçoit son projet comme « un essai d’apprentissage de la mort ». Titre d’abord choisi pour la pièce = Cérémonie. Il y a de fait qqch comme un rite initiatique dans cette pièce qui sacralise le trépas et lui ôte son caractère absurde.

· La pièce est jouée le 15/12/1962 créée par Jacques Mauclair au théâtre de l’Alliance française. Décor et costumes = Jacques Noël ; Georges Delerue pour la musique ; Tsilla Chelton pour la reine Marguerite, Reine Courtois (Marie), Jacques Mauclair pour le roi, Marcel Cuvelier (médecin), Rosette Zucchelli (Juliette), Marcel Champel (le garde). (v. liste dans le folio)

· Critiques partagées parce que le sujet dérange profondément. Peu à peu l’opinion tourne à l’avantage de Ionesco, en partie grâce à la publication de Notes et contrenotes qui explicite son esthétique (v. critiques p.1724-1725 en lire un ou deux).

· En 1966, reprise triomphale au Théâtre de l'Athénée. Mise en scène: Jacques Mauclair. Nouveaux décors de Jacques Noël. Acteurs: Jacques Mauclair (le Roi), Tsilla Chelton (la reine Marguerite), Christiane Desbois (la reine Marie), René Dupuy (le médecin), Nicole Vassel (Juliette), Jean Saudray (le garde)

Présentation de l’œuvre enregistrée en vidéo

· Issue du spectacle joué en 76/77 à l’Odéon (spectacle du Théâtre Français).

Mise en scène : Jorge Lavelli.

Décors : Max Brignens,

Musique : André Chamoux.

Acteurs : Michel Aumont (le Roi), Christine Fersen (Marguerite), Tania Torrens (Marie), Michel Duchaussoy (le garde), Catherine Hiégel (Juliette), François Chaumette (le médecin).

N.B. Jorge Lavelli a reçu, en 1977, le Prix de la meilleure mise en scène pour ce spectacle.

· Qui est Jorge Lavelli ?

Né à Buenos-Aires en 1932. Etudes théâtrales à Paris au début des années 60.

En 63 commence sa carrière en remportant le grand prix pour sa mise en scène du Mariage de Gombrowicz (auteur polonais).

Puis créateur polyvalent, monte aussi bien pièces contemporaines (Arrabal, Copi, Pinter, Durrenmatt, Claudel, Lorca…) que « classiques » (Goethe, Shakespeare, Calderon…).

A partir de 1975 met en scène de nombreux opéras.

De 1987 à 1996, directeur du théâtre de la Colline à Paris où s’attache surtout à faire jouer dramaturges du 20ème siècle (cf. Tabori Mein Kampf, farse)

Après 96, mises en scène en France et à l’étranger.

A plusieurs reprises a mis en scène Ionesco (Jeux de massacre primé en 70, Le roi se meurt primé en 76, Macbett primé en 93)

A reçu d’innombrables prix prestigieux (les plus récents Chevalier de la Légion d’honneur en 96, Grand Prix des Arts de la scène de la Ville de Paris pour l’ensemble de son œuvre en 96)

Etude de l’ouverture de la pièce

P. 11 à 16 « Salle de trône [...] Elle est irréversible »

En quoi pouvons-nous dire que nous avons affaire à une scène d’exposition et de quel genre théâtral pourrait-il s’agir ?

Rappel :

Scène d’exposition : présenter le lieu, l’époque (+/-), les personnages, l’intrigue mise en place de la pièce.

Comment fonctionne l’exposition dans Le roi se meurt ?

Le texte|La vidéo|

Le décor (lieu)|

- Une salle du trône = conforme avec le titre de la pièce. Confirmé par la présence sur scène de trois trônes de tailles différentes (nombre qui annonce bigamie) et d’un garde avec une « hallebarde » l.13. Confirmé aussi par le choix d’une musique imitée des « Levers du Roi du XVIIe » l.16-17 + expression « appartements du roi » l.7- Pas de datation possible mais un vague aspect d’époque sans que l’on puisse dire laquelle cf. XVIIe et l’adj « gothique » l.2 + fenêtre « ogivale ».- Effet de symétrie presque parfait (seule différence une petite porte fait face à une grande)- Peu d’indications autres si ce n’est la répétition de « vaguement » et le fait que ce décor soit « délabré » + « musique dérisoirement royale ». Laisse une grande marge de manœuvre au metteur en scène.|- Musique au lever de rideau comme indiqué dans le texte.- Délabrement de la pièce semble plus intense. Papier peint très abîmé, déchiré moisi ? vaguement marron. Nombreux papiers par terre + piles de journaux au pied des escaliers. - Deux énormes radiateurs très laids entre les portes latérales côté cour et côté jardin.- Le trône est en fait un fauteuil en cuir posé sur une table épaisse (à pieds tournés) auquel on accède par un petit escabeau. Les trônes des reines sont deux chaises ordinaires à peu près identiques si ce n’est que celle côté cour semble rouge.- Une échelle double côté jardin|

Les personnages|

- Difficulté dans une scène d’exposition = présenter des personnages de façon que cela ait l’air « naturel » au spectateur (cf. absence de narrateur). Ici parti pris = annonce par un garde, conforme à l’étiquette de la Cour « vive le Roi », « vive la Reine ». Du point de vue de l’intrigue, ces passages d’une porte à l’autre n’ont pas d’autre fonction que de présenter les personnages (ne parlent pas).- On peut noter ttx que ces passages ne se font pas au hasard. Le passage du roi au fond de la scène (seul) et celui des deux reines, devant mais en symétrie. Quant au médecin, il sort par le même côté que le roi (examen médical ?)- 1er persg = le roi Bérenger Ier (nom récurrent chez Ionesco). Portrait l.20-23. Possède attributs royaux « manteau de pourpre, couronne, sceptre » + commentaire sur son allure « pas assez vif » qui est capital pour le déroulement de la pièce puisque l’on va assister à la déchéance physique de celui-ci tout au long du spectacle.2ème persg : la reine Marguerite. Ordre « chronologique » des épouses. Est décrite ultérieurement par défaut l.39-40, elle est moins attrayante et moins coquette que Marie mais on peut supposer qu’elle porte aussi un manteau de pourpre.3ème persg : Juliette. Double fonction tt à fait étonnante, femme de ménage et infirmière. (Laisse gde liberté au metteur en scène.). Quelle symbolique ? assume le matériel, ce qui touche au corps, lien est l’hygiène pê.4ème persg : la reine Marie. Jeu sur les chiffres (2ème / 1ère dans son cœur). On évoque sa coquetterie l.41 « des bijoux » + « attrayante et coquette » l.39 et manteau de pourpre symbole de royauté.2ème passage de Juliette a un effet comique et qq peu dérisoire (il faut qu’elle soit partout)5ème persg : le médecin chirurgien, bactériologue, bourreau, astrologue. Assemblage hétéroclite. Les 3 premiers termes renvoient à la médecine, évoquent déjà maladie du roi (cf. titre) mais les deux derniers sont d’un autre ordre. Ce sont deux fonctions traditionnelles dans une cour royale. Il est simplement étonnant de les voir rassemblée en un seul persg. Principe d’économie qui produit différents effets : comique parce que incongru, renforce idée de dégradation (il faut tout faire par soi-même). Point commun entre ttes ces activités : être lié au processus de vie et de mort.6ème personnage : le garde l.48-55. Il est étonnant que ce persg ait une fonction. Dans théâtre classique est un figurant sans intérêt. Ici prend une certaine épaisseur : « il a l’air fatigué » l.49 il a froid l.50. Et il parle pour lui-même non pas seulement pour annoncer une arrivée. Monologue. Tente vainement d’allumer le chauffage puis se plaint « avec eux on ne sait jamais ». Noter incorrection grammaticale « il » ne m’a pas dit (le roi) puis avec « Eux » = les gouvernants. + peur des représailles « ce n’est pas ma faute » l.54 représente le peuple, la masse. A la fois prêt à la critique et inquiet de perdre sa place.| - Béranger : pieds nus, pyjama, couronne, sceptre et manteau peau de mouton. Agit comme s’il était traqué ? ou en quête de qqch. Plié en deux. Gants blancs- Marguerite : robe noire + longue traîne rouge, couronne. Allure très ferme. Sûre d’elle. Sait ce qui va se dérouler, totale froideur. Gants noirs- Juliette : robe grise, tablier marron, sorte de foulard ou bonnet noir sur la tête. Gants en cuir très usagés, jaunes, trop grands.- Marie : en blanc + traîne rouge qui ressemble à un châle tricoté au crochet, très ajouré. Vêtements plus « flous » que ceux de Marguerite. Bras nus, ourlet fantaisie + de longs gants rouges qui montent au-dessus des coudes. Pleure, indécise.- Médecin : longue redingote noire (comme une robe), chapeau haut de forme, lunettes noires, gants noirs. S’essuie les mains avec un mouchoir blanc. Semble épié. A qqch d’un espion.Garde : béret gris, pantalon avec bretelles, cote de maille et gants gris, bottes (cuir, caoutchouc ?).|

L’action|

Plusieurs thèmes- La saleté et la dégradation du monde environnant : l.64 « poussière, mégots »l.66-71 « pas eu le temps de nettoyer »l.66 « presque plus de lait

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