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Le Syndicalisme Français De Nos Jours

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n des pays membres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) est passé de plus d’un tiers à environ un cinquième de la population active.

En France, le recul du syndicalisme a commencé dès la fin de la guerre. De presque 30% des salariés en 1945, le taux de syndicalisation chute à 16-17% dans les années 50-60 pour remonter légèrement dans les années 70. A la fin des années soixante-dix, le recul reprend, un peu plus lentement pour se stabiliser autour de 8% des salariées (7,5 % des femmes et 9 % des hommes), depuis une dizaine d’années.

B.Théories classiques

Plusieurs théories ont été développées pour expliquer cette faiblesse. Les théories ont généralement un caractère culturel et/ou social.

C. Explication culturelle et institutionnelle

Sphère étatique : « goût pour les hiérarchies bureautiques »

L’Etat ne laisserait que peu de place aux acteurs de la société civile donc des syndicats.

Sphère de l’entreprise : « goût des hiérarchies paternalistes » »

Un patronat qui serait peu enclin à la négociation.

Sphère syndicale : « domination d’un radicalisme conflictuel et contestataire »

Les syndicats français ne seraient que peu disposés aux compromis.

Il résulte de ses positions une mauvaise qualité des relations sociales française, donc du dialogue social, qui aboutit à un régime de négociation peu productif au niveau national. Ce régime serait donc la cause du recul du syndicalisme en France puisque « il y a fortes chances que les négociation n’aboutissent à rien ».

D. Explication sociologique

Selon le paradoxe de Mancur Olson, l’individu est un agent rationnel : son but est de maximiser son profit en faisant des arbitrages, des choix astucieux.

Les avantages obtenus par les syndicats (une augmentation de salaire par exemple) s’appliquent à tout le monde, syndiqués ou pas. On voit donc que ceux qui retirent un maximum de profit, sont ceux qui ne sont pas syndiqués car ils bénéficient des mêmes avantages que les syndiqués sans supporter les coûts de participation aux mouvements (perte d’une journée de travail par exemple).

On comprend ainsi pourquoi la Belgique est l’un des rares pays à échapper à ce phénomène (son taux de syndicalisation était de 52% en 2009). En effet l’adhésion en Belgique, à un syndicat conditionne l’accès à certains droits notamment en matière d’assurance. Les individus ont donc intérêts à y adhérer.

E. Explication économique

La transformation des structures économiques (désindustrialisation…) rendrait le travail des syndicats beaucoup plus difficile qu’auparavant.

Cette explication est généralement négligée au profit des explications socio-culturelles.

Nous venons donc de voir les explications généralement développées pour expliquer le recul du syndicalisme. Cependant, elles présentent des limites.

II. Limites de ces théories

Le recul n’était pas que français, mais touche l’ensemble des pays développés :

Les facteurs culturelles et politiques ne sont donc plus valable à cette échelle puisque des pays comme l’Allemagne qui ont un bon dialogue social voient également la chuter leur taux.

Appartenir à un syndicat procure toujours plus d’avantages que de ne pas y appartenir.

Il existe également un phénomène de proximité à ne pas négliger :

Les individus ne sont pas isolés dans le monde du travail, il existe une interconnaissance entre les individus qui les empêche, d’avoir un comportement individualiste, de peur d’être montrés du doigt.

Nous venons donc de voir les différentes explications données pour expliquer, le recul du syndicalisme. Cependant les explications culturelles et sociologiques présentent des limites non négligeables. Nous développerons donc dans la seconde partie, l’explication économique qui semble la plus empirique.

Transformations de la conjoncture économique et incidences sur le recul du syndicalisme

Les transformations de la conjoncture économique

La tertiarisation de l’économie

Des entreprises plus petites (effectifs)

On passe d’une économie industrielle qui regroupait les salariés dans de grands collectifs de travail à une économie de services composées d’une multitude de petites entreprises

Promotion d’emplois où les relations impersonnelles, les qualités individuelles, la polyvalence, la mobilité se substitue à la simple force de travail comme critère d’évaluation

Individualisation des relations d’emploi

Ces relations qui étaient autrefois caractérisées par la stabilité sont aujourd’hui, marquées par l’instabilité, la flexibilité.

Augmentation radicale du nombre de CDD (deux tiers des embauches se font en CDD) et des temps partiels.

Individualisation du mode de rémunération.

Croissance des emplois indépendants.

Carrières professionnelles plus discontinues avec les changements de secteurs et des périodes de chômage.

Incidences sur le recul du syndicalisme

La tertiarisation empêche la formation de conditions communes qui existait dans l’économie industrielle. En

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